Quand aurons-nous des titres en Une proportionnels à l’ampleur des scandales.
Un parti qui est mis en examen pour un détournement présumé (non jugé) d'un "petit" million, en grand et à la Une pendant plusieurs jours, un scandale avéré, vérifié, des cabinets conseils de Macron portant sur plusieurs milliards traité comme un vulgaire fait divers.
Mediapart, vous perdez les pédales. On n’est pas dans une affaire Cahuzac, on est dans une affaire d’État et vos indignations trop tempérées sont indignes.
Vous avez fait tomber un ministre, harcelé un président non réélu. Il est temps de se payer un président de la République en exercice sans quoi vous risqueriez de laisser les électeurs lui confier un second mandat.
Au nom de votre liberté, de votre indépendance, vous finiriez, en le mettant à terre, par acquérir définitivement vos bâtons de maréchal de chevalier blanc de la vie politique. Une attitude trop prudente, inhabituelle de votre part, vous qui avez su prendre des risques (TVA), vous battre contre vents et marées et contre certains puissants, n'est pas acceptable. Montrez nous aujourd’hui que vos choix ne sont pas politiques, mais simplement et purement journalistiques.
Vous avez jusqu’au 10 et au 24 avril pour faire tomber le bonimenteur qui nous gouverne depuis cinq ans, cet usurpateur qui a une légalité de président mais pas une légitimité avec 18 % des inscrits au 1er tour en 2017, comme Edwy Plenel le lui a dit droit dans les yeux.
Mediapart, faites votre boulot. C’est ainsi que vous avez assuré votre succès, contribué à votre réussite. Ne vous dégonflez pas, vous ne seriez alors en rien différent des autres. Et complice, voire coupable de la réélection de Macron.
En plus, ne nous voilons pas la face. Malgré les articles critiques à son égard, vous n’êtes pas arrivés à lever le doute sur, au final, votre réel souhait qu’il ne soit pas réélu. Vous avez une occasion unique, une matière suffisamment établie pour le mettre hors jeu. On ne comprendrait pas que vous vous reteniez. Sinon, nous ouvririons les yeux sur vote vraie nature profonde.
Vos lecteurs, vos abonnés vous suivent pour ce que vous prétendez être. Ne les dupez pas trop, ils pourraient ne plus être les seuls qui peuvent vous acheter si vous leur donniez le sentiment que vous êtes déjà vendu au diable.