"Les AESH poursuivent leur mission d’assistance aux élèves pour faciliter l’accès à l’apprentissage. Cette mission - qu’il s’agisse d’expliquer ou de reformuler une consigne, d’adapter des supports, d’aider et de faciliter l’expression et la communication, d’assister dans l’écriture et la prise de notes, d’encourager l’élève, de lui apporter une aide ponctuelle, ... - peut s’accomplir dans la majorité des cas en respectant la distanciation physique dans une classe où le nombre d’élèves sera réduit."
Et là je découvre, stupéfaite, que si je suis dans une grande proximité physique avec mes élèves, c’est parce que nous sommes nombreux en classe !!!
Je découvre, par la même, l’ampleur de mon incompétence…
Parce ce que, voyez vous, je ne sais pas :
Expliquer ou de reformuler une consigne, à une mètre de distance sans déranger toute la classe
Assister dans l’écriture mon élève à un mètre de distance
Faire la prise de note sur son cahier, de mon élève dyspraxique qui me dicte à un mètre de distance
Encourager l’élève à un mètre de distance
Lui apporter une aide ponctuelle à un mètre de distance
…
Enrayer la crise d’angoisse qui monte de mon élève autiste à un mètre de distance
…
Je pensais, bêtement, que pour continuer à accompagner mes élèves porteurs de handicap, il me fallait juste un équipement de protection sanitaire plus complet afin de pouvoir être… au plus près d’eux.
Mais il me faudra choisir !
- Acquérir les compétences requises et faire enfin correctement mon boulot,
- Respecter le protocole sanitaire général et ne pas faire mon boulot puisque je suis incompétente
- Enfreindre le protocole sanitaire pour continuer à (mal faire donc) mon boulot (ce qui est attendu je crois) parce qu’après tout, ce protocole sanitaire est-il vraiment si important que ça, surtout pour les handicapés hein…