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Billet de blog 4 novembre 2020

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La semaine prochaine je démissionne !

Que ce soit le manque de sens, un trop-plein d’activités, la sensation de n’être que le rouage d’une machine, le stress ou l’ennui complet, le constat est clair : nous sommes nombreux à être malades de notre travail...

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La semaine prochaine je démissionne © Valentin Brunella

1. Le travail fait mal

  • 36 % des Français ont déjà fait un burn-out*
  • 32 % des personnes interrogées déclarent que le travail délabre la santé*
  • 70 % des salariés français ont l’impression d’être des machines.*
  • 3,2 millions de Français seraient exposés à un risque élevé de burn-out*
  • 90 % des salariés ne sont pas engagés dans leur travail*
  • 63 % des Français déclarent s’ennuyer au travail*
  • « Stress » est pour 75 % des Français le mot qui décrit le mieux la façon dont les gens vivent leur emploi*
  • 25 % des actifs français déclarent devoir cacher leurs émotions et faire semblant d’être de bonne humeur*
  • 45 % des actifs français déclarent devoir toujours ou souvent se dépêcher*

Que ce soit le manque de sens, un trop-plein d’activités, la sensation de n’être que le rouage d’une machine, le stress ou l’ennui complet, le constat est clair : nous sommes nombreux à être malades de notre travail.

Paradoxalement, alors même que les souffrances sont de plus en plus visibles et ont leur place dans les grands journaux nationaux, les solutions pour y remédier seraient de réenchanter le travail pour que les individus s’y épanouissent. En effet, il semblerait que les entreprises se soient emparées de leurs crises internes pour prescrire leurs solutions. Ces organisations modernes souhaiteraient dorénavant être guidées par des raisons d’être nobles et vertueuses ; elles ne travailleraient plus avec des salariés subordonnés, mais des collaborateurs responsables, autonomes et heureux de bosser. L’épanouissement des salariés dans leur travail comme solution à leurs souffrances.

Dans le même temps, certains quittent leur job et cherchent des alternatives pour répondre à l’injonction qui leur est faite de trouver leur bonheur dans le travail. Ils tentent leur chance dans des start-up aux allures cool, ils s’essaient à être leur propre patron en freelance, et vont parfois jusqu’à changer radicalement de carrière professionnelle pour des métiers plus manuels parce qu’ils feraient « plus sens » pour eux.

2. Apprendre à critiquer le travail pour changer son rapport au travail

Et si nous cherchions mal, ou plutôt au mauvais endroit ? Et si notre mal-être était en partie lié à ce rapport au travail très contemporain, qui suggère que le travail serait la seule source d’épanouissement et d’accomplissement de soi ? Et si le travail était autre chose, autrement plus complexe et régi par des rapports de force qu’il faut comprendre pour réussir à se tailler une place à sa mesure ?

Ainsi, au lieu de rechercher frénétiquement où nous pourrions nous épanouir professionnellement, la raison devrait nous pousser à nous questionner sur le travail, sur ce qu’il est, sur ce qu’il représente et sur ses finalités. En effet, nous sommes dans un moment particulier, où nous pourrions nous servir des crises en tout genre (crise de sens, crise économique, crise écologique, crise sanitaire, etc.) comme prétextes pour redéfinir les manières d’organiser et de penser le travail. Souhaitons-nous être heureux au travail ou travailler pour être heureux en dehors du travail ? Souhaitons-nous travailler moins pour vivre mieux ou engager jusqu’à notre âme dans le travail pour y trouver notre bonheur ?

Ce que je propose, c’est de questionner ce qui ressemble à une bulle spéculative autour du travail, dans laquelle les individus semblent plus perdus que jamais. Prendre le risque de définir, de critiquer et de comprendre ce qu’est le travail, et lui envisager d’autres finalités.

Ainsi, ce livre a été conçu comme un voyage introspectif et réflexif autour du travail et des questions que l’on peut se poser dans sa vie professionnelle et personnelle. Et, parce que nous façonnons nos idées à l’aune de nos expériences, j’ai choisi de raconter ce périple sous la forme d’une histoire, sans pudeur et sans retenue, pour fournir d’autres représentations de ce qu’est le travail. L’idée de ce livre n’est donc pas de mettre tout le monde d’accord, mais plutôt de donner de la légitimité à d’autres rapports au travail.

Si critiquer le travail est tabou dans une société qui en a fait son égérie, nous sommes néanmoins tellement nombreux à ressentir un mal-être que la raison devrait nous pousser à trouver des alternatives à nos souffrances.

Ce livre est pour eux, et peut-être pour vous :

  • « Tous les jours, j’arrive au travail en me demandant ce que je fais là. »
  • « Pendant mes études, on me promettait la belle vie, la grande vie et, en entrant dans le monde du travail, j’ai été écœuré par ce que j’y ai découvert. »
  • « J’étais tellement stressée et pressurisée dans mon travail que j’ai fini par en perdre la santé et mes cheveux. »
  • « J’essaie d’être heureux dans mon travail, comme on me le demande, mais je n’y arrive pas. »

Lien vers le site de l'éditeur : https://www.vuibert.fr/ouvrage/9782311624465-la-semaine-prochaine-je-demissionne

Illustration 2
La semaine prochaine je démissionne © Valentin Brunella

*Les sources dans l'ordre d'apparition

1. https://www.lefigaro.fr/societes/2017/03/16/20005-20170316ARTFIG00172-enquete-cfdt-les-francais-aiment-leur-travail-mais-ils-en-souffrent.php

2. https://www.ladepeche.fr/article/2017/02/16/2518399-burn-out-3-2-millions-francais-exposes-epuisement-professionnel.html

3. https://lesnouveauxtravailleurs.fr/gallup-etude-engagement-salaries-2017/ 4. https://www.lefigaro.fr/decideurs/vie-bureau/2019/02/25/33008-20190225ART- FIG00013-plus-d-un-francais-sur-deux-avoue-s-ennuyer-secretement-au-travail.php

5. https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/07/31/travail-stress_940811_ 3224.html

6. http://www.inrs.fr/risques/psychosociaux/ce-qu-il-faut-retenir.html

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