Coût salarial
Selon les élites au pouvoir successivement, le coût du travail élevé serait en lien étroit avec le coût salarial « insoutenable » pour les dirigeants d’entreprise, représentés par l’intègre Pierre Gattaz.
Selon Frédéric Lordon, économiste, le coût salarial ne représente que 25% du coût total et calcule que même si 100 milliards étaient donnés à M. Gattaz (comme il l’a demandé) cela « n’aboutirait qu’à une baisse du coût de production de 3,5%, une misère à la merci du moindre renchérissement de matière première ». Quels sont les acheteurs qui se précipiteraient pour acheter des produits qui bénéficient d’une baisse de 3,5%, à supposer que les industriels et les distributeurs n’engloutissent pas cette marge.
L’impôt
« Il y a un véritable matraquage fiscal », nous répète bêtement les politiciens et économistes libéraux.
Pierre Gattaz souhaite baisser la fiscalité des entreprises. N’oublions pas que les entreprises qu’il représente gaiement ne paient qu’un taux moyen de 8% (3,3% pour les 36 entreprises dont l’Etat n’est pas fonctionnaire selon Marianne).
Les charges patronales
« Il faut baisser les charges patronales », entend-on ici et là. Mais à quoi correspondent les charges patronales. Elles peuvent être aussi appelées sans abus de langage cotisations patronales, mais que financent-elles ?
Selon l’URSSAF, « Les rémunérations du travail salarié donnent lieu au versement de cotisations et contributions venant couvrir divers risques : Assurance maladie, maternité, invalidité, décès, contribution solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et handicapées ; Assurance vieillesse (AV); Allocations Familiales (AF); Fonds National d'Aide au Logement (FNAL); assurance chômage et AGS (Assurance Garantie des Salaires). »
Ah, en fait ce que ne seront plus amené à payer demain les entreprises au nom de la compétitivité ce sont les salariés qui les payeront, cela permettra sans doute de stimuler la consommation et permettre aux entreprises de « disposer » d’une main d’œuvre en bonne santé…
Une déflagration des acquis sociaux que même dans ces rêves les plus fous M. Gattaz aurait eu du mal croire devenir réalité...