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Massacre : de «boucherie (abattoir et boutique)» fin du XIe siècle et vers 1150 «mise à mort de beaucoup de gens» (CNRTL)
Évidemment il est question ici de ce qui se passe à Gaza depuis près d'un mois à présent.Sans oublier les 1400 morts israéliens du 7 octobre tués par le Hamas, c'est bien de boucherie dont il s'agit aujourd'hui sur les civils gazaouis. 9500 morts annoncés à ce jour, 5 novembre, mais combien de milliers de décès dus à l'impossibilité des soins, au manque d'eau et de nourriture, aux maladies et infections, à la peur et au désespoir ? Boucherie évoque aussi dès le XVIIe siècle «l'action d'exécuter maladroitement une oeuvre», de taillader, abîmer, pourrir. C'est bien à cela que nous assistons, impuissantes foules parfois même interdites de soutien, ou lâches et inconscients hommes et femmes politiques occidentaux, détenteurs du « bon droit ».
Certains même, regretteraient un holocauste, dont l'étymologie grecque « brûlé » et « entier » définit le « sacrifice d'adoration dans lequel la victime offerte à Dieu est totalement consumée par le feu de l'autel » (Lévitique). C'est le cas de ce ministre israélien de l'environnement Amihay Eliyahu auquel un journaliste a posé la question de l'option nucléaire sur Gaza et qui a répondu « C'est une des manières [d'y arriver] ». L'utilisation, avérée, de phosphore blanc sur des populations civiles ne doit pas suffire à ce ministre éclairé. Il a été limogé illico, peut-être plus pour avoir, encore, fait la bourde de révéler que l’État hébreu possède l'arme nucléaire, que pour s'être rapproché un peu trop près dans ses propos de l'idée d'une solution définitive.
Combien de temps avant, non pas de demander, mais d'exiger l'arrêt de cette boucherie ? Les pays qui n'en finissent plus de porter la honte et la culpabilité de l'anéantissement des Juifs lors de la Seconde Guerre mondiale n'ont-ils pas, en réaction, proposé aux nations une Déclaration Universelle des droits humains ? S'y référer n'est pas antisémite. Ne pas s'y référer pour stopper l'horreur de se qui se passe à Gaza est un parjure pour tous ceux qui s'en réclament et ne font rien.