Elections municipales Valras Plage 15 et 22 mars 2026
Abonné·e de Mediapart
Des rues de Valras en piteux état : qui est responsable et que faire ?
À Valras-Plage, il suffit de se promener pour constater que l’état des rues est préoccupant : enrobés fissurés, nids-de-poule, trottoirs abîmés, signalisation effacée. Un constat qui ne concerne pas seulement les quartiers périphériques, mais aussi des axes centraux, utilisés chaque jour par les habitants comme par les visiteurs.
* Les rues communales, c’est-à-dire la quasi-totalité du réseau, sont entretenues par la mairie via son service technique.
* Les routes départementales, comme certains grands boulevards d’entrée de ville, relèvent du Conseil départemental de l’Hérault.
En clair, une partie du réseau dépend directement des choix municipaux, une autre des décisions du Département. Mais pour les habitants, cette distinction n’existe pas : c’est l’image globale du village qui est en jeu.
Des réparations en “pansement”
Ces dernières années, la municipalité a mené des réfections ponctuelles, souvent liées à des travaux de réseaux. Mais la plupart du temps, il s’agit de colmatages temporaires. Résultat : les mêmes rues se dégradent à nouveau très vite. De plus, l’absence de plan pluriannuel d’entretien entraîne un effet “saupoudrage” : quelques interventions visibles, mais pas de rénovation de fond.
Des noms prestigieux pour des rues délaissées
Le paradoxe est cruel : à Valras, certaines des voies les plus dégradées portent des noms symboliques.
* Boulevard de la République : crevassé, rafistolé, il est aujourd’hui dans un état indigne d’un tel nom.
* Avenue des Élysées : elle dessert le Casino, véritable poumon économique du village, et se présente pourtant dans un état pitoyable.
👉 Quand des rues qui s’appellent “République” et “Élysées” tombent en ruine, ce n’est pas seulement de l’asphalte qui se fissure : c’est aussi un symbole fort de négligence qui frappe les habitants et les visiteurs.
Ce que coûte l’inaction
* Rénover une voirie coûte cher : refaire complètement 100 mètres de chaussée en enrobé (chaussée + trottoirs) représente en moyenne entre 100 000 et 150 000 €, selon la largeur et la complexité des réseaux.
* À l’inverse, des réparations ponctuelles paraissent moins coûteuses, mais reviennent rapidement plus cher car elles doivent être répétées tous les 2 à 3 ans. Sur 10 ans, c’est souvent le double du prix d’une vraie réfection.
* De plus, ne pas entretenir la voirie aggrave les risques d’inondation : un revêtement fissuré, non drainant, augmente le facteur de ruissellement des eaux de pluie. Résultat : plus de flaques, plus de débordements, et une pression accrue sur les réseaux pluviaux déjà fragiles.
* Enfin, la dégradation accélérée génère aussi des coûts indirects : usure des véhicules, chutes de piétons, image ternie auprès des touristes.
Pourquoi rien ne change vraiment ?
* Manque d’anticipation : on refait une rue avant que les concessionnaires (eau, gaz, fibre) ne passent, et il faut la rouvrir quelques mois plus tard.
* Pas de plan global : la commune réagit à l’urgence au lieu de programmer des réfections régulières et durables.
* Répartition mal équilibrée des investissements : tout est concentré sur le centre et le port, tandis que les autres quartiers du village sont laissés à l’abandon.
Ce que nous proposons
Valras Belle et Rebelle veut changer cette logique :
* Mettre en place un plan pluriannuel d’entretien et de réfection clair, en priorisant les rues les plus dégradées.
* Coordonner étroitement avec le Département et les concessionnaires de réseaux pour ne plus gaspiller l’argent public.
* Employer des revêtements modernes, plus résistants et perméables, adaptés aux réalités climatiques et aux enjeux d’inondation.
* Répartir équitablement les efforts : le centre et le port ne doivent plus être les seuls privilégiés, car tout Valras mérite d’être entretenu.
👉 Quand la République et les Élysées tombent en ruine, ce n’est pas seulement une voirie qu’on néglige : c’est un message désastreux envoyé à tout un village. Il est temps de redonner à Valras des rues dignes de son nom.