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Elections municipales Valras Plage 15 et 22 mars 2026

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Billet de blog 7 septembre 2025

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Et si Valras osait le premier tunnel-musée de France ?

Pour un village, il faut savoir porter des projets à court, à moyen et à long terme. Mais surtout, il faut une vision, afin que tous ces projets aillent dans le même sens : faire de Valras un village qui, tout en gardant et protégeant ses traditions, se tourne résolument vers l’avenir.

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Le premier tunnel musée de france © Valras Belle et Rebelle

Un avenir où nous accueillerons mieux et plus longtemps les touristes qui font vivre notre économie, sans jamais perdre ce qui fait notre identité.

Valras est unique. Peu de villages peuvent revendiquer un tel atout : la Méditerranée d’un côté, l’Orb de l’autre. D’un côté, le port, cœur battant de notre village de pêcheurs. De l’autre, le site classé des Orpellières, joyau naturel préservé.
Aujourd’hui, les deux rives se font face sans se rejoindre. Et si nous inventions le lien qui manque ?

Notre proposition : un tunnel piéton-vélo reliant le port aux Orpellières. Mais pas un simple tunnel : un tunnel-musée, inédit en France.

De l’idée d’août au projet concret

Début août, nous vous avions présenté une idée ambitieuse : créer à Valras un musée unique en France, racontant la rencontre entre la mer et la rivière, la pêche méditerranéenne et fluviale, les traditions et l’avenir écologique.
Vous nous aviez alors demandé : « Oui, mais où installer ce musée ? »

Aujourd’hui, nous vous apportons la réponse : dans le tunnel reliant le port aux Orpellières.
Ce projet est la suite logique de notre proposition d’août : il ne s’agit plus seulement d’un musée, mais d’un musée vivant, intégré à une infrastructure utile, qui valorise notre patrimoine tout en reliant nos deux rives.

Un projet qui existe déjà ailleurs

Certains diront : « Un tunnel sous un fleuve, ce n’est pas réaliste ». Pourtant, cela existe déjà depuis près d’un siècle.
À Anvers, en Belgique, le tunnel Sainte-Anne, inauguré en 1933, relie les deux rives de l’Escaut :

* 572 mètres de long,

* 31 mètres sous le niveau de l’eau,

* entièrement réservé aux piétons et cyclistes.

Près de 100 ans plus tard, il est toujours utilisé chaque jour et même devenu une attraction patrimoniale.

À Valras, l’ouvrage serait deux fois plus court (≈ 250 à 300 m) et beaucoup moins profond (quelques mètres seulement sous le lit de l’Orb). Donc mécaniquement : plus simple, plus sûr, moins coûteux.

Pourquoi pas une passerelle ?

Depuis des années, l’idée d’une passerelle entre Valras et les Orpellières circule. Mais sa réalisation pose de sérieux problèmes :

* La navigation : comment laisser passer les voiliers avec leurs mâts parfois très hauts ? Une passerelle fixe bloquerait le trafic, et une passerelle mobile coûterait extrêmement cher et serait complexe à gérer.

* L’impact visuel : une grande passerelle dénaturerait l’horizon et le paysage naturel des Orpellières.

* La fragilité face aux tempêtes : exposée au vent, au sel et aux intempéries, une passerelle serait plus coûteuse à entretenir et moins durable qu’un ouvrage souterrain.

* L’accessibilité : pour franchir la hauteur nécessaire au passage des bateaux, il faudrait des rampes longues et raides, compliquant l’accès aux piétons, aux vélos et aux personnes à mobilité réduite.

Le tunnel, au contraire, est discret, durable, respectueux du site et sans obstacle pour la navigation.

Un musée vivant sous l’Orb

Le tunnel deviendrait un espace d’exposition permanent, accessible gratuitement lors des jours d’ouverture.
Chaque passage serait une découverte :

* 🐟 Deux mondes en miroir : la pêche maritime (sardines, thons, daurades…) et la pêche fluviale (aloses, anguilles, lamproies…).

* ⚓ Les gestes et outils : filets, nasses, barques traditionnelles, moteurs anciens, innovations modernes.

* 🌊 Une immersion sensorielle : sons marins, aquariums, maquettes interactives retraçant le voyage des poissons entre fleuve et mer.

* 🌱 Un regard écologique : comprendre l’impact du climat et promouvoir la pêche responsable.

Pour garantir sécurité et durabilité :

* Tous les objets, vitrines et écrans seront intégrés directement aux parois du tunnel, sans mobilier fragile.

* Le tunnel sera placé sous vidéosurveillance permanente, reliée à la police municipale.

Ainsi, le tunnel-musée sera à la fois un lieu culturel et pédagogique et un espace sûr, moderne et respecté.

Préserver les Orpellières grâce à un accès régulé

Début août, nous avions aussi proposé de lancer un travail pour faire classer le site des Orpellières à l’UNESCO. Certains craignent qu’un tunnel attire trop de visiteurs et menace la préservation.

Mais il faut rappeler :

* Les Orpellières sont déjà accessibles… en voiture par Sérignan.

* Le tunnel crée une alternative douce à l’usage massif de la voiture.

* Et surtout, l’accès sera régulé : le tunnel-musée ne sera pas ouvert tous les jours.

Les jours de fermeture, c’est le Lily qui assurera la traversée.


Ce système permet de :

* Limiter la fréquentation et préserver le site.

* Maintenir l’activité économique du Lily avec des jours exclusifs.

* Montrer un exemple de gestion durable qui renforcera notre candidature UNESCO.

Un tunnel sûr face aux crues et à la mer

Valras a connu des crues marquantes (1953, 2014) et subit parfois la force de la mer lors des gros vents d’est. Il serait irresponsable d’ignorer ces réalités. Mais le tunnel sera conçu comme une infrastructure moderne et résiliente :

* Portes étanches automatiques à chaque accès, capables de fermer le tunnel en cas d’alerte météo.

* Pompes de relevage puissantes, activées dès qu’un volume d’eau anormal est détecté.

* Capteurs reliés à la mairie et à la police municipale, pour surveiller en temps réel.

* Fermeture préventive temporaire en cas d’épisode cévenol annoncé.

Résultat : le tunnel ne serait jamais « englouti », mais simplement fermé temporairement comme une rue inondable. Il resterait accessible 99 % du temps, tout en garantissant la sécurité de tous.

Et le Lily dans tout ça ?

Impossible de parler de traversée sans évoquer le Lily. Ce petit bateau, tenu par un pêcheur valrassien, fait partie de notre identité.

Avec le tunnel, la traversée utilitaire sera facilitée. Mais le Lily ne disparaît pas, au contraire :

* Le tunnel portera, avec son accord, son nom : Tunnel Lily.

* Le bateau se repositionnera comme attraction patrimoniale : balades commentées, sorties nature, observations au coucher du soleil sur l'orb

* Les écoles pourront faire un parcours complet : tunnel-musée + sortie sur le Lily.

* La mairie l’accompagnera dans cette transition en le valorisant dans ses brochures et événements.

Le tunnel ne remplace pas le Lily : il lui offre un second souffle, en le transformant en ambassadeur vivant de la pêche valrassienne.

Une ouverture sur Sérignan-Plage : un atout pour nos commerces

Le tunnel ne bénéficiera pas qu’aux Valrassiens. Il permettra aussi de capter une clientèle considérable : celle de Sérignan-Plage, situé à seulement 2 kilomètres.

* Le Camping Le Sérignan Plage, classé 5 étoiles, figure parmi les plus grands et plus beaux campings de France.

* Avec ses 36 hectares, ses piscines géantes, son espace balnéo unique de 2 800 m², et ses installations haut de gamme, il attire chaque été des milliers de vacanciers français et étrangers.

* Ces touristes disposent déjà d’un accès direct à la mer… mais pas à Valras. Aujourd’hui, venir jusqu’au centre-ville implique la voiture, le stationnement et la circulation.

Grâce au tunnel :

* Ces vacanciers pourraient rejoindre Valras à pied ou à vélo, en quelques minutes seulement.

* Ils profiteraient facilement de notre centre-ville, de nos commerces, de nos restaurants et de notre marché.

* Pas de pollution, pas de problèmes de parking : un flux doux, respectueux de l’environnement, mais bénéfique pour l’économie locale.

Et le coût ?

Bien évidemment, ce projet ne sera pas financé par l’argent des habitants de Valras.
Un tunnel-musée de cette envergure doit s’inscrire dans un partenariat large rassemblant toutes les institutions et acteurs qui ont intérêt à faire évoluer notre village :

* La DRAC (Direction régionale des affaires culturelles), pour la dimension patrimoniale et muséale.

* La Région Occitanie, pour le volet mobilité douce et attractivité touristique.

* Le Département de l’Hérault, pour la valorisation des sites naturels et la préservation des Orpellières.

* L’Agglomération Béziers Méditerranée, dont Valras fait partie, pour l’intégration dans les projets de territoire.

* Sans oublier les fonds européens, mobilisables pour les infrastructures piétons-vélos et la transition écologique.

* Enfin, des partenariats privés et mécénats peuvent être sollicités, séduits par l’originalité et l’impact culturel de ce projet.

Le rôle de Valras sera d’être le porteur de vision. Les financements, eux, viendront d’un tour de table élargi, car ce projet dépasse largement l’échelle communale : il concerne la culture, le patrimoine, l’écologie et l’économie touristique de toute une région.

Conclusion

En août, nous vous avions parlé d’un musée et du classement des Orpellières à l’UNESCO. Aujourd’hui, nous proposons l’écrin idéal : un tunnel reliant nos deux rives, transformé en musée vivant, régulé et respectueux de l’environnement.

Un projet qui n’est pas seulement une infrastructure, mais un symbole.
Un équilibre entre modernité et tradition, entre préservation et ouverture, entre le tunnel et le Lily.

Valras mérite ce geste fort.
Valras mérite d’oser.
Valras mérite d’être Belle et Rebelle.

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Logo Valras Belle et Rebelle © Valras Belle et Rebelle

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