"Compétitivité", "croissance", sont des mots qui orientent fortement les politiques économiques ses temps-ci. Mots qu'on essaie de faire rimer avec austérité, bonjour l'exercice de style.
Si on se penche au chevet de ces mots actuellement malades, on s'aperçoit que compétitivité, pour aller mieux, nous demande de travailler plus, d'être plus malléable dans les horaires et de gagner moins, comme les allemands, qui sont apparemment le modèle à suivre en la matière.
Dans l'autre lit ou gît la croissance, Il y a d'abord l'attente que compétitivité se rétablisse. Ensuite, on devra lui administrer des investissements...publics dans de la croissance durable, dans des secteurs industriels et d'avenir (alternative énergétique etc...).
On se rend compte que la maladie est grave est qu'elle n'est pas prête de sortir de son lit de sitôt. La relance par l'accroissement de la consommation n'est plus envisageable, la garde-malade austérité veille et veillera à ce que les malades suivent leur régime.
Ah, c'est qu'austérité veille au grain. Elle impose et imposera un régime budgétaire de plus en plus strict, car la nation est budgétairement obèse, ce qui est dangereux pour sa santé économique.Cela ne date pas d'hier cette obésité, mais aucun politique n'a cru bon d'ajuster les dépenses ni de communiquer au sujet de la dette, car la proportion PIB par habitants/ dettes est encore tout à fait raisonnable. Lourde erreur.
Austérité est d'ailleurs en conflit avec le remède investissements pour la raison décrite plus haut.
Un état non-interventionniste serait donc la solution, tout en continuant à payer plein pot pour les deux malades.
Moi je pense que l’Etat non-interventionniste est un mythe. A chaque coup dur, l'Etat, quel qu'il soit, y a mis de sa poche et ces cents dernières années particulièrement.
- Pour la crise de 1929 et des années trente qui ont suivi, Roosevelt a sorti le "New deal". 25% de la population, au plus fort de cette dépression, était à la soupe populaire. Un état interventionniste a permis de sortir de la crise.
- Le plan Marshall, 16% du PIB américain, l'argent public américain, a permis de sortir l’Europe beaucoup plus rapidement du Chaos d'après-guerre. Il a fallu tout de même 9 ans (1954) avant d'avoir pu retrouver un marché qui réapprovisionne de tout.
- La crises des subprimes, où des milliards et des milliards d'argent publics ont été donné à travers le monde pour "sauver" l'économie, provoquant indirectement la destruction de milliards de dollars de richesses. Pour quoi, entre nous, je vous le demande: on n'a fait que gagner du temps, on reste toujours au bord du précipice et de l'argent public est encore (très) massivement demandé pour "sauver" des économies, et non des moindres. Même la Chine a annoncé une croissance à 7,5% et plus à deux chiffres, il sont arrivés à une impasse idéologique, d'après le PC.
Alors, je vais vous dire une chose: reprocher aux pays incriminés une sécurité sociale au-dessus de ses moyens est un comble à partir du moment où une économie qui pense que la main invisible des marchés (que l'on prend souvent dans la figure, comme vous pouvez le constater...) auto-régule mais qui a besoin vital d'argent public à chaque crise.
Et je le répète, la communication n'a pas été faite par nos représentants sur le danger de la dette. Maintenant ils sont bien obligés. Mais on nous culpabilise, nous peuples. Je vous le dis, je ne me sens absolument pas coupable de cette dette, au contraire.
Dernièr projet d'aide en date: les industries énergivores pourraient recevoir des aides d'Etat
La Commission a adopté des règles autorisant les aides d’Etat, qui compenseraient les hausses de facture d'électricité des grosses industries obligées d'acheter des quotas de CO2 sur le marché carbone, à partir de 2013.