N'allez pas croire qu'un élan patriotique envers la nation France me pousse (très prématurément, il faut le dire) à une envolée lyrique et dythirambique pour un civisme qui tiendrait plus du romanesque que d'une situation concrète.
Non.
Le raison qui me garantit un statut d' observateur plutôt qu'un bénéficiaire: je suis belge (oh la bonne raison que voilà).
Vous savez que chez nous, le vote est obligatoire, ce qui facilite les choses. Je me disais que si ce n'était pas le cas, ce serait certainement les extrêmes qui en ressortiraient vainqueurs. Car l'extrémiste, lui, est toujours dans la revendication et la révolte et sera le premier à aller voter pour manifester son mécontentement. Le citoyen lambda, lui, la priorité va à ces enfants, son travail et à sa famille. Il ne croit plus trop à la politique et à l'impuissance que dégage ceux-ci à maîtriser le volet économique (depuis la fin des années 70 en fait). Sans oublier les aficionados de chaque parti, qui restent des inconditionnels obstinés sur qui le politique peut compter.
D'ici, dans mon petit pays, on observe l'extrême qui se normalise et qui veut devenir un parti comme les autres, qui se légitimise. Qui essaie de passer d'un statut de parti contestataire à un statut de parti de gouvernement. Du coup, le pourcentage d'intentions de vote pour ce parti d'extrême-droite qui est énorme ne représente plus seulement un vote de mécontentement, mais aussi une alternative radicale à des politiques qui mécontentent de plus en plus le citoyen.
On dit souvent que la colère est mauvaise conseillère...
En tout cas, une certitude: allez voter. Non pas pour un parti, une personne, mais pour des idées. Nous, européens, nous allons au-devant des évènements qui potentiellement peuvent mener à la catastrophe.
Ce serait bête de ne pas avoir donner son avis sur la question.