Ce court billet qui permet d'entr'apercevoir qui est le leader d'Unité Populaire, en deux parties: l'une consacrée à une brève bio et l'autre aux orientations du bonhomme.
Panayotis Lafazanis, né en 1951, a été membre des Jeunesses communistes et du comité central du Parti communiste grec, avant de le quitter, en 1991, et d’intégrer, en 1992, la Coalition de la gauche [ou Synaspismos]. Lafazanis est avant tout un animal politique. Il a été élu député pour la première fois en 2000. De 2012 à 2014, il a été le porte-parole de Syriza au Parlement grec. Tsipras avait fait de lui le ministre de la Restructuration de la production, de l’Environnement et de l’Energie de son premier gouvernement, avant de le remplacer, le 17 juin dernier.
Connu pour sa fidélité aux principes socialistes, Panayotis Lafazanis est député pour la deuxième circonscription du Pirée, où domine une population ouvrière traditionnellement de gauche. C’est là que se trouvent les chantiers navals et d’autres petites industries aujourd’hui moribondes, voire abandonnées, et la zone est très durement frappée par le chômage.
(Source: Courrier International)
Ensuite, plusieurs choses: Ce qui le rend populaire aux yeux de la population qui vote à gauche est qu'il est contre la privatisation des biens publics grecs et qu'il est contre l'austérité.
Il n'a pas peur de sortir de l'Europe. il se retrouve à partager le même point de vue que l'intransigeant ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, qui a proposé en juillet une sortie temporaire de la Grèce de la zone euro. M. Lafazanis prône en outre une nationalisation des banques grecques en grande difficulté actuellement et qui vont devoir être recapitalisées.
La situation est bien trop grave, pour ne pas poser la question du "comment?", à l'heure où les banques sont sous perfusion des 86 milliards d'aides européennes. C'est l'argent des gens qui sont aussi dans ces banques, ce n'est pas un sujet léger.
Un début de réponse se trouve dans le fait qu'il essaie de se rapprocher de la Russie, qui pour le moment montre un désintérêt total sur la question.
Bref, son parti est une alternative politique qui représente parfaitement le "Non" exprimé lors du référendum. Mais dans l'application du programme à part la sortie de l'Euro, j'ai de gros doutes quant à sa réalisation concrète. Il n'y a rien à l'heure actuelle qui permet d'affirmer à 100% que ce programme est facilement exécutable, que du contraire.
Mon problème face à la gauche européenne est le suivant: on sait parfaitement s'indigner et pour dénoncer, on est toujours très fort pour dire "il n'y a qu'a faire", on se veut volontiers "messager", et "voilà ce qu'il faudrait faire" (encore merci monsieur Varoufakis...), mais dans les actes, elle ferait bien de prendre exemple sur les gens de droite, qui ont quelques années d'avance en matière d'organisation et de projets.
Mon seul réconfort dans la situation actuelle, c'est que le pouvoir de choisir son destin est dans les mains du peuple. Dans l'Europe, moderne, c'est rare.