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Billet de blog 30 septembre 2014

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La France de demain sera libérale, de gré ou de force...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Cinquième puissance économique mondiale,  la France est pourtant un des pays qui a le plus besoin de réformes,  de l'avis unanime des experts. Cette unanimité, dans toutes les émissions traitant de ce sujet, allant également dans la même direction. Vous savez, comme un vieux refrain Thatchérien dont le gimmick est cette bonne vieille TINA (There is no alternative).

Étant dans une ligne Piketty-Stiglitz-Krugman (Piketty pour l'analyse historique économique, Stiglitz pour son travail de cinquante ans sur l'inégalité et ses graves conséquences et Krugman pour sa vision d'une politique de la demande), ça me pose évidemment problème. 

Il est évident pour moi, malheureusement comme tout le monde, qu'il n'y aura pas d'autres alternatives.  Plusieurs raisons:

1) Les médias, et particulièrement télévisuels, formateurs d'opinions. Si vous avez bien remarqué,  les émissions traitant de l'analyse de la politique économique sont si déséquilibrés que s'en est même grossier. Deux exemples: Ce soir ou jamais  avec Attali le colérique en tant qu'invité et C dans l'air, n'importe quelle émission.  J'ajouterai dans une moindre mesure des paroles et des actes, avec l'analyste économique qui nous dit que décidément,  il n'y a pas d'alternative, à grands renforts de tableaux.

On pourrait se demander également pourquoi il n'y a jamais eu de débats du livre "Le Capital au XXIEME siècle", qui propose des solutions différentes ( sacrilège!). 1,5 millions de livres vendus rien qu'aux États-Unis,  Débats avec Stiglitz et Krugman deux prix nobels, excusez du peu. En France, très peu d'échos, aucun débats de fond pour ce français qui a écrit un livre majeur. 

2) La politique catastrophique de François Hollande,  qui non seulement a trahi l'idéologie de gauche en se présentant d'abord en son nom mais qui obligera les électeurs de changer de crémerie quitte je le crains à voter avec l'aide des médias pour un affairiste. ON le voit déjà, dès que Sarkozy appuie sur un bouton ou se gratte le nez, les médias accourent. Trois ans pour convaincre qu'il n'y a pas d'autres alternatives...

3) L'Europe et sa législation. Et bientôt le traité transatlantique. Particulièrement le droit de poursuivre en justice un Etat qui par ses lois entraînerait un préjudice à une entreprise, comme l'interdiction d'extraire le gaz de schiste, jugé trop polluant par exemple.

4) La société se désolidarise. Voir l'étude du CRIOC.

 Il me semble donc évident que dans ces conditions, la solidarité d'Etat française va disparaître. 

Un petit aperçu de ce qu'est la pensée dominante en France en matière économique, et que l'on va certainement imposer dans les grandes lignes:

 http://www.lepoint.fr/invites-du-point/patrick-artus/patrick-artus-reformes-structurelles-en-france-ce-qu-il-faudrait-faire-11-09-2014-1862170_1448.php

Z'avez pas le choix...

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