Y a-t-il une différence essentielle entre un islamiste et un nazi ? Tous deux rejettent la légitimité des lois humaines : le second au nom de la nature et de prétendues lois des races, le premier au nom de dieu et de prétendues lois religieuses.
Tous les islamistes ne prônent pas nécessairement la violence comme moyen de parvenir à leur fin, ce califat mythique dans lequel les lois démocratiques et républicaines auraient été remplacées par les lois de la charia. Certains sont des réformistes patients, prêts à tous les compromis, comme les Frères musulmans. D'autres se disent non-violents et « quiétistes » comme les tablighis ou certains salafistes. Il n'empêche : pour eux, la pratique religieuse n'est plus une pratique spirituelle dans un espace social où règne l'altérité mais une pratique identitaire qui instaure une véritable ségrégation entre les « vrais musulmans » et les autres, « mécréants » ou « mauvais musulmans ». Or, cette ségrégation s'avère indispensable pour entretenir un vivier de soldats prêts au passage à l'acte. Elle prélude à la déshumanisation des bourreaux et des victimes.
Aujourd'hui, environ la moitié des jeunes musulmans français partagent ces valeurs anti-démocratiques et anti-républicaines. Dans l'autre partie de la jeunesse, non-musulmane, ces valeurs progressent également fortement. Plus de 10% des jeunes refusent désormais la démocratie. Et même si les presque onze millions d'électeurs du Front national ne sont pas tous des fascistes, beaucoup espèrent pouvoir s'en prendre un jour à leur bouc-émissaire, les musulmans. Avec le retour des djihadistes et l'impossibilité pour les nouvelles recrues de partir, les conditions d'une guerre civile paraissent donc réunies.
On pourra alors remercier tous ceux qui ont cédé, moitié par bêtise, moitié par moraline, à la complaisance à l'égard de l'islamisme.