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Billet de blog 3 févr. 2023

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Les plaisirs du cycliste

La liberté à force de mollets

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
© Dorian Vidal

Il n’est pas évident de penser à un sport plus complet et plus enrichissant que le cyclisme. Il n’y a pas beaucoup de sports qui permettent de rêver et de réfléchir, tout en se dépassant physiquement.

Faire du vélo, c’est se dépayser à force de mollets.

Ce sport est également sans doute un des meilleurs moyens pour lutter contre le défilement du temps : sur la route, posé sur sa machine, le cycliste affronte toutes les conditions météorologiques possibles pour rejoindre sa destination en le moins de temps possible.

Chaque sortie est une aventure en elle-même. Si le parcours choisi ne diffère pas tellement en tant que tel, chaque sortie est différente des autres. La lumière n’est jamais la même. Le vent tourne, et si le paysage n’est pas absolument bouleversé à chaque fois, des détails nouveaux et différents ressortent à chaque passage.

Que l’on aille aussi vite que les coureuses et coureurs professionnels, ou que l’on préfère adopter une allure de croisière plus tranquille, le cyclisme offre des plaisirs à la portée de tous. Dans ce monde où chacun est de plus en plus souvent confronté à des angoisses, où les informations se succèdent à chaque instant, et quand les tentations et addictions numériques semblent toucher un nombre de plus en plus grand d’individus, faire le choix d’aller faire du vélo, pendant une heure ou beaucoup plus, c’est s’évader, s’échapper, et s’offrir une coupure avec la société humaine bien méritée. La sensation de liberté éprouvée, quand sur un vélo, semble inégalée.

À titre personnel, c’est généralement quand je suis sur ma machine, que je peux le mieux philosopher et réfléchir. Ce texte a, par exemple, été pensé lors d’une récente sortie, sous un beau soleil hivernal.

Une sortie à vélo n’est jamais de tout repos. Il ne faut jamais quitter sa route des yeux, et toujours être prudent. Quand vous n’êtes pas surpris de la conduite inconsciente de quelques automobilistes ou motards, c’est le vent qui vous pousse dans vos retranchements. Il vous faut également vous méfier des effets de la pluie et de l’humidité sur le goudron.

Mais rien, rien de tout ça ne surpasse les plaisirs du cycliste. La fierté, une fois arrivé au sommet d’une côte aux portions délicates. La joie, d’avoir surpassé ses peurs, après une descente bien négociée. Le vent qui vient s’enrouler autour de vous, et faire vibrer vos tympans. La sensation de vitesse, le doux bruit du vélo fendant l’air, et des roues contre la Terre. Le bonheur, quand vous prenez conscience que vous, et vous seul, êtes à l’origine de cette prouesse, de ce duel remporté contre la gravité.

Toutes ces sensations magiques sont ce qui fait perdurer mon amour pour la petite reine. Quand les temps sont durs, que ça ne va pas, ou quand le découragement gagne du terrain, le vélo réussit l’exploit qu’est celui de montrer l’intérêt de se battre, et surtout, de ne pas baisser les bras. Faire du vélo, pour enfin vraiment respirer, et pourquoi pas, sourire.

-Dorian Vidal

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