Les conditions insensées d'arrestation et l'humiliation subie par Vittorio de Filippis, ,ancien dirigeant de Libération, sont-elles le salutaire déclencheur, après des semaines de silence sur d'autres faits cruels ici rapportés mais souvent minorés, de la vague d'indignation qui secoue désormais une partie de la presse concernant des procédés policiers et judiciaires éminemment condamnables ?
.Il ne s'agit évidemment pas de hiérarchiser les atteintes aux droits humains dans notre pays. La vigilance journalistique doit simplement s’exercer depuis que Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie et Rachida Dati ont libéré, chez certains policiers et magistrats du parquet, des emportements chaque jour plus contestables..
Ainsi Libération, fortement engagé par « l’affaire de Filippis » ou le site Rue 89, créé par d’anciens journalistes de… Libé, couvrent-ils avec grand retard l’action insensée de la gendarmerie canine du Gers pour fouiner quelques grammes de shit auprès d’enfants terrorisés..
Alors que nous apprenons que 4 « terroristes » de Tarnac sont relâchés, faute de quelconque preuve, contre l’avis du parquet, il n’est pas inutile que l’ensemble des médias n’attendent pas que l’un des leurs soit affecté pour dénoncer les dérives sécuritaires et d’acharnement punitif du sarkozysme politico-judiciaire..
Au-delà de « l’appel de la Colinne », l’état d’alerte doit être permanent dans l'esprit de tous les journalistes et blogueurs..
Nous nous passerons du concours de ceux officiant goûlument pour le compte du pouvoir en place, tels Claude Askolovitch et autres plumitifs du JDD de Lagardère (Cf. l’excellent article de Gérard Desportes dans Médiapart du 1.12.08).