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Billet de blog 3 janvier 2009

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Je m'appelle Dominique Reynié.

« Je m'appelle Dominique Reynié. Je suis professeur des Universités en science politique à l’Institut d’études politiques de Paris. Mes travaux portent sur les transformations du pouvoir politique, l'opinion publique et ses manifestations, les mouvements électoraux, en France et en Europe. J'ai un intérêt tout particulier pour l'œuvre de Gabriel Tarde (qui ne s'est jamais appelé Gabriel "de" Tarde).(1)Le 29 mai 2005, j'ai voté en faveur du Traité Constitutionnel européen. Depuis le 9 octobre 2008, je suis devenu Directeur général de la Fondation pour l'innovation politique. » 

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« Je m'appelle Dominique Reynié. Je suis professeur des Universités en science politique à l’Institut d’études politiques de Paris. Mes travaux portent sur les transformations du pouvoir politique, l'opinion publique et ses manifestations, les mouvements électoraux, en France et en Europe.

J'ai un intérêt tout particulier pour l'œuvre de Gabriel Tarde (qui ne s'est jamais appelé Gabriel "de" Tarde).(1)

Le 29 mai 2005, j'ai voté en faveur du Traité Constitutionnel européen. Depuis le 9 octobre 2008, je suis devenu Directeur général de la Fondation pour l'innovation politique. »

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Telle est la sobre présentation que M. Reynié fait de lui-même sur son blog personnel.

Quelle est donc cette Fondation pour l’innovation politique ?

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Présentation succincte sur son somptueux site :

« Née en 2004, la Fondation pour l’innovation politique contribue au pluralisme de la pensée et au renouvellement du débat public. Elle s’inscrit dans une perspective libérale, progressiste et européenne.
Lieu d’expertise, de réflexion et de débat, la Fondation s’attache à décrire et à comprendre la société française et européenne en devenir. Le vieillissement démographique, le poids croissant des enjeux environnementaux ou la globalisation sont quelques-uns des phénomènes qui œuvrent à l’émergence d’un monde nouveau. L’analyse de ces transformations et de leurs conséquences sur notre vie politique constitue le cœur des travaux de la Fondation.
La Fondation ne saurait limiter son activité à l’observation. Si elle doit prendre une part active au débat intellectuel, elle doit, à la différence d’un centre de recherche universitaire, être capable de formuler des propositions et des recommandations innovantes à l’adresse des acteurs politiques, économiques et sociaux, tant publics que privés, français et européens.
La Fondation pour l’innovation politique est reconnue d’utilité publique.

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Elle est indépendante et n’est subventionnée par aucun parti politique. [ Voulue par le parti chiraquien, elle a été « montée » et présidée par Jerôme Monnod, conseiller à l’Elysée jusqu’en 2007, ancien PDG de Suez – Lyonnaise des Eaux et…ex-Secrétaire général du RPR à la fin des seventies. Jérôme Monnod en est désormais le Président d’honneur. Un gage d’indépendance !]

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Ses ressources sont publiques et privées. Comme toutes les fondations démocratiques à vocation politique, elle reçoit une dotation des services du Premier ministre. Le soutien des entreprises et des particuliers contribue également au développement de ses activités.

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Dans son conseil de surveillance, nous y retrouvons de « vieilles connaissances » qui ne se sont jamais illustrés par un esprit progressiste dont se prévaut la fondation. Ainsi de Nicolas Bazire, directeur de cabinet de Balladur de 1993 à 1995 et désormais administrateur de sociétés (attention les yeux) : LVMH, Suez Environnement, Carrefour et le groupe IPSOS que nous retrouverons plus loin.

A ses côtés, Charles Beigbeder, le frère MEDEF de l’autre Beigdeber, PDG de Poweo, concurrent d’EDF. Assis à la même table, nous retrouvons Pierre Giacometti qui a bercé tant de nos soirées électorales d’abord avec BVA puis IPSOS. Conseiller « opinion » auprès de Sarkozy. Un nouveau gage d’indépendance !

ON y retrouve aussi Francis Mer, ce génial patron de groupes sidérurgiques (Usinor Sacilor) et ministre de l’économie et des finances dans le gouvernement Raffarin – Sarkozy.

Du beau linge qui sera peut-être rejoint par l’inénarrable Eric Besson !

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Or, Dominique Reynié est un abonné des tables de débats de "C dans l’air" (France 5, Yves Calvi) et d’autres émissions politiques du service public. J’ai pu compter, durant le dernier trimestre 2008, que notre « éclaireur de conscience » avait été convié à raison de deux fois par semaine comme « parole d’expert » dans les JT et émissions politiques – selon un décompte approximatif car ne prenant en compte qu’une partie des émissions et chaînes télévisées. L’émission d’Yves Calvi, à elle seule, représentant les ¾ de sa présence médiatique !

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Présenté comme professeur en science politique, jamais n’est dévoilé son rôle, éminemment partisan.

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Par ce billet, en toute modestie et avec peu d’espoir d’être entendu, je demande aux animateurs de débats politiques et présentateurs de JT, lorsqu’ils invitent le militant Dominique Reynié, qu’ils rappellent, à chaque fois, son engagement politique à droite comme Directeur général de la fondation pour l’innovation politique.

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Car, comme le rappelle ACRIMED (2) : « Reynié est un militant qui intervient systématiquement dans les médias qui lui accordent généreusement leur hospitalité pour défendre ses opinions politiques, et non pour faire bénéficier les lecteurs - auditeurs-téléspectateurs de la « science » qu’il enseigne et dont il se prévaut.L’engagement politique des chercheurs est une chose, sa dissimulation sous les oripeaux de l’expertise en est une autre. La première est légitime, la seconde est une tromperie. »

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(1) Jean-Gabriel de Tarde ( 1843, Sarlat1904, Paris) était un juriste, sociologue et philosophe français et l'un des premiers penseurs de la criminologie moderne. (Wikipédia)(2) Action Critique Médias. http://www.acrimed.org/article2829.html

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