Lors des défilés du 1er mai, des manifestations de solidarité se sont exprimées envers des salariés d’EDF traînés devant les tribunaux pour avoir défendu le service public du gaz et de l’électricité.
Aujourd’hui, la répression est la seule réponse d’un pouvoir qui entend maintenir les privilèges du patronat et de la finance.
Mais hier, qui a rendu possible la privatisation d’EDF-GDF ?
Qui a négocié et signé le texte ci-dessous ? Qui l’a approuvé ?
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RAPPEL: CONSEIL EUROPÉEN DE BARCELONE , 15 ET 16 MARS 2002
« 37. Dans le domaine de l’énergie, le Conseil européen:
- se réjouit de la présentation par la Commission de son premier rapport sur l’ouverture
effective du marché intérieur du gaz et de l’électricité, comme il a été convenu à Stockholm. (…)
- engage le Conseil et le Parlement européen à adopter, dès que possible en 2002, les propositions en instance concernant la phase finale de l’ouverture des marchés de l’électricité et du gaz; cela comporte notamment:
(…)
la dissociation entre la transmission et la distribution, d’une part, et la production et l’approvisionnement, d’autre part; »
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Mars 2002, l’Union européenne est composée de 15 Etats dont 13 sont exclusivement ou majoritairement composés de partis membres du Parti Socialiste Européen.
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Mars 2002, quel est le gouvernement de la France ? Le gouvernement PS-PCF-Verts dirigé par Lionel Jospin.
Qui a contribué à cette « Europe sauvage » aujourd’hui soudainement dénoncée par le PS français, les Verts, le PCF si ce n’est le PS français lui-même, ses alliés et ses collègues européens ?
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Qui a soutenu les décisions de Barcelone qui ont rendu possible la privatisation d’EDF-GDF, si ce ne sont les ministres du gouvernement Jospin, dont Buffet et Mélenchon, aujourd’hui dirigeants d'un riquiqui « front de gauche» réduit à leur couple ?
Ils dénoncent maintenant ce qu’ils ont fait eux-mêmes hier.
Mais ils se gardent bien de rappeler leur rôle dans un gouvernements qui a davantage privatisé que les gouvernements Balladur et Juppé réunis.
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Leurs actes les suivent et ils en sont comptables.