Ollanta Humale, se déclarant désormais proche de Lula après avoir flirté avec Chavez, l’a emporté de justesse, au deuxième tour de la présidentielle péruvienne sur la fille d’Alberto Fujimori, Keiko, représentante d’une droite dure. Courte analyse.
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Une décennie après la destitution d’Alberto Fujimori, condamné à 25 ans de prison pour détournement de fonds et violation des droits de l’homme, sa fille, Keiko, s’est révélée une candidate coriace malgré les antécédents familiaux – Alberto Fujimori s’était enfui du Pérou pour un « exil » au Japon avant de se faire arrêter lors d’un déplacement au Chili en 2006.
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Si l'on peut se féliciter du fait que les Fujimori ne reviennent pas au pouvoir, il faut espérer qu'un « processus à l'argentine » permettant de juger les anciens « fujimoristes », escadrons mafieux fascisants, se mette en place.
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Quant à Ollanta Humale, au delà des réserves que l'on peut avoir sur le personnage lui-même, sa victoire est uniquement due à un « front anti-Fujimori » réunissant un arc politique allant de l’extrême gauche à une partie de la droite (le soutien de Mario Vargas Llosa, de la droite libérale, en étant le symbole le plus marquant).
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C’est davantage une alliance antifasciste qui remporte la présidentielle au travers d’Ollanta Humale qu’une gauche qui peine, d’ailleurs, à dépasser les 47 députés sur 120 au Parlement. Pour contenter les divers protagonistes de cette coalition anti-Fujimori, Humale fut obligé de mettre en sourdine les propositions les plus à gauche de son programme initial (nouvelle constitution, répartition des richesses etc.) pour obtenir les soutiens de leaders de la droite et de certains secteurs économique
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