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Michel Husson est un économiste et statisticien bien connu pour ses travaux sur l'emploi. Militant politique (PSU, LCR), il l'est également dans les mouvements altermondialistes (Attac) et est un des initiateurs de la Fondation Copernic. Tour de force, en 1500 signes, il nous définit ce qu'est le capitalisme...
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Le capitalisme est un mode d'organisation sociale. Il ne se définit donc pas par l'existence de la monnaie, des banques ou des marchés, qui ont existé avant. Le capital est un rapport social : les détenteurs des moyens de production (les capitalistes) embauchent les salariés, leur donnent des ordres et des objectifs. Ils s'approprient l'ensemble du surplus social, autrement dit les richesses nouvelles, et n'en versent qu'une partie, sous forme de salaire, à ceux qui les ont produites. La différence constitue le profit.
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Les capitalistes choisissent d'investir là où ils espèrent un profit maximum, mais ils ont aussi besoin de débouchés. Cette contradiction fondamentale est renforcée par l'absence de coordination entre des capitaux privés en concurrence les uns contre les autres. Le capitalisme est donc instable et soumis à des crises périodiques. Mais il a aussi une histoire et on peut distinguer un capitalisme relativement régulé, celui des « Trente glorieuses » (1946-1975) auquel succède à partir des années 1980 un capitalisme néolibéral qui se libère de ses « entraves ».
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Le capitalisme a conduit à un essor considérable de la productivité du travail. Mais il se heurte aujourd'hui à ses limites : inégalité croissante dans la répartition des richesses, refus de satisfaire les besoins sociaux non rentables et incompatibilité avec la maîtrise du changement climatique. La crise systémique qui a éclaté en 2007 pose donc la question de son dépassement dans le sens d'une démocratie sociale et écologique.
http://hussonet.free.fr/capi1500.pdf
pour Attacpédia