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Un an après l’attaque meurtrière israélienne de la flottille « Free Gaza » dans les eaux internationales,les militants solidaires du peuple palestinien veulent toujours lever le blocus de Gaza sans être découragés par les massacres de l’année dernière.
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Une « Flottille de la Liberté numéro 2 » doit prendre la mer le 18 juin avec 11 bateaux et plus de 1000 militants à leurs bords. Des bateaux canadiens et étasuniens se joindront à ceux d’Europe et de la Turquie.
Après le massacre de l’année dernière, les autorités égyptiennes ont ouvert partiellement le passage de Rafah. Pour faire taire les critiques, les autorités israéliennes ont ensuite annoncé un allègement très limité du siège de Gaza.
Plus récemment les nouvelles autorités égyptiennes ont annoncé l’ouverture continue du passage de Rafah. Le Centre palestinien des droits de l’homme (CPDH) note cependant que ce changement –bienvenu - n’aura pas d’impact sur les importations ni les exportations. L’économie de Gaza reste étranglée par le blocus..
Le CPDH demande "que soit levé le siège israélien imposé à la bande de Gaza, que les barrages soient ouverts pour permettre les transactions commerciales et la liberté de mouvement des personnes y compris les mouvements entre la bande de Gaza et la Cisjordanie par les points de passage contrôlés par les forces d’occupation israéliennes."
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HISTORIQUE DE « FREE GAZA »
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Un mémorial flambant neuf se dresse au centre du port endommagé de Gaza. Flanqué des drapeaux des différents pays dont les citoyens ont tenté d’atteindre Gaza en bateau pour rompre le siège, le mémorial porte les noms des militants du mouvement de solidarité qui sont morts il y a un an quand les membres d’un commando israélien ont tiré avec des fusils mitrailleurs sur les membres de la flotille navigant dans les eaux internationales. On relevait 9 morts et plus de 50 blessés parmi les civils qui se trouvaient sur les bateaux.
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Depuis les premiers bateaux brisant le blocus en 2008 - les premiers à s’amarrer dans les docks de Gaza depuis qu’Israël à investi la bande de Gaza en 1967- le mouvement "des flottilles pour Gaza" s’est fortement développé.
L’expédition maritime de 2008 a été interrompue par un navire de guerre israélien qui a arraisonné un bateau de « Free Gaza » transportant du matériel médical, des militants non violents, des chirurgiens et des journalistes. La tentative de 2009 a avorté quand les soldats israéliens sont montés à l’abordage et ont kidnappé les passagers. En juin 2009, un autre bateau a été stoppé par la marine israélienne.
Les différents bateaux transportaient des militants non violents, des journalistes de presse et de télévision, des parlementaires européens, des Juifs solidaires de la population palestinienne.
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Israël bloque, souvent violemment, le passage des bateaux qui veulent rejoindre Gaza sous le prétexte d’empêcher que des armes de contrebande n’entrent sur le territoire. Dans aucun des bateaux qui ont été arraisonnés et emmenés de force en Israël n’a été trouvé que de l’approvisionnement humanitaire.
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Le CPDH demande "que soit levé le siège israélien imposé à la bande de Gaza, que les barrages soient ouverts pour permettre les transactions commerciales et la liberté de mouvement des personnes y compris les mouvements entre la bande de Gaza et la Cisjordanie par les points de passage contrôlés par les forces d’occupation israéliennes."
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Le siège de Gaza a un impact sur l’eau potable (95% de l’eau de Gaza a une qualité inférieure aux normes de l’organisation mondiale de la santé), le système sanitaire ( les eaux usées sont pompées quotidiennement dans la mer par manque de capacité de stockage), et les secteurs de l’agriculture et de la pèche (les soldats israéliens tirent tous les jours sur les pécheurs et les fermiers). Les niveaux du chômage et de la malnutrition montent en flèche, les pannes d’électricité endommagent le matériel hospitalier et les Palestiniens continuent de vivre dans ce qu’il est convenu d’appeler "une prison à ciel ouvert".
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Tout comme « Free Gaza », le but de cette nouvelle flottille qui appareillera, pour partie, depuis Marseille est de mettre fin au terrible siège de Gaza et d'interpeller "la communauté internationale" sur les crimes commis par Israël.