Alors que se déroule, à cette heure, l'un des plus importants mouvement social de ces dernières années, une question vaut d’être posée : Y aura-t-il une inflexion dans l’attitude des directions des centrales syndicales ?
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Mettons de suite de côté FSU et SUD – Solidaires. Ces deux « unions syndicales » ont montré, au-delà de leurs profondes différences de fonctionnement, leur capacité de mobilisation et leur indépendance à l’égard du patronat et du pouvoir sarkozyste pour qui, d’ailleurs, ils ne sont pas des partenaires suffisamment dociles pour avoir les honneurs des invitations élyséennes..
La question vaut pour les centrales syndicales régulièrement classifiées, avec le MEDEF ou CGPME, comme « partenaires sociaux responsables » par Rolex 1er ou ses affidés..
A dire vrai, ces centrales semblent devoir s’adapter au « climat social ambiant ». Le monde du travail, en ébullition, veut prendre ses distances avec les grands « rendez-vous sociaux » en trompe-l’œil. Majoritairement, les salariés voire les commerçants dans certaines villes sont demandeurs d’autres moyens d’action que des seuls défilés bimestriels, les sachant voués à un « tour d’honneur »..
Le changement de ton observé, ces derniers jours, chez les principaux leaders syndicaux est-il nécessité par la volonté de ne pas être débordé au cas où « cela pèterait » sans leur concours ou bien est-ce l’amorce d’une détermination réelle d’en découdre, poussés qu’ils sont par une base en souffrance sociale ?
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La réponse sera connue dès ce soir, jeudi 19 mars.
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Ces AG inter-syndicales ouvertes aux non syndiqués devraient, dans ce cas, avoir l’objectif avoué de créer, par tous les moyens, un mouvement social illimité capable d’imposer ces revendications.
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À moins que cela, dans la situation actuelle, on “collabore”.
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Cette dernière option, la collaboration de classe, est à craindre lorsque l’on entend la CGT fixer comme prochain rendez-vous “un 1er Mai qui ne soit pas protocolaire”.....
Il appartient aux salariés du privé comme du public de déjouer les subtilités bureaucratiques et d’imposer leur propre agenda.Rien n’est moins sur, c’est exact..
Faudra-t-il attendre une mèche inopportunément allumée pour que l’explosion sociale se manifeste ?Ce serait, alors, en dehors de la volonté « des partenaires sociaux »…