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Billet de blog 19 mars 2009

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Après le succès du 19 mars : subtilités bureaucratiques ou réelles inflexions des syndicats ?

Alors que se déroule, à cette heure, l'un des plus importants mouvement social de ces dernières années, une question vaut d’être posée : Y aura-t-il une inflexion dans l’attitude des directions des centrales syndicales ? 

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Alors que se déroule, à cette heure, l'un des plus importants mouvement social de ces dernières années, une question vaut d’être posée : Y aura-t-il une inflexion dans l’attitude des directions des centrales syndicales ?

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Mettons de suite de côté FSU et SUD – Solidaires. Ces deux « unions syndicales » ont montré, au-delà de leurs profondes différences de fonctionnement, leur capacité de mobilisation et leur indépendance à l’égard du patronat et du pouvoir sarkozyste pour qui, d’ailleurs, ils ne sont pas des partenaires suffisamment dociles pour avoir les honneurs des invitations élyséennes.

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La question vaut pour les centrales syndicales régulièrement classifiées, avec le MEDEF ou CGPME, comme « partenaires sociaux responsables » par Rolex 1er ou ses affidés.

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A dire vrai, ces centrales semblent devoir s’adapter au « climat social ambiant ». Le monde du travail, en ébullition, veut prendre ses distances avec les grands « rendez-vous sociaux » en trompe-l’œil. Majoritairement, les salariés voire les commerçants dans certaines villes sont demandeurs d’autres moyens d’action que des seuls défilés bimestriels, les sachant voués à un « tour d’honneur ».

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Le changement de ton observé, ces derniers jours, chez les principaux leaders syndicaux est-il nécessité par la volonté de ne pas être débordé au cas où « cela pèterait » sans leur concours ou bien est-ce l’amorce d’une détermination réelle d’en découdre, poussés qu’ils sont par une base en souffrance sociale ?
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La réponse sera connue dès ce soir, jeudi 19 mars.
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Des directions syndicales combatives se devraient d'appeler les personnels à s’auto-organiser unitairement dans des AG sur des revendications claires du types 300€ pour tous, non négociables, suspension immédiate des réductions de postes dans la fonction publique et notamment dans l’Education Nationale, interdiction des « licenciements boursiers » pour ne prendre que trois revendications clamées par des millions de bouches ce jour.

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Ces AG inter-syndicales ouvertes aux non syndiqués devraient, dans ce cas, avoir l’objectif avoué de créer, par tous les moyens, un mouvement social illimité capable d’imposer ces revendications.
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À moins que cela, dans la situation actuelle, on “collabore”.

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Cette dernière option, la collaboration de classe, est à craindre lorsque l’on entend la CGT fixer comme prochain rendez-vous “un 1er Mai qui ne soit pas protocolaire”....

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Il appartient aux salariés du privé comme du public de déjouer les subtilités bureaucratiques et d’imposer leur propre agenda.Rien n’est moins sur, c’est exact.

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Faudra-t-il attendre une mèche inopportunément allumée pour que l’explosion sociale se manifeste ?

Ce serait, alors, en dehors de la volonté « des partenaires sociaux »…

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