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Interviewé par Le Monde, le Président de Terra Nova - présenté comme le principal « laboratoire d’idées » du PS et chouchouté par Médiapart - nous en raconte de bien bonnes…
Extrait.
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Le Monde : Olivier Ferrand, vous dites qu'il faut un "big bang" à gauche, qu'entendez-vous par là ?
Olivier Ferrand : Ce "big bang" porte sur trois choses : le leadership, les alliances, le projet. Le leadership, c'est les primaires. Au PS, la procédure actuelle produit de l'émiettement. La solution est de créer une procédure capable de produire un leadership légitime. C'est la solution la plus adaptée à la présidentialisation du régime.
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Ainsi, la solution « adaptée » pour une République aux institutions plus démocratiques serait, selon ce penseur, de renforcer encore davantage la présidentialisation, par des primaires dont personne ne sait par quel bout les prendre !
Quant au Big Bang, il fait irrésistiblement penser à celui édicté par Michel Rocard, multi-missionné du sarkozysme, voici bientôt 20 ans.
Terra… Nova, vraiment ?
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Olivier Ferrand: Le 2e point, ce sont les alliances. Comme dans la plupart des pays européens, les chrétiens-démocrates historiques ont basculé dans le camp progressiste, car la droite s'est durcie. Ils n'ont pas suivi, ni sur l'humanisme, ni sur l'argent. Résultat : on a un rapport 60-40 en faveur du camp progressiste. Et la question des alliances avec le Modem, jusque-là tabou, est désormais sur la table.
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Au moins, c’est clair. En annexant une bonne partie de la droite libérale – qualifiée de progressiste – Olivier Ferrand n’y va pas avec le dos de la cuillère . Où va-t-il chercher le rapport 60 – 40 sinon en croyant pouvoir réunir sous sa bannière éclairée un arc allant de la gauche radicale à la droite Modem ? Tout le monde sait qu’une alliance avec le centre droit privera la candidature dite progressiste des voix d’une large partie de la gauche. Pas M. Ferrand.
Heureux de savoir que les chrétiens-démocrates (style CDU – CSU) ont basculé dans le « camp progressiste ». Terra Nova serait-il pour une grande coalition ? Besson et Kouchner ne seraient donc que de sympathiques avant-coureurs…