Vercors38 (avatar)

Vercors38

Abonné·e de Mediapart

16 Billets

0 Édition

Billet de blog 25 août 2018

Vercors38 (avatar)

Vercors38

Abonné·e de Mediapart

Le sanglier, le pompier et le pyromane (3/3)

Le RAssemblement pour une France sans Chasse (RAC) propose des solutions.

Vercors38 (avatar)

Vercors38

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le RAC demande depuis plusieurs décennies l'abolition de la chasse et apporte des solutions pour une coexistence harmonieuse avec les animaux sauvages.

Afin de retrouver des densités de populations de sangliers naturelles, la première mesure préconisée, la mère des mesures, est l'arrêt de la chasse, et par là même de la demande en sangliers, ce qui impliquera l'arrêt du nourrissage, de l'agrainage, de l'élevage et des lâchers clandestins et aussi des croisements, toutes méthodes nécessaires à l'accroissement de l'offre en gros gibier.

On peut considérer que dans certaines régions, là où se situe la majorité des dégâts aux cultures, il y a surpopulation de sangliers. Or la "régulation" par la chasse ne fonctionne pas, la preuve en est faite depuis longtemps. Les plans de chasse, qui déterminent le nombre d'individus à tuer, ne sont là que pour favoriser la croissance des populations de sangliers afin de satisfaire la demande des chasseurs. Le business du sanglier, jusqu'à présent fort juteux, est en train  de devenir une charge pour les fédérations de chasse qui voient leur budget "indemnisation" exploser.

La chasse n'est pas la solution, elle est même la cause du déséquilibre.

Ceci dit, une fois la chasse abolie, il restera à gérer l'état catastrophique des populations laissé par les chasseurs. L'idéal serait que l'on "fiche la paix aux animaux", mais si cela est possible dans des zones très restreintes (et quasiment inexistantes en France) où l'homme n'intervient pas du tout, cela ne l'est pas partout ailleurs où l'homme a profondément modifié le paysage, réduit l'espace vital des animaux sauvages et provoqué un déséquilibre écologique. Il faudra alors intervenir pour tenter de rétablir un semblant d'équilibre. Pour ce faire, il faudra diminuer les ressources alimentaires accessibles, par l'arrêt du nourrissage spéculatif et par la clôture des champs de maïs proches des forêts. L'effet rétroactif obtenu va conduire à une réduction progressive de la natalité et une augmentation de la mortalité des jeunes. A terme, les populations retrouveront des densités naturelles stables. Le retour du loup sur certains territoires pourra influer par des effets de prédation directe et de dérangement. 

D'autres méthodes plus rapidement efficaces existent aussi, qui pourront être mises en oeuvre dans des cas de présence excessive de sangliers, comme l'utilisation de vaccins immuno-infertilisants  déjà testés à l'étranger. En dernier recours des tirs ciblés effectués par des agents de l'état après avis et sous l'autorité de scientifiques pourront être ordonnés.

Dans certains cas, la chasse a contribuer à l'extinction d'espèces. Dans le cas du sanglier, elle favorise une surpopulation parce que tel est son bon plaisir. Aucune notion d'écologie ne détermine les actions des chasseurs.

 Documentation RAC

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.