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Billet de blog 29 juin 2018

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La chasse au renard est une aberration (2/6)

Le renard est pourchassé en France tout au long de l'année. Il est tiré, piégé, déterré et même parfois de nuit! On lui reproche de pulluler, de propager des maladies, de piller des élevages. Tout est prétexte pour l'exterminer. En réalité, le renard est utile à l'agriculture, à l'écologie et à la santé publique.

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Ce qu'on reproche au renard...à tort

Depuis la nuit des temps le renard est haï. 

On lui reproche d'être rusé et de s'introduire dans les poulaillers pour y faire bombance

Ce qui était vrai dans les campagnes françaises du 19ème siècle ne l'est plus aujourd'hui. L'élevage de volailles se fait la plupart du temps sous des hangars fermés et lorsque les oiseaux sortent, ils restent derrière des grillages sécurisés. Les élevages modernes qui rationalisent tout, de la ration alimentaire individuelle jusqu'au traitement médicamenteux, laisseraient les coudées franches aux prédateurs?

Dans les élevages familiaux, les protections peuvent ne pas être suffisantes pour empêcher le passage du renard, mais par où le renard passe, la fouine, la martre, la belette et même le chien du voisin peuvent certainement passer. Une étude montre d'ailleurs que, s'il a le choix, le renard préfère un campagnol plutôt qu'une volaille. 

Les chasseurs lui reprochent de trouver son repas parmi les animaux d'élevage destinés à la chasse.

Cette affirmation ne repose sur aucune étude chiffrée. Les quelques vingt millions d'animaux d'élevage qui sont lâchés chaque année en France pour servir de cibles aux chasseurs, sont inadaptés à la vie sauvage, ne savent pas se nourrir seuls; ils ne connaissent que la volière et la promiscuité. Un enfant pourrait presque les attraper avec un filet à papillons. Le renard mange certainement une partie de ces animaux, au même titre que les autres prédateurs naturels et les chiens errants. Mais personne ne s'est encore intéressé de façon scientifique à cette question.

D'autre part, la régression des populations de lièvres, de faisans et de perdrix grises est avant tout une conséquence de la disparition de leurs milieux naturels. L'agriculture moderne en détruisant les haies et les friches, en usant de quantités toujours plus importantes de produits phytosanitaires en est directement responsable. L'amélioration des habitats serait bien plus efficace que la destruction des populations de renards pour restaurer les populations de lièvres, lapins et perdrix.

(source Collectif Renard Grand Est

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