Plus la peine de saisir l'IGPN, l'IGA, ni même la justice et surtout pas la justice, créez une commission Théodule, sous la pendule d'une loge d'artistes en orfèvrerie, présidée par le copain de la confrérie des coquins. L'affaire sera rendue d'équerre, le compas dans l'oeil, dare-dare. Georges CLEMENCEAU, la référence politique de Manuel VALLS, avait déjà théorisé ce "mal français" par une citation devenue célèbre :
- "En France, quand on veut enterrer un problème, on crée une commission".
Petit rappel de l'affaire si vite enterrée, l'affaire des trois djihadistes, dont historique est à lire dans le MONDE du 27 septembre 2014 :
[ Les trois djihadistes présumés revenus en France mis en examen
Le Monde.fr avec AFP | 27.09.2014 à 17h17 • Mis à jour le 27.09.2014 à 17h27
L'un des trois djihadistes français présumés, après son arrestation à Montpellier le 24 septembre. | AFP/SYLVAIN THOMAS
Cinq jours après l'annonce de leur incroyable arrestation manquée, les trois personnes suspectés d'avoir fait le « djihad » en Syrie djihadistes ont été mises en examen.
[...]
EN GARDE À VUE DEPUIS MERCREDI
Après une série de dysfonctionnements, ils étaient atterris mardi soir à Marseille sans être interpellés par les forces de l'ordre, qui les attendaient à Orly. Mercredi, ils s'étaient rendus à la gendarmerie et avaient été placés en garde à vue dans le cadre d'une instruction ouverte pour association de malfaiteurs à visée terroriste.
François Hollande avait reconnu qu'il y avait eu « à l'évidence des manquements » et jugé nécessaire de renforcer la coopération avec la Turquie, où les djihadistes présumés étaient placés en centre de rétention administrative pour « séjour illégal » avant de revenir en France.
Lire le récit :
Comment les trois djihadistes présumés se sont retrouvés sur le vol 403 pour Marseille ]
"Pauvre chou", faire chou(p) blanc avec des Mérous bruns, c'est vraiment un déshonneur... pour la presse ?
Lire aussi [ dans Le MONDE ] :
Arrestation manquée de djihadistes : ulcéré, Cazeneuve accuse les médias
Il faut comprendre ! Le ministre de l'intérieur reste bel et bien fidèle à sa ligne de fermeté avec les journalistes, pas avec les chefs de service :
- "La ferme ! On se tait ou on part."
Donc, les journalistes, vous êtes priés de vous la "fermer".
D'ailleurs, à partir de cette affaire mémorable de MERAH et de mérous bruns, où la preuve "incontestable" de l'innocence de la "Police aux Fous" de Marseille a été portée par les chefs de la Police aux Frontières à la Commission Théodule pour être apportée devant les médias, Bernard CAZENEUVE a annoncé que les services de la police nationale se la "fermeraient". Plus aucune information ne serait donnée à la presse (donnant-donnant) :
- "Na, plus de communication avec les "donneurs", seulement avec les endormeurs de la commission Théodule ou autres fossoyeurs parlementaires, ayant pour ordre de mission d'enterrer les afffaires qui puent et pullulent."
- "L'ai-je bien descendue [l'affaire] ?" Demandent les parlementaires à leur grand maître d'oeuvre.
- "Et l'ai-je bien défendue, cette affaire de Marseille, ô Vénérable Maître ?" Demandent les confrères à leurs frères de "misère".
Oui, la défense de l'indéfendable fut incontestable. Il suffit de lire la presse nationale et locale pour s'en convaincre. Heureusement qu'ils se sont rendus à la gendarmerie, les trois djihadistes, parce que, sinon, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, Mme MAGLOIRE. Imaginez : la police nationale vaincue aujourd'hui par "three lions" ["We are four Lions", parce qu'il manque Souad MERAH. Où qu'elle est ? Ils savent pas.]
Car c'est misère de se retrouver sous les feux des projecteurs pour avoir juste laissé rentrer en France, à Marseille, trois djihadistes, trois tueurs potentiels, arrivant de Turquie, choc événenemtiel, panic pied-de-cop démentiel pour le chef des poulets et de certains "boulets", le Ministre de l'Intérieur.
Manifestement, à lire la presse, après publication de l'avis d'innocence rendu par la Commission Théodule qui s'empresse avec diligence de rendre publique la levée d'écrou, pas sûr que les journalistes qui ne sont pas des mérous aient "gobé la mouche". Dur, dur ! La pêche à la mouche, c'est tout un art qui demande beaucoup de patience et de confiance en soi.
Si la gauche se ridiculise à Marseille, entre la réelection de Jean-Noël GUERINI et les prouesses de sa Police aux Fous, à votre avis ? Le seul réélu au Sénat pour le PS, mais sans le PS, c'est le ripou de gauche le plus connu, donc le chouchou des Marseillais, celui qui a su le mieux les appâter et les gâter, le seul de gauche à avoir tenu ses promesses.
Nous avons forcément à l'identique, effet de miroir avec ou sans tain, le retour d'Alien à Marseille du plus redoutable des djihadistes, à droite d'une France encore plus à droite, couvert par... la gauche et ses "maçons". Tout le monde sait que, dans le bâtiment, on ne se montre guère regardant sur la main-d'oeuvre employée.
Petite leçon de vertu :
La ville de Marseille, c'est l'hommage du vice local rendu à la vertu nationale.
Commentaire publié à la suite de l'article du Monde sur l'affaire des trois djihadistes par un observateur objectif, n'ayant point d'autre objectif que d'améliorer le fonctionnement de la police aux frontières :
[ ibrah il y a 3 jours
Attendus ou pas, ne se serait on pas attendu, au moins, que leurs passeports fussent contrôlés en revenant de Turquie? Ça fait bien longtemps que j'avais remarqué que la France était sans doute le seul pays au monde où le contrôle aux frontières était un tel simulacre.
répondre La réaction aux articles est réservée aux abonnés du Monde.fr ]
Pour répondre à Ibrah, il faut être abonné(e) au Monde. Je le réécris pour les policiers de la DGSI, chargés de désintoxiquer la France de ces écrits potentiellement toxiques car critiques.
Il faut s'abonner pour pouvoir critiquer.
De toute façon, un mérou, ce n'est pas dangereux. En tous cas, c'est moins dangereux qu'un requin, qu'y disent.
Pas sûr !
« L'essentiel pour moi, ce n'est pas ce que peuvent penser le comité Gustave, le comité Théodule ou le comité Hippolyte, c'est ce que veut le pays. J'ai conscience de l'avoir discerné depuis vingt-cinq ans. Je suis résolu, puisque j'en ai encore la force, à continuer de le faire. »
-- Charles De GAULLE, lors d'un voyage à Orange, le 25 septembre 1963.