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Billet de blog 2 décembre 2014

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"A" comme avocats, "B" comme les trois B, "B" comme Bien commun : défendre le droit d'exercer pour défendre le droit d'exister !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le hasard a voulu que je sois défendue par trois avocats   dont le nom commence par un  "B" :

- Maître François BLEYKASTEN, avec un B,  du barreau des avocats de Strasbourg, l'avocat de l'association SOS Fonctionnaire Victime, l'avocat des fonctionnaires qui ont le choix entre se suicider ou se faire suicider, l'avocat qui défend le droit d'exister dans la fonction publique d'Etat et de pouvoir s'exprimer syndicalement ou librement au pays des Lumières.

- Maître Anthony BEM, avec un B, du barreau des avocats de Paris, l'avocat des médias, pour les médias et non pour les médiocres, l'avocat aussi des syndicats et des lanceurs d'alerte, lorsque le droit de la presse devient le droit qui oppresse ces mêmes lanceurs d'alerte et ces mêmes  syndicalistes.

- Maître Gilles BOXO, avec un B, du barreau des avocats de Perpignan, le bâtonnier d'un nouvel ordre des avocats, l'ordre de ne pas se taire pour ne pas laisser faire. Le bâtonnier de Perpignan prend la défense de ceux qui nous défendent, nos avocats, tous victimes d'un système qui se referme de plus en plus sur les citoyens  comme les mâchoires de terribles pièges  posés par des braconniers sur les terres de France.

 Trois noms qui dessinent la carte d'une France avec ses différents barreaux d'avocats et ses compétences juridiques, trois noms qui prouvent la liberté de choix des citoyens dans le plein respect des textes de lois.

Si l'on m'avait dit que je prendrais la défense des notaires, des avocats, même des huissiers, il y a quelques années ou mois,  je ne l'aurais pas cru.

On peut être qualifiée de croyante, sans être crédule.

Et pourtant !

Comment rester passif devant ce reniement des droits natifs, liés à la naissance sur le sol français,  au profit  de l'argent invasif étranger, achetant tout et culbutant tout sur son passage, comme si la France n'était devenue qu'une catin toute nue au ventre lascif ?

Si nos élus politiques sont devenus des "putains", vendus à l'or noir de pays à la pierre noire, achetés à coups de pétrodollars  pour des traités maltraitant leurs peuples, les Français sont restés des mâtins non matés, ces gros chiens qui aboient souvent mais qui peuvent mordre aussi, si on n'écoute plus leurs aboiements d'avertissements.

Non, ce ne sont pas des divertissements, ces coups de gueule qui précèdent leurs coups de dents ! 

Mâtin, veut dire "gros chien apprivoisé" du latin populaire "mansuetinus", contracté en "masetinus" lui-même dérivé du latin classique "mansuetus". On n'apprivoise pas la misère. Elle devient la colère, lorsque passent les jours et que rien ne change. On n'apprivoise pas la guerre. Elle revient, cette époque de naguère, où la vie et nos envies trépassent, parce que rien  ne change. 

Toujours la mort, la mort physique, mais surtout la mort psychique, quand l'homme n'est plus qu'un animal qui erre sur une terre sans repères où les prédateurs ont seuls leurs repaires et les  tueurs leurs tanières.

Le mal, ce n'est plus la frontière, c'est l'absence de frontières :

- l'absence de frontière entre le bien ou le mal,

- l'absence de frontière entre la terre et d'autres terres,

- l'absence de frontière entre la raison et leurs  déraisons,

- l'absence de frontière entre une prison à ciel ouvert, celle habitée par le désespoir du "sans-terre", et la maison au toit couvert de fiel et de fientes d'oiseaux, celle habitée par la faim de l'avoir et la soif de vouloir toujours plus,  la fin de l'Homme pour le pouvoir de quelques hommes pervers.

Vendre nos frontières, ces barrières physiques, géographiques ou métaphysiques, est dangereux.

Les ordres sociétaux se créent et se recréent à l'infini.

Oui, ils se recréent comme ils s'étaient librement organisés pour protéger leur terre, sans laquelle ils n'auraient pu exister.

Les ordres guerriers reprennent instinctivement leurs places et  chassent les masses d'hommes qui arrivent par vagues basses, flux et reflux des guerres d'ailleurs, avant que ne s'installe définitivement la guerre chez nous.

Les ordres tutélaires de la France, notre patrimoine juridique, social et culturel,  avocats, avoués, notaires et huissiers, se montrent réfractaires à l'ouverture de leurs charges séculaires, conscients qu'il ne s'agit pas de partager un gâteau entre gourmands étranges et étrangers, mais qu'il s'agit de faire dégager d'un château ses actuels propriétaires, pour le donner aux pourceaux porte-écuelles qui se goinfrent de glands  et de pétrodollars.

Oui, ce sont nos clercs, ces ordres tutélaires qui éclairent les lois pour ne pas perdre nos droits dans des chemins sans lendemains de plus en plus contestés. Le bois non tenu est redevenu sauvage et, sans eux, les loups nous mangeraient. La loi du plus fort ne  s'impose pas encore à tous, mais ça ne saurait tarder, si nous perdons nos clercs, ces moines tâtillons qui  formaient des bataillons pour conserver la mémoire de notre histoire.

Etre avocat, ce n'est pas un commerce. C'est une vocation !

Etre notaire, ce n'est pas la herse de l'arbitraire. C'est une protection !

Etre huissier, ce n'est pas seulement être un saucier, un arrangeur de sauces pour une drôle de cuisine. C'est un associé, le compagnon de fortune ou d'infortune, celui à qui l'on confie son bien ou son mal, celui à qui l'on se fie quand on se défie de tout et que l'on se méfie de tous. 

Le tiers ordre, lui, l'ordre révolutionnaire, est rentré dans le rang, le rang mercenaire de l'argent sans couleur et sans odeur. Peu lui importe de faire tuer des gens, du moment que ses poches sont pleines d'or ! Peu lui importe que cet or soit noir, issu d'un drapeau noir au tissu couvert de sang, mornes plaines aux corps morts, du moment que ses vilaines sacoches sont des baleines remplies de titres boursiers !   

L'or dure, ce temps où l'or compte plus que tout, plus que les vies et la Vie.

L'or dure pour ces hommes qui ne comptent que leur or, que sur leur or, et deviennent eux-mêmes des ordures pour les autres hommes.

Nous devrions être solidaires de ceux qui gardent nos droits,  le droit d'être propriétaires, propriétaires de nos vies, comme le droit d'être propriétaires de nos terres.

Les "sans-terre" sont, eux, des solitaires, ces déracinés  "sans droits" et sans toit, hommes qui ont essaimé pour ne pas être décimés par des prédateurs. Et qui sont nos prédateurs ? Ce sont les adeptes sectaires du parti mondial, le parti libéral des "sans-frontières", ces noirs vicaires aux valeurs fiduciaires, chargés d'annoncer la mort du Père aux fils de la Terre qui en ont peur.  

Encore une fois, et ce n'est pas la première fois, des avocats, défenseurs de l'Homme et de ses droits, sont contraints de faire grève pour que la France ne crève pas. Est-ce "normal" ?

Dans l'ordre mondial de l'or libéral, la France s'achète et jette aux orties sa robe de clerc. Elle se défroque comme une putain dont la bande de copains et de coquins se moque bien.

Combien, la "passe", en pétrodollars, eurodollars ou en or noir ?

Pendant ce temps la terre trépasse.

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http://www.lindependant.fr/2014/12/01/perpignan-les-avocats-en-greve-durant-dix-jours,1962677.php

Perpignan : les avocats en grève durant dix jours

Le 01 décembre à 17h20 | Mis à jour le 01 décembre

[ Opposés à trois mesures du projet Macron, les avocats de Perpignan ont entamé ce lundi matin une grève qui ne se terminera que le 10 décembre. Le bâtonnier Gilles Boxo indique clairement ses craintes quant à la suppression de la postulation (c'est à dire du monopole des avocats devant le tribunal en matière civile), quant à la financiarisation des cabinets et à la création d'avocats d'entreprises salariés.

Les audiences pénales sont maintenues, mais les dossiers défendus par un avocat seront systématiquement renvoyés. ]

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Oui, le bâtonnier sait user du bâton quand il le faut.

C'est un nautonier, pas un moutonnier !

"Dans la deuxième partie sont tous les coupables, qui s'empressent de passer le fleuve Achéron dans la barque du nautonier des Enfers."

François NOEL, "Dictionnaire de la fable", volume 1, page 524, le Normant imprimeur-libraire, 1823.

Ne le prenez pas pour un simple travailleur saisonnier, commis d'office.

Gilles BOXO fait son "boxon", pour éviter de faire sonner le tocsin contre les avocats, nos défenseurs des droits de l'homme.

"En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin".

Nicolas de CHAMFORT, Maximes et pensées 

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