Quelques exemples récents montrent la lente dérive d'un continent perdu, celui du "droit de la presse", par le glissement sémantique de quelques plaques tectoniques qui vont aboutir à une éruption magmatique, à force de vouloir éteindre des incendies avec des gaz volcaniques.
Ainsi, dans ce monde perdu de la presse et qui va mourir de toutes ces actions fumigènes, des guerriers extrémistes, connus et cornus, l'extrême étant de marcher sur le volcan de la connerie, déposent plainte contre des préfets qui les traitent d'"imbéciles". "Car nous vivons, il n’en faut point douter, une époque particulièrement imbécile. — (Yves-Marie LAULAN, Les nations suicidaires, 2e édition, 2003).
« Les cons, ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît. » Michel AUDIARD.
Une question primordiale se pose à nous, pour la survivance de l'espèce humaine:
- Les "extrémistes" sont-ils des "imbéciles "?
Je vous le demande.
Faut vraiment être "con" pour se poser la question !
Autre question d'importance pour les préfets, hauts fonctionnaires et représentants de l'Etat français :
- Les "maîtres envoyés", "missi dominici", par l'Etat-Roi pour contrôler les petits Seigneurs féodaux qui peuvent devenir de grands "Saigneurs" déloyaux, ont-ils le droit, sinon le devoir de s'exprimer sur des "imbéciles", fussent-ils mille en nombre ? Surtout quand ils pillent les fondamentaux de la République française.
Doit-on se réjouïr de savoir qu'un préfet est mis en examen pour avoir traité d'"imbéciles" des hommes qui se disent capables de tuer un autre homme, simplement parce qu'il serait "différent" d'eux ? Sachant qu'aucun homme ne ressemble jamais à un autre homme, ou, a contrario, qu'il n'y a rien de plus semblable à un homme qu'un autre homme.
"Imbéciles", est-ce une injure ou un simple constat ?
Grâce à ces "cons" qui osent tout, nous n'allons pas tarder à savoir si traiter un extrémiste d'"imbécile", c'est un constat ou une injure.
Les hauts fonctionnaires doivent-ils se taire ?
Je préfère quand ils parlent.
Il y a parmi les préfets des "Jean MOULIN" et des "Maurice PAPON".
Un "Jean MOULIN", ex-préfet d'Eure-et-Loir, peut devenir le chef de la résistance française dans la ville des Lumières, la ville de Lyon,
tandis qu'un "Maurice PAPON", de Bordeaux à Paris, peut tracer une ligne sanglante qui aboutira à sa condamnation infâmante.
C'est la ligne de démarcation entre une France libre et une France occupée par l'ennemi.
Il n'y a eu pire ennemi en France que ses ennemis de l'intérieur, la Gestapo française, pire que les soldats nazis, à l'époque de la Gestapo allemande.
Petit rappel historique : En 1933, Hermann GORING s'alliait Rudolf DIELS, lequel épousait sa nièce, Ilsa. Tous deux écartaient les policiers aux opinions républicaines. Chef de la section politique de la police prussienne, l'Amt IA, qui avait combattu communistes et nazis avec efficacité et énergie, DIELS mettait ses fichiers au service du nouveau pouvoir, contenant plusieurs documents compromettants et déshonorants pour ses adversaires, qu'ils soient nazis ou antinazis. Les secrets seront-ils mieux gardés par les chiens des « Maîtres » ?
L'extrême-droite se gausse d'avoir fait mettre en examen un préfet de la république, préfet de la ville de Lyon, par l'exercice d'un droit de presse dérogatoire au droit pénal général, une dérogation qui fausse les libertés publiques, le droit de s'exprimer librement en démocratie française et le droit à la présomption d'innocence, même pour un préfet, par l'application d'une mise en examen systématique, sans procédure d'instruction contradictoire. De quel droit, en France ? Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment un droit peut-il être dérogatoire ? Pour servir quels « Maîtres » ? A voir et à voir de très près.
C'est la preuve de l'exploitation d'un droit de la presse au profit des plus « combinards », un traquenard de « salopards » qu'on retrouve dans la plainte déposée par le Front National contre Christiane TAUBIRA, plus qu'insultée, plus qu'injuriée, déshumanisée ! Mais ce n'est pas Christiane TAUBIRA qui est insultée et injuriée, c'est notre humanité à nous tous. Ce ne fut pas une maladresse, cette photographie sismique plus que simiesque. Ce fut pire. Quant à la plainte du Front National contre la ministre de la Justice, c'est une plainte traîtresse, une plainte qui blesse profondément le cœur de la République française et ses valeurs fondamentales. C'est un signe des Temps, du mauvais temps qui s'annonce quand le ciel fonce et que l'horizon devient brun.
Il est grand temps de s'interroger sur ce que devient ce droit « dérogatoire » du droit de la presse, au service de quelques uns, ce droit de « casser » la réputation et l'honneur des lanceurs d'alerte et des défenseurs des libertés publiques, préfets et ministres qui sont l'Honneur de la République française, pour faire s'épanouir le malheur, au nom de l'honneur égoïste de quelques opportunistes, quel honneur ? Plutôt l'horreur du règne des « arrivistes » et des « parvenus », ces clowns tristes sans sourire qui font et feront mourir la France, parce qu'il ne faut pas savoir comment ils sont parvenus et dans quel état ils sont arrivés.
Le droit de la presse doit redevenir ce droit de dire et d'écrire librement pour lequel des Révolutionnaires sont morts en 1789, et ne pas voir s'évanouir la Vérité, sous l'ébauche d'un « Big Brother », le contrôle absolu de la parole et de la pensée, annonçant la débauche et les caresses d'une victoire « brune » qui va nous taper grandement sur les fesses, moi je vous le dis ! Et moi, je ne suis pas masochiste.