Billet codé non déchiffrable par les personnes extérieures aux services.
Ou quand les fâchos sont fachés, ce qui est fâcheux.
De s'être fait sonner les cloches.
"Sonnez les mâtines,
Sonnez les mâtines,
Ding, ding, dong
Ding, ding, dong..."
Elle est venue, elle vit, elle fut vaincue.
Qu'ils disent !
C'est la première histoire qu'on m'a servie sur un plateau d'argent lorsque je suis arrivée dans ce département au sud légèrement "déboussolé". Où est le nord ? Je cherche encore.
Le syndicat plutôt marqué à gauche et qui fait dans le social "avait eu la peau" d'une femme commissaire, la directrice départementale de la sécurité publique. Il s'en vantait et s'en servait comme d'un oripeau pour attirer les mâles castrés, en mal de virilité, ou à sa recherche [Où l'ai-je mise, putain ?], pour leur montrer que, lui, syndicat de gauche, il avait "cassé" une commissaire qui croyait pouvoir diriger des "mecs". Trop FO-rt !
Ca sonnait comme un avertissement, une mise en garde.
Gare aux féministes, aux femmes fortes et aux femmes de tête !
Avoir un corps de femme peut être un avantage.
Que ce corps ait une tête est un tort impardonnable, surtout si la tête a un cerveau qui fonctionne bien !
Rendez-vous compte, [Alors là, asseyez-vous, parce que vous risquez de tomber par verre d'apprendre ce qu'a osé faire cette commissaire ! Prenez un siège. Un p'tit terre ? Si, si j'insiste.], la directrice a osé... supprimer... [Attention !!!] l'alcool des "pots" et cérémonies officielles. Ils sont arrivés, les "alcoolos" de service, et ils ont trouvé du jus de raisin, de pommes, de carottes...
Bref l'offense suprême, inoubliable, impardonnable ! Elle les prenait pour quoi, Madame la Commissaire ? Pour des "sous-hommes" ? Culture de la virilité ! L'alcoo^^^^oôool, hips, hips !
Et de me regarder, l'air féroce. - "Tu vas pas le faire, hein, Véro ? Tu vas pas nous supprimer l'alcool ? Parce que tu vois bien ce qu'est arrivé à cette femme, une Femen(-iste,hips !) comme toi, mais elle, c'était une commissaire ! Eh ben, toute commissaire que c'était, toute directrice que c'était, on l'a foutue dehors !" Qu'ils disent... encore.
Grâce à la complicité du "petit chef", un "saoulot" qui rend bien service à la crapulerie fraternelle locale et qui sait tout sur l'art d'être indulgent, le secrétaire départemental du syndicat de "gôche" avait "appris" que la commissaire aurait usé de son pouvoir d'appréciation sur l'opportunité des poursuites dans une affaire familiale [Ce dont nous profitions tous à l'époque, grâce à qui ? Le syndicat corporatiste majoritaire en premier, et de gôche, donnant l'exemple comme Jérôme Cahuzac, pour vendre ses cartes syndicales d'adhérents contre le prix d'une contravention].
Même que son successeur, le directeur suivant, accordera lui aussi avec indulgence des classements sans suite pour lesdits syndicalistes et autres agents placés sous son autorité : pour eux, leurs familles, leurs relations, etc.. Et le successeur du successeur aussi. Il est toujours demandé sur l'imprimé de demande d'indulgence de bien vouloir indiquer "à qui va profiter le crime", le classement sans suite de cette contravention, en voulant bien préciser le lien qui unit l'agent au demandeur d'indulgence. C'est sans doute pour cette raison qu'aujourd'hui toute la gestion des contraventions est centralisée à Rennes.
Donc, le syndicaliste qui voulait "ABAT-tre" la commissaire de police récupéra les renseignements aimablement fournis par le "saoulot", le "petit chef", qu'aurait pas supporté qu'elle lui supprimât son alcool quotidien [Comme quoi, une carrière, ça tient à peu de choses... un p'tit verre ?]. Le courageux policier "macho", secrétaire départemental dudit syndicat dit de gauche, porta lui-même ces précieux renseignements à son adversaire d'un autre syndicat de gôche. Les syndicalistes d'Alliance, eux, ils refusent ce "type de combines". Ils ont trop le respect de leur hiérarchie. A droite, c'est pas des "rigolos". Ils préfèrent s'intéresser aux conditions de travail des agents, plutôt que d'exercer du chantage sur leurs chefs de service.
Le "macho" "Vinassé" fit paraître un article dans la presse régionale, accusant la directrice d'avoir usé de son influence pour classer une contravention. Il fallait la salir, traîner dans la boue sa réputation professionnelle, faire oublier que...
L'accusation était d'autant plus injuste, que venant de l'Est de la France où elle jouissait d'une excellente réputation professionnelle, "bosseuse", entreprenante et intelligente, bref le contraire de ce qui plaît aux machos des "Pets-Hauts", la nouvelle directrice avait créé un bureau des contraventions pour tenter au contraire de juguler ces pratiques locales très laxistes. Tout devait être enregistré. Même les carnets de contraventions, autrefois distribués "au petit bonheur la chance", sans que l'on sache qui avait quoi et qui était "l'arracheur de souches" pour tel ou tel carnet. [Déjà qu'ils aiment rien tant que couper les arbres dans ce département !].
Rendez-vous compte ! Non seulement il n'était plus possible de boire "aux frais de la princesse" jusqu'à plus soif, mais en plus, la directrice allait couper les robinets d'un trafic d'influence local lucratif, permettant de s'entendre utilement avec les commerçants et restaurateurs du coin. Et pas possible de se faire comprendre de cette forte tête, de cette femme de tête. Qu'on lui coupe la tête ! Les médias locaux s'en donnèrent à coeur joie, trop heureux de se faire une "fliquette". On sonna l'hallali ! C'était la curée. Ca ne pouvait plus durer. Elle pârtit.
Aujourd'hui, elle gère... tout ! Ou presque.
Femme de tête, elle est à la tête de tous les commissariats de France.
Encore un tour de préfets qui aiment tant envoyer "bala(n)der" les bandes d'incapables et les... "machos" du Sud !
Tel est pris qui croyait prendre.
Aujourd'hui, à votre avis, qui est à pendre ?
Et le plus à plaindre.