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Billet de blog 10 mars 2013

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A ta santé !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'année du Serpent, année 2013, devrait s'annoncer sous les meilleurs auspices pour les personnels de la Santé Publique.

Ou les pires aspics, comme les vipères aspics du même nom.

 La RGPP est morte, vive la MAP !

 En 2013 la Modernisation de l'Action Publique remplace la RGPP,  la Révision Générale des Politiques Publiques.

Le droit à la protection de la santé figure à l’article 11 du préambule à la Constitution de 1946. Le système français a été reconnu comme l’un des meilleurs systèmes de soins au monde par l’OMS en 2000. A travers son offre de soins et ses plans de prévention, la politique de santé en France, conduite sous la responsabilité de l’Etat, a pour objectif de préserver et d’améliorer la santé des citoyens (Loi n°2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique).

 L’OFFRE DE SOINS

Le système de santé français est pluraliste car il fait coexister des structures privées et publiques. Les patients choisissent leurs praticiens et accèdent librement aux différents types d’hôpitaux.

La plupart des soins ambulatoires sont assurés par des praticiens – médecins, infirmières, dentistes, … – exerçant en libéral.

Le système hospitalier français se compose d’établissements publics et privés :

·Les établissements publics comprennent les centres hospitaliers régionaux (CHR) et les centres hospitaliers locaux. Les 29 CHR, parmi lesquels on compte 27 centres hospitaliers universitaires à vocation d’enseignement et de recherche, assurent des soins spécialisés.

Les centres hospitaliers locaux prennent en charge les soins courants.

·Les établissements privés à but lucratif et les établissements privés à but non lucratif.

Les établissements à but non lucratif fonctionnent selon le même mode de gestion que les établissements publics et sont investis des mêmes missions de service public.

Tout va bien !

Pourquoi vous ne me croyez jamais quand je l'écris ?  

Vu comme ça,  je peux comprendre.  

Donc je me suis posé une question. Philosophique ou économique ? N'étant pas une économiste, je vais  considérer que je me pose à moi-même une question philosophique.

 On sauve les banques, on sauve les Etats en faillite. Mais on laisse crever le secteur hospitalier.

Pourquoi ?

Trois ministères ne connaitront pas de coupes drastiques avec réduction de leurs personnels.   

Budget 2013 : 12 298 postes de moins dans les ministères non prioritaires

Le Point.fr- Publié le 28/09/2012 à 12:33

Le ministère de la Défense est le plus touché par les baisses d'effectif devant l'Économie et les Finances.

 À la une du Point.fr     Par  Pauline Jacot

Le projet de budget 2013, présenté vendredi, prévoit la suppression de 12 298 postes dans les ministères non prioritaires au profit de la création d'environ 11 000 postes dans l'Éducation, la Justice et la police, afin d'assurer une stabilité globale des effectifs. La masse salariale de l'État est pratiquement stabilisée à 80,6 milliards d'euros (contre 80,4 milliards en 2012) et les dépenses de fonctionnement des ministères sont globalement réduites de 5 %, portant l'effort global à 2,8 milliards d'euros, précise le projet de loi de finances, présenté en conseil des ministres. [...]"

La fonction hospitalière, "on" s'en moque.

"La santé", ça n'intéresse personne.

Pourquoi ?

Elle est là la question philosophique.

Pourquoi ?  Vous le savez, vous ?

Moi, je crois savoir.

 - "T'es qui, toi, d'abord, pour oser penser ? "

[ Ah oui, j'avais oublié qu'en France pour penser, il fallait en avoir le droit. ]

  • "Je suis personne. Donc n'étant personne, je suis vous, moi, toi, l'autre et tout le monde. "

|[ Ca va comme réponse ? Ou il va falloir que je me trouve un refuge, une terre d'asile pour pouvoir penser tranquille, en liberté, en paix. ]

  • Asile, asile ! Je revendique le droit à penser parce que je suis.

[ "Cogito, ergo sum" ] 

 Alors voilà, je me disais... Si vous voulez pas savoir, c'est pas la peine de continuer à me lire !

Pourquoi la sécurité intérieure, les forces de sécurité intérieure sont épargnées par la MAP, et pas la Santé Publique ?

- T'y veux savoir ?- T'y jures de pas li répéter ?  

 Je t'explique avec mon niveau intellectuel très bas.

-Parce que t'y bouffes, t'y bouffes pas, t'y crèves quand même. 

 [Véro, un peu de sérieux, l'heure est grave.]

 Je disais pour ceux qui ont osé me lire jusqu'au bout, enfin presque... [ Ils ne sont pas encore arrivés au bout de leurs peines ]. 

Pourquoi de l'argent pour les gendarmes et les policiers et pas pour les médecins, les infirmiers et les aides-soignants ( masculin = ex-neutre latin "asexué", si, si... ) du secteur hospitalier ?  

M'enfin, z'avez pas lu plus haut ce que j'ai marqué sur le secteur de la santé en France ? S'il vous plaît , faut suivre.  

 Parce que.

- "Parce que, quoi ?"

Parce que.

T'es riche ou t'es pas riche ?

Parce que ça dépend si t'es riche ou si t'es pas riche.

Si t'es riche, tu vas te faire soigner où tu veux, secteur public ou secteur privé. Rappelle-toi, c'est écrit plus haut. "Le système de santé français est pluraliste car il fait coexister des structures privées et publiques. Les patients choisissent leurs praticiens et accèdent librement aux différents types d’hôpitaux."

Si t'es riche, l'hôpital public, [ à moins de t'être fait sauvagement agresser dans la rue, et encore ! tu auras pris soin d'indiquer que tu souhaites te faire soigner à la Clinique de la Muette dans le XVIème arrondissement de Paris ou à l'Hôpital américain de Neuilly sur Seine ] tu n'y vas jamais.

Donc tu t'en fiches. 

  • Notre classe politique est-elle riche ou pauvre ?

A ton avis ?

  • Les hauts fonctionnaires qui dirigent ce pays, sont-ils riches ou pauvres ?

A ton avis ?

  • Les chefs d'entreprises qui gèrent leurs affaires et les nôtres, par la force des choses, sont-ils riches ou pauvres ?

A ton avis ?

 Donc si t'es riche, t'en n'as rien à foutre de l'hôpital.

T'évites même d'y mettre le pied, un orteil, tellement tu sais que tu risquerais d'y perdre tes soins pédicurés.

Peut-être même d'en sortir avec une maladie, sinon d'en ressortir les pieds devant.    

 Ah par contre, la sauvagerie, la barbarie, elle n'est ni secteur public, ni secteur privé. Pas le choix. Tu marches dans la rue, que tes "écrase-merde" coûtent dix mille euros ou dix balles... Parfois de vraies balles !

Donc la sécurité de tous [ parce que la santé publique, ce n'est la sécurité que de quelques uns, les plus pauvres ],  elle compte ! Elle coûte. Elle peut te coûter. Même qu'elle peut te coûter la vie ! Et quand t'es riche, ta vie n'a pas de prix. Encore moins l'argent des  contribuables.

Alors me diras-tu [ Si, si, tu vas me le dire ! ], pourquoi ceux qui nous dirigent et qui sont riches ont-ils décidé de sacrifier aussi l'armée, la Défense de notre pays ?

M'enfin, tu le sais : l'argent n'a pas d'odeur, ni de couleur, encore moins de patrie. Les riches sont des "apatrides". Ils s'en foutent de la nation française. Ils prennent l'avion quand ils veulent et volent l'argent des Français quand ils veulent... aussi. Leurs comptes sont "off-shore" avec la bénédiction de nos classes dirigeantes qui, elles, sont ... riches.

Alors, comme les bons comptes font les bons amis, on ne va pas "se foutre sur la gueule" pour une histoire de barrières et de droits de douanes.

http://www.contrepoints.org/2012/12/22/108934-jean-michel-fourgous-revient-sur-la-politique-fiscale-actuelle-et-ses-consequences

Pas besoin de défense nationale quand on est riche ! Depuis quand nos classes dirigeantes auraient-elles tous leurs avoirs uniquement en France ?

Avoir, c'est savoir. Posséder, c'est tricher.

 Si la France est envahie, il y a bien une seule classe sociale qui ne sera jamais inquiétée, ce sont les riches.

Les pauvres, eux, ont tout à craindre.

Alors pourquoi donner de l'argent à l'armée ?

Pour donner du travail aux pauvres ?

Car si les riches ont tout à craindre, c'est bien des pauvres.

Eux ne l'oublient pas. Jamais, qu'il y a des pauvres.

Ce sont leurs ennemis.

L'armée française ne les aidera pas à combattre le peuple.

La Défense a ses valeurs. Elle a une âme, l'âme du peuple français.

Par contre, la police...

La "chasse aux gueux" est ouverte.

Les riches ont peur des pauvres.

Et la peur mène à toutes les erreurs et à toutes les horreurs.

Alors, les hôpitaux pour pauvres...

C'est comme les "Bains-Douches"municipaux.

Ils sont voués à disparaître pour faire prospérer le secteur de la santé privée.

Et qui dirigent le secteur de la santé privée ? 

Les riches.

Francis MER, devenu l'homme politique qui a oeuvré pour faire appliquer la RGPP à la fonction publique avait demandé que le secteur hospitalier soit épargné par la RGPP.

- "C'est qui, Francis MER ?"

- "Un riche patron industriel qui pensait que sauver la nation, aider les pauvres, faire du "social" [ Vilain mot, gros mot d'aujourd'hui ! ], c'était aussi profitable pour les riches."

[ Encore un  utopiste ! Une sorte de "Comte de Mirabeau", l'orateur du peuple qui avait déclaré : "Il existe quelqu’un de pire que le bourreau, c’est son valet. » ]

Eh bien, oui, c'est un républicain de droite.

En 2002, Francis Mer est membre du premier et du deuxième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en tant que ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie (du 07 mai 2002 au  30 mars 2004).

En 2004, il est président de la Fondation pour l'innovation politique.

En septembre 2004, il devient président du Comité d'évaluation des stratégies ministérielles de réforme.

Je vous invite à lire le livre de Sophie COIGNARD, écrit avec Francis MER, « Vous, les politiques…, »  Editions Albin Michel, 2005.

Aujourd'hui ce livre est un  pamphlet, un brûlot, un réquisitoire vibrant qui dénonce ce que n'aurait jamais dû devenir la RGPP et pour quelles raisons évidentes la marchandise « santé » ne peut être gérée comme on gère la vente de paires de chaussettes ou de slips, vendue comme on vend des kilos de patates ou de navets.

Ce livre est écrit par un « grand » patron.  Il en existe... 

C'est quand même "l'hôpital qui se fout de la charité publique" de savoir que celui qui a appliqué le premier la RGPP à la Fonction Publique d'Etat avait écrit que la RGPP ne pouvait et ne devait pas s'appliquer au secteur hospitalier public.

- A votre bonne santé, les gueux !

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