On est toujours le con de quelqu'un. J'écris cette évidence pour moi-même.
Voilà, je me disais :
- Si Manuel VALLS devenait premier ministre ? Il a su prouver sa capacité à réunir les "opposés" lors de son duel fratricide avec Marine LE PEN. Il a défendu tout à la fois les valeurs républicaines de gauche et les valeurs sécuritaires de droite. Il a été un trait d'union "fraternel" entre des ministres qui ne le portent pas forcément dans leur coeur situé plutôt à gauche.
Voilà, je me disais :
- Si Daniel VAILLANT (re)devenait ministre de l'intérieur ? Homme de lumière, humaniste et philosophe, il est le seul, me semble-t-il, à porter un projet réformateur et novateur sur la police nationale et la gendarmerie. C'est un "honnête homme" au sens du XVIIème siècle.
Je n'ai rien contre Jean-Marc AYRAULT. Mais je constate qu'il est malheureusement empêtré dans des affaires telles que l'aéroport de Notre Dame des Landes qui jettent l'opprobre sur le gouvernement actuel, son gouvernement.
Il ne faut pas recommettre l'erreur de Nicolas SARKOZY, confondant amitié avec service de l'Etat. Le gouvernement du président de la république François HOLLANDE devait être "normal", exemplaire, sorti des embourbements "affairistes".
Il n'est pas interdit que Jean-Marc AYRAULT reprenne sa place dans un an ou deux ans. La continuité du commandement est à la tête de l'Etat. La Vème République, c'est un président fort qui choisit et ose choisir son premier ministre, en fonction du ou des intérêts du pays.
Ce pouvoir, Nicolas SARKOZY n'a pas su l'utiliser. Ou l'a-t-il utilisé pour diviser et mieux régner ? Avec les dégâts que l'on connaît sur l'UMP ?
Manuel VALLS a une carrure de "premier ministre". Le costume de ministre de l'intérieur est trop petit, trop étriqué pour lui. Lorsqu'il s'exprime, c'est déjà un premier ministre qui parle.
Vu l'ampleur de la tâche, redonner une traçabilité et faire que les ministres regardent tous dans une même direction au sein de cet hyper-gouvernement, en désignant un premier ministre à l'autorité naturelle et convaincante, "chouchou" des médias et des sondages, comme Manuel VALLS, serait un geste présidentiel bienvenu.
En contrepoids de cette autorité naturelle et "fougueuse", la bonhommie d'un Daniel VAILLANT, son expérience et sa force tranquille redonneraient à la gauche les ressorts idéologiques pour créer un projet de société à la française, tout à la fois réaliste et humaniste.