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Billet de blog 13 mars 2013

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Quand un "prophète de malheur" interdit d'interdire pour le bonheur des femmes !

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A  Maryam-Al-Shamiya

Ce qui me plaît :

- C'est la Croix, journal ô combien catholique, qui porte le discours décapant, libérateur et un rien provocateur du prophète du bonheur, Tariq Ramadan.

Un prophète d'ordinaire supplicié sur la croix des médias occidentaux et qui est "supporté" aujourd'hui par la Croix française.

J'aime ce symbole très fort de l'unité française, ce lien entre les religions, ce souffle de liberté qui nous vient de nos frères musulmans.

A lire pour ne pas mourir "idiot(e)" et faire tomber le mur des préjugés.

On peut être musulman et prêcher pour libérer les femmes de l'enfermement des hommes, au nom du Prophète, Tariq veut parler du Prophète Mohamed.    

A Maryam :

- Je suis contente de m'être trompée sur Tariq Ramadan.

Son discours est très clair, sans double langage, publiquement et courageusement proféré devant un auditoire sénégalais à un moment crucial de  l'histoire arabe, fin ou renaissance du "printemps arabe", révolution que les femmes ont aussi porté comme on enfante d'un nouveau monde.

Pour l'instant présent, je viens de libérer une femme de sa bêtise : "moooôâaahhhhh".

Femme voilée par sa bêtise 

Je mets le lien ou l'article en lien sur la Croix ?    

J'aime beaucoup cet article et surtout le fait qu'il soit "apparu" dans un journal catholique.

 Alors j'annonce la Bonne Nouvelle.

Ceux qui ne seront pas contents, pas d'accord, peuvent exprimer  des commentaires et expliquer pourquoi mettre l'article serait mal.  

Merci.

Donc à lire sur la Croix :

" Au Sénégal, Tariq Ramadan appelle les musulmans à quitter leur position de « victimes »

 13/3/13

L’islamologue musulman Tariq Ramadan était l’invité, lundi 11 mars, de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) au Sénégal pour le lancement du sixième Colloque international des musulmans de l’espace francophone (Cimef), prévu du 23 au 26 août.

Devant un parterre d’étudiants, de chercheurs, d’islamologues et de représentants de missions diplomatiques au Sénégal, il a donné une conférence publique sur le thème : « L’urgente nécessité de repenser l’éthique islamique : la spiritualité et la loi », rapporte l’Agence de presse sénégalaise (APS).

Dans une salle archicomble, il a affirmé que « le Coran ne changera jamais, les textes du prophète Mohammed ne changeront pas. Ce qui doit changer, c’est notre façon d’appréhender les choses, notre façon de lire et de comprendre les défis qui nous interpellent ».

Une attitude psychologique problématique

En effet, pour ce professeur en études islamiques contemporaines au St Anthony’s College (Oxford), directeur du Centre de recherche pour la législation islamique et l’éthique à Doha (Qatar), « le problème de l’islam, ce n’est pas l’Occident, ni les autres, mais nous-mêmes ». « L’un de nos problèmes (en tant que musulmans) est d’ordre intellectuel et psychologique », a-t-il estimé dans le grand auditorium de l’Ucad, celui-là même où – comme il l’a rappelé – Nicolas Sarkozy avait prononcé son fameux discours de juillet 2007 et déclaré que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire ».

« Quand nous nous sentons dominés ou quand nous sommes en position de victime, nous avons le réflexe d’invoquer les lois en disant : ça c’est juste, ça c’est faux, ça c’est prohibé. Cette posture d’homme dominé ou sur la défensive traduit une attitude psychologique très problématique, parce que le premier principe en islam, c’est la permission, pas l’interdiction. »

« Dans toutes les communautés musulmanes, au Sénégal, au Moyen-Orient ou même en Occident », Tariq Ramadan a dit constater cette « focalisation du discours musulman sur des éléments de la prohibition ou de la culpabilité », et non pas « sur l’essence de l’islam, sa lumière, son ouverture et ses objectifs ». À ses yeux, les femmes constituent « les principales victimes de cette attitude psychologique », en devenant « l’objet de tous les interdits ». « Elles sont cloisonnées dans des enfermements culturels. Or, dans la tradition musulmane, le Coran ne recommande pas d’enfermer les femmes, mais de les libérer de ces enfermements culturels », a-t-il rappelé.

Extrémisme religieux en Afrique

Concernant l’extrémisme religieux de plus en plus présent en Afrique, au Mali, au Nigeria notamment, l’islamologue suisse d’origine égyptienne, proche des Frères musulmans et très opposé à l’islam wahhabite saoudien, a assuré y voir un phénomène étranger au continent : l’Afrique occidentale n’est pas « le lieu d’un islam littéraliste et violent », a-t-il martelé, appelant les musulmans africains à « refuser que certains utilisent la religion à des fins de violence ou géostratégique ».

« Vous êtes un pays majoritairement musulman, vous êtes le pays qui sait depuis longtemps qu’il y a une diversité interne dans l’islam », a-t-il rappelé à son auditoire. « Il n’y a pas un seul groupe qui dit : “j’ai le monopole de l’interprétation” ».

Laïcité à la française

Interrogé par ailleurs sur son rapport et celui du Cimef à la France, Tariq Ramadan a assuré que « notre problème n’est pas avec un pays, mais avec certains esprits dans ce pays, certaines attitudes dans ce pays, avec certains qui présentent l’islam comme anti-laïc, anti-français et de penser, parce qu’on est musulmans, on est contre le pays où la langue ».

Le Cimef regroupe, dans les pays de l’espace francophone, des intellectuels, des membres de la société civile, des savants et des chercheurs, pour discuter des défis de l’islam dans le monde contemporain par le dialogue. Les précédentes éditions ont eu lieu en Côte d’Ivoire (2000), au Bénin (2002), au Niger (2004), au Burkina Faso (2006), au Togo (2008) et au Mali (2010).

Son édition 2013, prévue du 23 au 26 août au Sénégal, souhaite « apporter des réponses aux questions d’éthique, de bonne gouvernance et de paix dans le monde, à la lumière des enseignements de l’islam ».

A.-B. H. (avec Apic et APS) "

Ainsi soit-il

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