La preuve qu'elle les avait pas lus, ces courriers à l'encre indélébile, puisqu'elle les a montrés à la presse :
- Si elle les avait lus, elle vous les aurait pas montrés, eh, les débiles !
Que s'est-il passé ?
Pfff, faut tout faire maintenant sur ce blog, le service de presse de la Garde des Sots, remplacer au pied levé son chargé de déconnexion qu'"a déco...né", tout, tout faire, moi j'vous l'dis.
Alors, hein, que s'est-il passé ?
- "Vous vous appelez Christiane TAUBIRA, Véronique HURTADO, pour répondre à sa place ?"
Mais pour qui me prenè-je et me déménège-je ?
- Voyou !
- Voyelle !
- Voyons ! Un peu de tenue dans l'orthographe et dans l'orthodoxie.
Donc je vais vous expliquer.
C'est vous, vous, pas moi, vous, qui vous appelez Christiane TAUBIRA.
Vous arrivez au travail, tralalalalère.
- "Comment ça va bien, ce matin ?"
- "Merci, ça va bien. Du courrier ?"
- "Oui, Madame la Ministre, plein le panier, la paniette et les bannettes."
- "Ce n'est plus un cabinet de justice, mais un moulin d'affaires qui brasse de l'air, avec toute cette paperasse qui s'entasse."
Ce disant, vous prenez place dans le fauteuil de la Ministre de la Justice, vous-même, la mine sinistre de celui ou celle qui aime tant travailler à lire vos courriers.
Et ce faisant, vous entrez en lice - intervenir dans une affaire -.
Le fait de parcourir d'un simple regard, au hasard, ces courriers multiples et démultipliés, si nombreux de malheureux, vous rend déjà coupable de rien et de tout.
Si vous êtes capable en une journée de tout lire, c'est du délire.
Sauf à parcourir distraitement et en diagonale - diagonale du fou- les courriers envoyés par tous vos services et par tous ceux qui ne sont pas à votre service ou par tous ceux qui sont même contre vos services, un régal !, ou sauf à vous affranchir de cette mission pas banale, mais "normale", vous êtes déjà coupable d'avoir prétendument lu, donc d'avoir su, sans avoir vu, ni pu retenir cet air que vous avez brassé sur votre bureau, ce que vous n'avez pas lu mais que vous avez pourtant su.
Autant en emporte le vent et les feuilles d'antan !
- "Madame la Ministre, ça y est, nous avons la preuve que vous ne pouviez pas savoir !"
- "Vite, donnez-moi les courriers (si vite lus et pas vraiment sus, au contenu encore moins connu). J'ai une conférence de presse, ça presssssse !"
Chacun s'empresse vivement.
Vous intervenez le verbe haut et la verve sans cahots.
- "J'ai la preuve que je dis la vérité !" Affirmez-vous, brandissant les courriers en papiers, - pâte à papier, petit pâté, planté(e) vous êtes - , faisant confiance à ceux qui lisent à votre place ce que jamais vous n'aurez le temps de lire, même en une vie d'heureux centenaire.
Quant à ceux qui vous élisent, c'te affaire, c'est comme l'air de "La Lettre à Elise", composée par un Ludwig VAN BEETHOVEN devenu "sourd de la feuille".
- "Si ce n'est donc ta soeur, c'est sa soeur. "
- Censeur, faites votre travail !
Que "d'é-cri(t)s" pour rien !
Juste une lecture paradoxale, prouvant a contrario que Madame la Garde des Sots n'avait pas lu le contenu des courriers qu'elle a montrés à la presse, sinon elle ne se serait pas empressée de nous les montrer.
Si Christiane TAUBIRA était entourée de moins de sots, je n'aurais pas besoin d'écrire cet article, sous le sceau absolu du secret.
Quel secret ? J'sais pas, moins.
Tout est secret aujourd'hui, du moment que le secret nuit :
- secret défense, secret de l'instruction, secret du secret, tiroir à secrets, affaire à tiroirs...
- Au (pas) vous-revoir, les sots qui gardent mal, la Garde des Sceaux !
Mais quel profond ennui, ces histoires de secret pas secret qui devrait être secret.
Supprimons tous les secrets !
Ainsi, plus jamais d'affaires à tiroir à secrets, ni d'histoires pour rien en faire.
Au départ, on appelle ça comment, c'te affaire d'Etat qui vous met tous dans un drôle d'état ?
- "Une erreur de tri au courrier."
Tu parles d'une affaire d'Etat, tradéritaratata !
Ils n'ont rien d'autre à faire, les baveux et les journaleux, que de nous faire perdre notre temps, nous qui avons tant à faire ?
Et c'est ainsi qu'a été mise à l'épreuve, la bonne foi de Christiane TAUBIRA, en produisant la preuve que, si elle avait lu les courriers, que si vous aviez lu les courriers et que si j'avais lu les courriers, une seule fois ! , jamais elle ne les aurait montrés à la presse, jamais vous ne les auriez montrés et jamais je ne les aurais montrés.
D'où une bonne foi démontrée, la bonne foi de Christiane TAUBIRA, une fois pour toutes !