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Billet de blog 13 décembre 2013

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Le racisme, l'excuse de l'injustice !

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- "Li méchant blanc crétin lèsse li noir muz'lman s'faire tuer."

C'est, pour faire court, comme la corde du pendu, l'actuel discours d'une presse nationale qui a tout compris.

Tandis que les soldats français sont sur le front de la mort, dans un pays dévasté par la faim et la fin d'une civilisation (laquelle ?),  les "journaleux" qui se prennent pour des" baveux", s'indignent.

Ils s'indignent et ont l'indignation "raciste". C'est facile et ça fait vendre. Vous écrivez "musulman" et vous avez gagné quelques milliers de tirages-papiers en plus.

Pour vendre du papier, ces "journaleux" vendent des vies, celles des militaires français qui  n'avaient déjà pas besoin de la presse française pour se faire tuer en Centrafrique. Sauf qu'aujourd'hui, grâce à cette presse dite libre,  ils sont sûrs, les soldats français, d'être la cible de toutes les haines tribales, religieuses et racistes. Sous le feu des armes ennemies et sous le feu du verbe ennemi, celui de leur patrie !

Merci, qui ?

La France.

Parce que ces journalistes, ils écrivent au nom de la France.

Ils sont en train de convaincre le monde entier que l'armée française laisse tuer des criminels musulmans, parce qu'elle refuserait de les protéger.

Depuis 2012, le mouvement rebelle Séleka met à feu et à sang la Centrafrique. En mars 2013, les miliciens se sont emparés de la capitale. Pour y faire régner la paix, l'ordre et la sécurité ? 

Lisons la presse africaine, pour éviter d'être intoxiqué(e)s par la presse française :

http://www.journalducameroun.com/article.php?aid=15228

[

Selon des informations provenant de sources sécuritaires et des populations locales, le chef de poste de Toktoyo, une bourgade de l’arrondissement de Mbotoro (chef-lieu Ouli,) département de la Kadey, frontalière avec la Rca, a été assassiné. «C’est aux environs de 22 heures lundi, 19 août que l'officier de police de 2è grade (Op2) a été attaqué par des individus identifiés comme des ressortissants centrafricains et dont le nombre reste inconnu jusqu’à ce jour» témoignent certains. L’incident est survenu après une altercation entre des éléments perdus de la rébellion Séléka et les éléments de la gendarmerie nationale camerounaise qui ont interpellé un des leurs. C’est donc en représailles que ces assaillants sont entrés en territoire camerounais dans l’objectif de libérer leur compagnon d’armes. C’est dans cette course-poursuite qu’ils se sont s’introduits dans le domicile de Ngando Dalle et l’ont surpris dans ses toilettes et abattu de plusieurs coups de fusil. Selon un des collaborateurs de la victime, cité par le quotidien camerounais Le Messager «tous les assaillants ne s’exprimaient qu’en arabe et nous soupçonnons que c’est la branche Idriss Miskin qui a encore frappé en territoire camerounais». Informé, le délégué régional de la Sûreté nationale pour l’Est a dépêché sur place son adjoint pour ramener le corps d’abord à Bertoua puis à Yaoundé où des enquêtes plus approfondies vont déterminer les réelles causes et circonstances de cette attaque meurtrière.

]

Aussi j'ai décidé de vous l'écrire en Français, les "journaleux", ce que vous demandez aujoud'hui aux soldats français engagés dans l'opération "Sangaris" en Centrarique  :

Il était une fois des z'affreux et très méchants nazis qui avaient occupé le territoire français. ["Il était une fois", parce qu'il y a très longtemps, alors on ne se rappelle plus très bien].

Les nazis pillaient la nation française, affamaient le peuple et envoyaient des esclaves travailler de force en Allemagne pour leurs armées.

Les nazis tuaient sans sommation et expédiaient des femmes, enfants et vieillards dans les Camps de la Mort [Il paraît qu'on savait pas et que c'est pour ça qu'on a rien fait, les Fdesouche !]. Pas seulement des Juifs, des résistants, des communistes, des catholiques pacifiques, des manouches, des vagabonds,  mais des cocus et des cons qui, comme eux, se croyaient protégés de tout, sauf de leur propre connerie.

Les zentils z'Américains débarquent. Ils emprisonnent les soldats allemands et libèrent la France "occupée", occupée surtout à s'auto-dénoncer, un sport national pour lequel les Français sont champions, une pratique ancienne, la délation zélée, à la base des méthodes d'investigation de la police française : l'aveu ! Non, pas l'aveu fait par le coupable, l'aveu formulé par le délateur qui est d'ailleurs bien souvent celui qui a agi MAL, mais qui en dénonce un autre, pour "se couvrir" lui-même. D'où l'habitude de l'IGPN de faire entendre une dizaine d'agents incités à témoigner contre un des leurs, pour obtenir la condamnation de l'agent "libre", trop "libre".

Les Nations enfin Unies créent un Tribunal Pénal International et jugent les méchants nazis. Tout est bien qui finit bien.

La France libre se maria avec l'Amérique libéraliste et eut beaucoup d'enfants "traders".

Retour dans le présent.

Je vous le fais à l'ancienne, avec les figurants anciens, et la vision présente, celle déformée par le prisme de la bêtise et de la cupidité de nos "journaleux" français  :

- Les z'entils z'américains débarquent. Ils désarment et libèrent les soldats allemands. Logique, selon les "journaleux".

Les nazis protestent d'avoir été libérés parce que lâchés dans la foule française et donc "lynchés". Ils demandent aux vilains "z'Américains" qui les z'aiment pas, puisqu'ils ne les z'aident pas, de les protéger contre leurs victimes, ceux qu'avant ils torturaient et tuaient, comme bon leur semblait.

La presse nationale française, si, si,s'émeut de cette passivité des z'Américains qui prouvent qu'ils sont racistes, un racisme "antiblanc", puisqu'ils refusent de défendre les nazis contre leurs "persécutés", ces familles qu'ils décimaient allégrement et sur l'air de la Chevauchée des Walkyries de Richard WAGNER, avant l'arrivée des z'Américains, quand eux, les nazis, étaient les persécuteurs des Français.

C'est ainsi que nous vîmes des images extraordinaires de nazis venant chercher refuge dans les casernes des z'Américains pour échapper à la colère du peuple français. Enfin c'est ce qu'y disent et c'est ce qu'y écrivent, les journalistes de l'après-guerre !

Tout est fait pour permettre l'évacuation de ces pauvres nazis qui, sinon, auraient été tués par la foule de Français, furieux de ne pas pouvoir...

- Au fait, qu'est-ce qu'ils auraient pu vouloir, ces Français, qui ont vécu la guerre, l'occupation, les pillages, les tueries et la famine ?   

- Qu'on leur rende Justice ? Et qu'on livre à la Justice les responsables de ces meurtres, de ces atrocités criminelles, de ces exterminations de masse ?

Que nenni ! Pauvres "nazis".  La voie de la réconciliation nationale passe par l'absence de justice, affirme la presse nationale. Sinon, c'est être de méchants racistes, qu'z'affirment les "journaleux" français, pris pour des "baveux".

Pas les journalistes de la Libération en 1945, c'est sûr. Pourquoi ?

Toute la presse nationale réclamait Justice. Non pas "vengeance", mais Justice .

Refuser de rendre justice, de dire qui a fait le bien et qui a fait le mal, de punir et de sanctionner, c'est créer l'injustice.

Donc la révolte, sinon la Révolution.

Donc la guerre.

C'est plus facile de prêcher la paix dans un pays en guerre, lorsqu'il ne s'agit pas de votre pays, lorsque les enfants mutilés ne sont pas les vôtres, lorsque les femmes tuées ne sont pas vos épouses, lorsque les vieillards dépecés ne sont pas vos parents, les "journaleux".

Désarmer les miliciens était une nécessité pour sauver des vies.

Sauver les vies des miliciens ?

Je l'avoue, pour moi, c'est une forme d'intrusion dans le droit à s'auto-administrer, à  rendre justice.

De quel droit empêchons- nous le peuple de faire justice, si nous ne rendons pas justice ?

Si nous voulons empêcher que la justice ne devienne la vengeance, une terrible vengeance populaire, il faut rendre justice.

Il faut accepter que la Justice se fasse et se rende très rapidement contre ces criminels de guerre. Enfin, plutôt des criminels de droit commun, des pilleurs lourdement armés qui, lorsqu'ils sont désarmés, ont l'audace de crier "à l'aide !".

Pire : d'accuser les soldats français de ne pas les protéger contre une population, elle-même désarmée, qui les agresse à coups de pierre ou d'outils de travail. Criminels de guerre relayés par une presse complaisante qui pleurniche avec eux, parce qu'ils seraient "musulmans".

Mais quelle insulte pour les Musulmans de France !

Il y a des soldats français musulmans dans notre armée française. Français avant d'être musulmans, qui, eux, n'ont jamais pillé, violé et tué.

Autrement dit, il suffirait de dire et d'écrire le mot magique : "musulman" pour sacrifier la vie de nos soldats français, obligés de protéger la vie de miliciens qui ont tué sans pitié et sans courage une population désarmée. Et maintenant qu'eux aussi sont désarmés, ils "chouinent" . Ils ont peur, ils ont "bobo", aïe, ouille, la Trapouille des Eléphants !

Les haineux héritent du prix de la guerre : la mort. Ils la méritent. N'est-ce pas leur propre loi ? Evitons de tomber dans le piège de la foi. Ces tueurs sont sans foi ni loi. Ils ont fait un choix : celui d'égorger, de mutiler, de violer des corps et d'ôter la vie, même à des enfants innocents. 

Le peuple demande justice.

Si les "journaleux" veulent faire oeuvre utile, qu'ils incitent le Tribunal Pénal International à se pencher davantage sur les crimes des dirigeants africains, sur les crimes des mercenaires africains (d'où viennent toutes ces armes ?)  et qu'ils foutent la paix aux soldats français. Parce que la paix, c'est ce qu'ils ne peuvent pas offrir à un peuple en guerre.

La guerre, c'est se battre pour rester libres. Et libres de rendre sa justice !

Si les "journaleux" considèrent que les miliciens de la Séleka étaient des forces de paix, qu'ils l'écrivent. Moi j'écris que ce sont des criminels et qu'ils n'ont que ce qu'ils méritent, le prix du sang qu'ils ont versé sans compter.

On ne peut pas pardonner à la place d'un autre peuple.

Ne confondons pas "racisme" et "justice", parce qu'alors il n'y aura plus jamais de paix nulle part dans le monde.

Faites Justice, écoutez le peuple en colère, saisissez des tribunaux et vite ! Sinon le peuple rend sa  justice et aucune armée au monde ne pourra l'en empêcher.

Pas même l'armée française. Surtout pas l'armée française qui se discréditera et sera vue par les victimes de ces massacres, comme étant complice de leurs tortionnaires, fussent-ils tous désarmés.

Je n'arrête pas de l'écrire.

Aussi je vais le réécrire :

- Un pays sans justice est un pays sans gouvernance.

Si un gouvernement ne rend pas justice au peuple, le peuple rendra sa justice.       

Puisque ce pays est sans gouvernement, le peuple rend sa justice.

Aucune armée au monde ne pourra l'en empêcher.

Et aider à la fuite de criminels tortionnaires n'est pas  le rôle de l'armée française. 

Sans la Justice, il n'y aura pas de Paix.

Ce qui rend les Français racistes, en particulier contre les musulmans, c'est justement ce type de confusion dangereuse, de manipulation des masses qui voudrait faire croire qu'il suffit de se prétendre "musulman" pour pouvoir terroriser des peuples et être absous de ses fautes. Qu'ils s'appliquent à eux-mêmes la loi de la Charia, s'ils sont musulmans, ces pilleurs, ces violeurs et ces tueurs ! Car un vrai musulman est un homme de paix. Protégeons les hommes de bonne volonté. Et abandonnons ceux qui s'abandonnent !    

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