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Billet de blog 16 août 2013

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Quand la justice se paie en monnaie d'argent et se paie la tête des gens, c'est de la monnaie de singe.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'argent mène ce monde : ce monde, pas le monde.

Le monde est ce que vous en faites.

Il n'existe pas ex nihilo, à partir de rien.

Il existe à partir de vos désirs, de votre soif et de votre faim.

Il existe selon vos souhaits.

Il est le modèle pêle-mêle de tous vos jouets d'adultes, ces plaisirs marqués de la lettre "b" : boire, bouffer et baiser,  comme elle, la Bête, que les riches adulent. 

Ce monde n'a pour fin que d'être la fête des fous, ces êtres sans têtes ni âmes, chiens errants qu'un rien satisfait, un confort animal qu'adorent les poux que la Bête porte sur elle.

Etre fort est leur seule loi.

Ils n'ont de tort, selon eux, que d'être volés par les pauvres.

Ils clament leur horreur des pauvres qu'ils blâment de trouver sur leur chemin. De quel droit ?

Alors ils ont inventé une Justice à leur image, une justice qui fait payer plus cher aux pauvres le vol de l'argent qu'aux riches la mort des enfants des rues, la mort des exclus, ces "morts-vivant" reclus dans les bois, chassés des villes et de leurs vies par les possédants.

Etre possédant, c'est être possédé.

C'est de dol hypocrite des gens fortunés. Faire croire que l'argent est sacré et instituer des rites funéraires qui enterrent les droits des pauvres gens, leur faire porter la croix au nom d'une foi qu'ils ont eux-mêmes trahie.

Des pages de vies défilent dans les prunelles des voyeurs et glissent sur la glace sans tain de  ces criminels. Leur train de vie justifie les peurs et les haines et défie les peuples, dévorés par l'envie de devenir comme eux. 

Les riches,

- ce sont eux les voleurs.

- ce sont eux les tueurs de vie, pourvoyeurs de la chienlit actuelle. 

Tu ne peux pas être chrétien si tu ne renonces pas à tes biens.

C'est la seule vérité du Christ.

Et c'est pour cette raison que le jeune homme riche renonce à suivre Jésus, triste, mais possédé par ses biens. Car il avait trop de biens, trop de liens avec la Bête.

"Que dois-je faire ?" demande le jeune homme riche. 

© GAUD/Centre Inter.Vitrail/CIRIC

Dans l’Évangile, Jésus déplace la question du jeune homme riche. Il pose un regard d’amour sur cet homme qui, depuis son enfance, observe fidèlement toutes les pratiques de la Loi. Le coeur de cet homme et sa générosité sont d’une grande beauté. Jésus l’a perçu.

Mais il lui manque quelque chose, il n’est pas pleinement comblé. Jésus alors ne lui répond pas sur le registre de la pratique de la Loi, mais s’adresse à sa liberté : "Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, puis viens et suis-moi".

"Viens, suis-moi". " Le jeune homme, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.

SAINT-FRANCOIS D'ASSISE A  CHOISI DE SUIVRE LE CHRIST. IL A VENDU TOUS SES BIENS ET EST DEVENU "FRANCOIS", prénom repris pour la première fois par un pape catholique.

Et savez-vous pourquoi Giovanni a été appelé François par son père, le riche drapier ?

Parce que je suis française et fière de l'être... un petit cocorico !

[ À sa naissance, alors que son père est en France pour négocier draps et étoffes dans les foires de  Provence et de Champagne, sa mère le fait baptiser sous le nom de Giovanni (Jean en l'honneur de l'apôtre éponyme) dans la cathédrale d'Assise consacrée à  Rufin, saint patron de la ville. De retour de son voyage en France où il a fait de très bonnes affaires et en hommage à ce pays, son père, lui donne le nom de Francesco (François = français), qu’il gardera et par lequel il sera mondialement connu].

Source WIKIPEDIA

Le chrétien a hérité de cette liberté d'être lui et rien d'autre que lui, en étant capable de renoncer au Monde, à ce monde qui n'est pas chrétien, mais l'oeuvre des "Malins", à écrire "MAL-ins". Car ce qui est "MAL-in" n'est pas divin. 

Le chrétien ne fuit pas ce monde, il est dans ce monde.

Il est comme une lumière dans ce monde, qui luit et vacille parfois,  mais ne s'éteint jamais.

L'argent est un moyen. Pas une fin en soi.

L'argent ne peut pas valoir plus que le prix d'une vie.

Le voleur qui vole sans attenter à la vie d'autrui n'est pas un criminel, s'il est nécessiteux. Et s'il vole pour son plaisir, c'est juste un délinquant. Pas un criminel.

Le riche qui jette à la rue des parents avec leurs enfants, parce qu'ils n'ont plus d'argent pour vivre, dans un état français (quelle honte !) qui ne sait rien proposer d'autre que de séparer pour leur bien, et les biens des riches, les enfants des parents, ce riche est un criminel. Les enfants iront à l'Aide Sociale, les parents mourront dans la rue et le riche ira en Enfer, lui, après avoir bu, bouffé et baisé, jusqu'à en crever.

Oui, louer un bien est une oeuvre sociale, une oeuvre sociable.  C'est faire le bien.

Exploiter le pauvre, c'est faire le mal.

C'est semer le germe des guerres civiles.

Faut-il être débile pour  ne pas comprendre que la paix sociale ne peut exister que grâce au partage des biens ? C'est Justice, la vraie justice.   

Si vous condamnez un homme de bien parce qu'il a volé ou usé, abusé de l'argent, alors vous n'êtes pas chrétien. C'est que vous placez l'argent au-dessus de la valeur de cet homme.

La morale populaire est chrétienne qui a pour héros le brigand Robin des Bois, le gentleman-cambrioleur Arsène Lupin ou le contrebandier Louis Mandrin. Pourquoi ? Parce que le peuple sait, lui, qu'il vaut mieux un bon voleur qu'un mauvais riche. 

Le Christ nous demande de nous faire des amis avec l'argent. Il donne des exemples édifiants, comme l'exemple de cet intendant qui, sachant qu'il allait être renvoyé  par son Maître, s'est empressé d'effacer les dettes de certains créanciers, pour s'en faire des amis et retrouver un emploi. C'est du vol ! Il a volé son Maître. Sauf que, à lire dans les Evangiles, la Bonne Nouvelle : son Maître a félicité l'intendant "malhonnête" et l'a gardé auprès de Lui. 

Jésus aurait pardonné à Jérôme KERVIEL, cet intendant ingénieux,   à Claude GUEANT et à Jérôme CAHUZAC, ces hauts serviteurs d'Etat très intelligents, leurs peccadilles vénielles, fiscales et locales. Comme le peuple, Il préfère un bon Maire qui se sert de l'argent pour aider ses administrés, plutôt qu'un serviteur du Diable qui asservit le peuple pour le voler,  au nom de l'argent, et en fait des sinistrés de la Dette publique.

Jésus n'aime pas les voleurs de vie. Il aime les voleurs d'argent, plus que les riches, parce que voler de l'argent, c'est rien. Voler des vies, c'est être condamné à la mort et ne jamais renaître à la Vie.

Faire payer aux pauvres le prix de l'argent qu'ils n'ont pas, parce qu'ils doivent emprunter cet argent pour vivre, vivre !, c'est du vol.

Hypocrites, c'est placer l'argent au-dessus du prix de la vie.

C'est criminel, puisque vous savez qu'ils ne peuvent pas rembourser et que les pauvres seront expulsés de leur logement.

Placez des voleurs à la tête des Etats, pour voler les Banksters qui volent des vies humaines. Le peuple préfèrera toujours avoir pour policier Vidocq le voleur et pour justicier Mandrin le contrebandier. Louis Mandrin était le colonel-général des contrebandiers de France qui refusait de payer la gabelle aux riches "Saigneurs", ces Fermiers Généraux, mais pas généreux.

A cette époque, la gabelle, l’impôt sur le sel, rapporte à l’État un tiers des impôts indirects tout en ne pesant vraiment que sur la moitié du pays, chaque province étant assujettie à des taux différents. Or, la gabelle est de loin et partout l’impôt le plus impopulaire parce qu’il taxe un produit de première nécessité (il n’y a alors guère d’autre moyen de conservation des aliments que le salage) et qu’il impose des achats obligatoires auprès des Fermes générales à des tarifs fort élevés.

A comparer avec les flambées du prix de l'énergie et de l'eau, fournitures indispensables au peuple, tandis que nos agriculteurs ne peuvent plus vivre de la vente de leurs produits, lait, oeufs et viande, payés à trop bas prix par des voleurs qui se disent "distributeurs", mais pas redistributeurs de richesse. Alors ce sera le rôle de l'Etat, redistribuer les richesses, s'il ne veut pas voir ré-apparaître les émeutes de la faim et connaître de nouvelles guerres civiles.

Attention: nos paysans sont les précurseurs des révolutions à venir. Si les riches craignent les pollutions, trop de morts, trop de suicides, trop de banqueroutes signent la déroute d'un système de spoliations des pauvres qui devient très dangereux pour la démocratie.     

Arrêtez d'inverser les valeurs.

La valeur monétaire n'est pas une valeur utilitaire.

L'argent n'est rien. 

Payez le juste prix pour préserver les vies de ceux qui vous font vivre.

Et ne faites plus payer le mauvais prix à ceux qui ont besoin de vivre.  

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