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Billet de blog 16 décembre 2012

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Véronique de Paris. Rencontre

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A JJG

Initiales d'une rencontre.

Peut-être pas celle que vous croyez.

Peut-être pas celle qu'il croyait.

OK, je suis partie, loin de Paris. 

OK, il n'y a jamais eu de RDV.

Je n'aime pas les RDV.

Je préfère les pages blanches et leurs mystères aux plages de sable et leurs aires de jeux.  

OK j'ai envoyé un poème.

Pas pour dire "Je t'aime".

Un poème pour  écrire un "au revoir" comme une lycéenne à un lycéen.

Pour ne jamais se revoir, peut-être.

Non je ne recherche pas d'éditeur ni à être célèbre.

Nous sommes tous des auteurs mais pas toujours à la hauteur.

Sinon j'aurais accepté les RDV.

Il faut savoir rester impartiale même si l'autre est martial.

Je préfère marcher seule dans les rues de Paris.

Même s'il m'est arrivé de vous croiser en étant accompagnée.

Je me revois encore lui à mon bras en train de me parler et vous devant, me regardant.

J'ai imaginé un court instant, un instant fugace, l'impossible face à face :

  • présentation de l'ami à l'amant.

Quel ami ? Nous connaissions-nous vraiment ?

C'était sur un passage-piéton du VIIème arrondissement.

S'il n'y avait eu ce regard, ce regard..., je vous aurais croisé comme on croise un quidam, sans vous reconnaître.

J'ai préféré l'écriture et ces lettres auxquelles vous répondiez avec tant d'âpreté.

Et moi je répondais avec une pareille acreté.

Un jeu d'écritures un peu dur qui perdure. 

Je ne devais pas avoir peur de vous rencontrer.

Je répondais que ce n'était pas nécessaire, la fuite étant la seule solution à la probable déception, au malheur de la vie, l'illusion.

Et même si je suis partie dans le sud, était-ce une  raison pour me renvoyer  mon dernier poème ?

J'avais écrit un poème comme un homme envoie un bouquet de fleurs à une cantatrice.

Combien de  bouquets de  fleurs Maria Callas   a-t-elle reçus, mirage de la voix et de la musique  ?

C'était un pur  hommage,  pas un adieu. Quelle rage !

A croire que j'étais devenue castratrice.

Pas simple, JJG. Un homme-chat ou un homme-tigre ? 

Peut-être pire que moi ?

Un homme pire que moi ? Impossible.

Non, ces trois initiales ne sont pas celles de l'homme que vous croyez.

Elles signent le regard noir d'un profil aquilin, d'un prince de la nuit qui aime marcher seul lui aussi dans les rues de Paris.

N'étant pas une étoile et ayant passé l'âge de rêver, il est possible d'être raisonnables et de rester... amis  ?

Une rencontre sur la toile, virtuelle, remplacerait une rencontre réelle, message envoyé à celui qui est aussi un ami de Coluche. C'est plus sage et plus vertueux.

"C'est l'histoire d'un mec..." qui sortait de la Poste de La Muette, poste où moi j'allais poster une lettre.

Post-scriptum à l'homme-chat : inutile de se déplacer à Pépère-Lez-Gnons. Les Mémères et les Pépères n'aiment pas les chats !

Ce n'est pas une raison pour ne plus écrire, du tout, sur tout et rien, quand tout va bien.

Question d'inspiration ou de respiration dans la capitale ou pari à prendre sur le futur ? 

Partir de Paris n'est pas la solution.

Réécrire serait mieux.

Il  y a tant à dire dans ce monde qui se délite comme le souvenir des rencontres.

Cette page ne restera pas blanche, pour mettre fin  à la torture de l'écrivain.

Ecrire n'est pas vain.

Le monde attend, comme un public restant sur sa faim.

"Il paraît que Dieu a dit : "Il y aura des femmes grandes et il y aura des femmes petites.

Il y aura des femmes belles et il y aura des femmes moches.

Il y aura des femmes blanches et il y aura des femmes noires.

Et toutes seront égales mais ce ne sera pas facile.

Et il y en a qui seront noires, petites et moches et pour elles ça sera très dur !"

Pastisssss...che de Coluche.     

"Une rencontre est un moment de bonheur intense, un moment de vie où nous comprenons mieux à la fois le monde et nous-même, où nous percevons que l'autre nous aide à suivre la juste voie." Francesco Alberoni, L'amitié.

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