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Billet de blog 18 août 2013

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Simple erreur de traduction, ou "interprétation" devenue leurre permettant de faire son beurre ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Soyez chrétiens : effacez la dette de vos débiteurs.

C'est écrit dans la prière que vous a léguée le Christ dans son Nouveau Testament, si vous exécutez SA Volonté.

Sinon renoncez à vous prétendre chrétien, puisque vous ne serez qu'un crétin.

« Seigneur, apprends-nous à prier » (Evangile de Luc 11,1)

Des créanciers, de vulgaires thésaurisateurs et trésoriers, sont devenus les vulgarisateurs d'une Parole dessalée et desséchée, qui perd son sel,  son sens et la Vie.

A cause de traducteurs qui avaient peur de fâcher les Saigneurs et les Changeurs de monnaie, ancêtres de nos « Ban-que-ksters » modernes,  la prière laissée par Jésus est devenue une mièvre recommandation du « pardon des offenses ».

La fièvre de l'or a emporté le corps du texte dans un monde où la résurrection n'existe pas,

ni la possibilité de racheter la dette de l'homme

ou encore d'affranchir l'esclave

et enfin de rendre son patrimoine à l'homme débiteur.

Les moines-traducteurs ont fabriqué un leurre pour le bonheur des changeurs de monnaie.

Quelle prière Jésus a-t-il léguée à ses apôtres ?

Retenez bien cette formule révolutionnaire :

REMETS-NOUS NOS DETTES

COMME NOUS LES REMETTONS A NOS DEBITEURS.

C'est la prière des orthodoxes.

Que signifie être « orthodoxe » ?

Avoir une « opinion droite » c'est à dire conforme à la théologie et au droit canon des sept conciles du premier millénaire, jusqu'au schisme de 1054, c'est à dire conforme à la traduction du texte original, parole du Christ, parole d'Evangile, parole de Vie.

Soyez chrétiens, affranchissez les esclaves et libérez les peuples de la Dette  !

Car l'argent ne peut avoir une valeur supérieure à la vie d'un homme.

Dieu libère l'homme de sa dette, en demandant à ceux qui Le prient de libérer leurs débiteurs de  leurs dettes, sous peine de ne pas être libérés par Dieu.

La dette de Dieu ? Le prix de la Vie.

L'argent peut-il être supérieur au prix d'une vie ?

T'imagine le banquier, le soir dans son lit, dans ses draps de soie et son petit « moi » étriqué, en train de prier : « Seigneur, remets- moi mes dettes comme je remets leurs dettes à mes débiteurs ».

Pour ceux qui n'auraient pas compris : « Seigneur, efface ma dette, comme j'efface la dette de mes débiteurs »    

C'est la prière léguée par Jésus, le Christ, dans son Nouveau Testament, un Nouveau Testament tellement moderne et révolutionnaire qu'aucune Eglise occidentale n'a encore osé corriger l'erreur de traduction :

-  avoir mis à la place de « remettre la dette » : « pardonner une offense ».

Et l'autre de s'interroger : - « Pourquoi devrais-je pardonner une offense ? »

Et moi de répondre : - « Qui te le demande ? »

C'est écrit nulle part dans la prière chrétienne.

Celui  qui te prend ta vie pour de l'argent et refuse de te remettre ta dette, de l'effacer, te demande de le pardonner.

Ce fut le plus grand sophisme économique du « religieux » pour la paix sociale.  Les financiers vous traitent comme des « andouilles », vous dépouillent et vous demandent de leur pardonner leurs offenses. Quelle indécence ! Il faut vraiment avoir envie d'être bêtes, pour être  soumis  à ce point de déraison à la Bête.

Trahison de la lettre, trahison de l'être.

Trahison de l'esprit et trahison de l'esprit saint.

Pourquoi croyez-vous que la parole du Christ a été ressentie à travers le monde comme une secousse sismique, libérant les esclaves et affranchissant les peuples de leurs dettes ?

Non, les créanciers et les banquiers qui condamnent à  mort les peuples, en les obligeant à régler les intérêts d'une dette qu'ils ont eux-mêmes créée, en prêtant à des taux d'usure interdits à l'origine par la foi au nom de laquelle ils vous conditionnent, ne sont pas des chrétiens. 

Ce sont des chiens de païens,  adorateurs du Veau d'Or et  esclaves de la mort, qui aboient lorsque la caravane d'épices passe, chargée de leurs envies impures. Ce sont les commerçant du néant. Seuls des nains pouvaient en faire des géants.

Traduction du Notre Père

Original grec

Traduction française utilisée dans certaines communautés orthodoxes

Πάτερ ἡμῶν ὁ ἐν τοῖς οὐρανοῖς

Páter hêmỗn ho en toîs ouranoîs

Notre Père qui es aux cieux

ἁγιασθήτω τὸ ὄνομα σου·

hagiasthếtô tò ónoma sou·

Que Ton Nom soit sanctifié,

ἐλθέτω ἡ βασιλεία σου·

elthétô hê basileía sou·

Que Ton Règne arrive,

γενηθήτω τὸ θέλημα σου,

genêthếthô tò thélêma sou,

Que Ta Volonté soit faite

ὡς ἐν οὐρανῷ καὶ ἐπὶ τῆς γῆς·

hôs en ouranỗi kaì epì tễs gễs·

Sur la terre comme au ciel.

τὸν ἄρτον ἡμῶν τὸν ἐπιούσιον δὸς ἡμῖν σήμερον·

tòn árton hêmỗn tòn epioúsion dòs hêmîn sếmeron·

Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel

καὶ ἄφες ἡμῖν τὰ ὀφειλήματα ἡμῶν,

kaì áphes hêmîn tà opheilếmata hêmỗn,

et dimitte nobis debita nostra

Et remets-nous nos dettes

ὡς καὶ ἡμεῖς ἀφίεμεν τοῖς ὀφειλέταις ἡμῶν·

hôs kaì hêmeîs aphíemen toîs opheilétais hêmỗn·

sicut et nos dimittimus debitoribus nostris

Comme nous les remettons à nos débiteurs,

καὶ μὴ εἰσενέγκῃς ἡμᾶς εἰς πειρασμόν,

kaì mề eisenégkêis hêmâs eis peirasmón,

Et ne nous soumets pas à la tentation,

ἀλλὰ ῥῦσαι ἡμᾶς ἀπὸ τοῦ πονηροῦ·

allà rhûsai hêmâs apò toû ponêroû·

Mais délivre-nous du Malin.

[Ὅτι σοῦ ἐστιν ἡ βασιλεία καὶ ἡ δύναμις καὶ ἡ δόξα εἰς τοὺς αἰῶνας·]

[Hóti soû estin hê basileía kaì hê dúnamis kaì hê dóxa eis toùs aiỗnas·]

[Car c'est à Toi qu'appartiennent le règne , la puissance et la gloire pour les siècles des siècles]

Ἀμήν

Amến

Ainsi soit-il

Pour se souvenir, à lire et à relire dans les Evangiles, le comportement d'un Jésus qui n'est pas « docile et doux » comme un agneau. Vos yeux se dessillent-ils enfin, dessous l'image d'Epinal, ce bal des « faux-culs », collecteurs de sous, ce leurre d'un Christ habillé des oripeaux de leurs peurs, la perte de leurs écus ? Ils ont fait de Jésus un agneau soumis, pour soumettre les peuples à leur seule volonté, pas à la Volonté du "Notre Père".

Notre Père qui es aux cieux

Que Ton Nom soit sanctifié,

Que Ton Règne arrive,

Que Ta Volonté soit faite

Sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel

Et remets-nous nos dettes

Comme nous les remettons à nos débiteurs,

Et ne nous soumets pas à l’épreuve,

Mais délivre-nous du MAL-in.

Ainsi soit-il

« Jésus trouva dans le Temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de colombes et les changeurs assis. Se faisant un fouet de cordes, il les chassa tous du Temple, et les brebis et les bœufs ; il répandit la monnaie des changeurs et renversa leurs tables, et aux vendeurs de colombes il dit : "Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce" » (Jn 2, 14-16)

L'effacement de la dette, c'est la "Bonne Nouvelle" jubilatoire (de "Jubilée").

La mauvaise nouvelle, c'est qu'on ne peut pas être un créancier, chasseur de têtes et faiseur de dettes, en se disant chrétien.  Un chrétien doit maudire le créancier qui ne lui remet pas sa dette. 

C'est de maintenir les peuples dans l'ignorance qui est la véritable offense.

Quant au pardon de l'offense, je laisserais la parole à une grande âme, le Mahatma Gandhi qui avait pour livres de chevet, la Baghavad-Gita et les Evangiles :

 « Pour obtenir réparation de l'injustice, nous devons refuser d'attendre que le coupable ait pris conscience de son iniquité. Il ne faut pas que, de peur de souffrir nous-mêmes ou d'en voir souffrir d'autres, nous restions complices. Au contraire, il faut combattre le mal en cessant d'apporter notre concours au malfaiteur d'une manière directe ou indirecte . » Mahatma Gandhi

 Est malfaiteur, celui qui "malfait", celui qui "fait le mal", celui qui est "MAL-in".

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