C'est ce moment-là qui fut choisi par la police nationale, plus exactement une compagnie de CRS pour se débarrasser d'un travailleur handicapé.

Comment ?
Oh très simplement, en n'ayant jamais mis en place les soutiens nécessaires pour aider ce travailleur handicapé à s'intégrer dans son milieu professionnel, par exemple, faire appel à l'assistance du SAMETH pour permettre son maintien sur son poste de travail, en milieu professionnel ordinaire.
Conséquence ?
Oh très logiquement une souffrance au travail de l'agent handicapé pris dans les rets d'un filet hiérarchique visant à démontrer son insuffisance professionnelle,
et une intolérance grandissante du groupe professionnel soudé contre le "bouc émissaire", chargé du poids collectif de leurs fautes.
Solution ?
Faire le bien du travailleur handicapé pour qu'il arrête de souffrir.
Lui conseiller de s'arrêter de travailler, puisqu'il souffre trop et parce qu'il est trop fatigué par cette charge mentale, cette espionnite de tous les instants sur son comportement, ses bizarretés, ses "différences" vestimentaires, crachat sur l'uniformité quasiment "culturelle" des CRS.
Déjà que dans la police nationale, il est de bon ton d'avoir le ton monocorde.
C'est la vraie histoire de...
Donc le travailleur handicapé est influencé, poussé (pousse-au-crime) à accepter de prendre un congé-maladie par sa hiérarchie directe, comme vous, vous prendriez une journée d'ARTT. Puis le chef de son service lui "vend" un congé de longue durée, cinq ans à "ne rien faire", payé par l'administration.
Sachant que le CLD permet surtout de sortir l'agent de ses effectifs, contrairement au congé de longue maladie. C'est rapide et redoutablement efficace, un CLD, pour exclure un agent de son service.
Parce que, vous pensez bien, bonnes gens, que l'administration ne paye plus pendant cinq ans un agent à ne rien faire. Elle le met en retraite anticipée au bout du premier ou deuxième CLD (deux fois six mois) pour invalidité.
Mais que fait la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées, ex-COTOREP) ? Elle a préconisé le maintien du travailleur reconnu handicapé dans son milieu professionnel, avis réitéré le 9 août 2012. Sauf que...
Sauf que la police nationale s'en fiche. On le saurait si la police nationale respectait les préconisations de la MDPH et des organismes extérieurs, des "agitateurs sociaux".
Mais que fait le médecin de prévention ? Il est le complice actif de cette politique d'exclusion, n'ayant jamais contacté le SAMETH (service d'appui au maintien dans l'emploi des travailleurs handicapés), n'ayant reçu le travailleur handicapé dans son bureau que rarement, à la seule demande de celui-ci, ou de son chef de service pour les raisons que l'on connaît, alors qu'il avait le devoir de le suivre avec attention, d'aménager son poste de travail et savait qu'il pouvait faire appel au SAMETH.
Attention : un médecin de prévention vient de jeter l'éponge ou de se faire jeter parce qu'il contrariait quelque peu les "visées" de la hiérarchie policière. Tous heureusement ne sont pas comme le médecin de prévention choisi pour la CRS, qui a le profil ad hoc "CRSSS", médecin de prévention qui aide à exclure les travailleurs handicapés, ces "incapables majeurs", ces "demeurés" incapacitant le rendement du service. Ce médecin de prévention en est à sa deuxième tentative d'exclusion d'un travailleur handicapé. Etonnament c'est ce médecin de prévention qui est "protégé", "indéboulonnable", puisqu'il semble bénéficier indéniablement d'un soutien indéfectible d'autorités locales. Il reste à déterminer lesquelles. Etonnament ? Non, "normalement", une norme "police nationale".
Preuves : Après avoir appuyé une demande de mutation du travailleur handicapé en ayant bien expliqué que le poste de cet agent handicapé ne pouvait pas être aménagé, parce qu'à la CRS, on ne peut pas aménager les postes de travail même administratifs, sauf pour les "saoulots du mess", ce médecin de prévention qui a prêté le serment d'hypocrisie plus que d'Hippocrate
"Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; [...]"
a osé écrire que, malgré l'aménagement du poste de travail de l'agent handicapé, l'intégration n'a pu se réaliser, du fait de la mauvaise volonté mise par l'agent à s'intégrer, rapport rédigé pour le comité médical de réforme. Dois-je préciser qu'obtenir la communication de ces rapports relèvent du rapport du "pot de terre contre le pot de fer" ? A moins d'organiser un cambriolage, comme les agents de l'information et des renseignements, des policiers pourtant, quand il faut récupérer des données sensibles chez des tiers non coopératifs.
Ce comité médical s'est tenu irrégulièrement le 13 décembre 2012. Le travailleur handicapé n'a pas été convoqué, ni informé. On n'informe pas un "débile" de ses droits. Même si le médecin de prévention avait rencontré l'agent handicapé le 10 décembre 2012, soit trois jours avant. Ce médecin, si bien coté et respecté par la hiérarchie policière, avait imposé sa présence au médecin statutaire lors d'une visite de reprise, pour contrôler la décision de refus de reprise professionnelle du travailleur handicapé, en faisant fi du conflit d'intérêts. Des fois que le médecin statutaire aurait accordé cette reprise, on ne sait jamais.
L'avis de ce comité médical qui s'est tenu irrégulièrement le 13 décembre 2012 vient de tomber : le travailleur handicapé est placé d'office en congé longue durée, sans avoir pu assurer sa défense devant le comité médical.
Et au bout de cette période de CLD, s'il est considéré apte au service par un autre comité médical, il sera PEUT-ETRE réintégré. Plus sûrement désintégré, puisqu'il est déjà remplacé. En attendant , le travailleur handicapé ne fait plus partie des effectifs de la CRS. Ce fut rapide. Bravo, quelle bonne action !
Depuis quand la police nationale respecterait-elle le droit des travailleurs handicapés ?

Je dois des excuses à POJ. J'ai cru naïvement que les médecins avaient été changés pour mieux défendre les droits des agents. En fait, si certains médecins ont été changés, comme ce médecin de prévention qui a été remplacé au "pied levé", sans demander l'avis du CHSCT, "soupe interne" préfectorale et policière, parce qu'il dérangeait... c'est pour maintenir, par exemple, cet autre médecin de prévention qui s'oppose à l'intégration des travailleurs handicapés et favorise leur exclusion.
C'est vrai, quoi !, ces travailleurs handicapés qui viennent manger le pain des fonctionnaires français, ils prennent la place des agents "normaux", qui voudraient travailler eux aussi... Discours officiel, dont vous noterez les relents discriminatoires, presque "racistes", quant à la motivation de l'exclusion. Ce médecin, lui, il est "intouchable". Il ne risque pas d'être exclu. Il a trouvé sa place auprès des CRS. Une bonne publicité pour le SIST-si(x)-si(x) !
Même "bibi", votre servante, a préféré aussi jeter le bébé et l'eau du bain, en démissionnant de son mandat de correspondante d'[in-]action sociale. Le secrétaire du CHSCT lui aussi a démissionné de son mandat syndical FO et de son siège au CHSCT. Un pur hasard... qui en dit long sur ce qui se passe dans notre département.

Mais que fait l'assistante sociale ? Où ça, une assistante sociale ? Celle qui est mariée à un officier de police et qui veut faire croire qu'elle est objective et impartiale ? Non, il ne faut y voir aucun conflit d'intérêts : la preuve, c'est même elle qui a poussé la travailleuse handicapée à accepter le CLD "pour son bien" et qui devait participer au comité médical du 13 décembre 2012. IL n'y avait pas d'autre solution, bien sûr, que le CLD, malgré la préconisation de la MDPH du 9 août 2012, avis donné par un collège d'experts médicaux indépendants. Cette assistante sociale ne connaissait pas le FIPH (fonds d'intégration pour les personnes handicapées) et le SAMETH. Vous le croyez, vous ?
C'est ainsi que vous prenez du grade tout comme votre conjoint dans notre département, si vous faites le bien des travailleurs handicapés. Alors, tout ira bien pour vous aussi. Que du bonheur !
Bref, l'année 2013 s'annonce sous les pires augures de l'injustice sociale. "Déboulonner" un travailleur handicapé pour ouvrir un poste budgétaire à la CRS grâce aux "magouilles" locales FO, j'ai dans la bouche comme un goût de vomi.
Merci qui ?