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Billet de blog 20 mars 2015

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Jugement du Tribunal Correctionnel de Perpignan, une condamnation : + 10 500 euros. Un défaut : l'absence de défense.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Et encore, je n'ai pas compté les frais de publication de la copie dudit jugement sans défense dans les journaux du Sud.

Heureusement que Jean-Luc DOOMS, le Président du Tribunal Correctionnel de Perpignan, avait clamé son attachement aux droits de la défense et à l'expression publique de cette défense dans l'affaire BOUILLE, sinon qu'est-ce que j'aurais pris ! 

Le prix à payer pour faire taire les syndicalistes.

Mais un prix à payer par les seuls syndicalistes.

Qu'est-ce que vous croyez ?

Que ce sont les patrons qui vont payer les amendes pour diffamation qu'ils infligent aux syndicalistes  dès qu'ils sont blessés dans leur amour-propre à  cause de leur humour ? 

C'était la somme que j'avais annoncé devoir débourser, moi qui ne me savais pas aussi riche.

Jugement sans surprise.

Je ne suis pas un aigle, je suis un pigeon.

J'aurais dû jouer, parier sur ma vie, moi qui ne triche pas. 

Par contre, je croyais naïvement que la Justice tenait compte des situations des prévenus devenus coupables, coupables d'avoir été absents de n'avoir pas été cités à comparaître régulièrement pour une audience de plaidoirie.

Coupables d'avoir perdu leur emploi.

Vous me direz :

- "A quoi ça sert, à la "victime", de déposer plainte devant le Tribunal Correctionnel de Perpignan si ce n'est pas pour te voir condamner ?"

N'inversons pas les rôles.

Sinon ce ne serait plus drôle pour l'aigle qui vole si haut de fondre sur le pigeon déjà si bas.

Certaines certitudes s'effondrent, comme de croire que l'on vit en France, pays des libertés publiques. 

Il paraît que nous nous ne connaissions pas.

Si seulement ce fût vrai !

La "victime" ne comprend pas tant de "haine" de ma part, lui qui a été si "gentil" avec moi.

Moi non plus, je l'évitais et lévitais pour l'éviter, sauf dans les médiations syndicales suivies de longue méditation sur la méchanceté humaine et l'ingratitude des rois.

Le choix des rois, c'est parfois la croix, la croix pour moi.

Dois-je faire appel de ce jugement d'une si grande équité ou dois-je considérer que l'ego de la victime qui a tant souffert mérite bien de recevoir au moins dix mille euros de compensation narcissique ?

Peut-être a-t-il déjà ouvert un compte dans une banque, après avoir réglé ses comptes avec moi qui banque ? 

"Je suis Charlie", à condition de ne pas critiquer du tout, encore moins de faire de l'humour et    d'admettre qu'un chef, un seul chef sur combien d'autres ?, a toujours raison.

En plus, il faut ajouter le prix à payer pour avoir dénoncé les "frères de la côte".  

Sonnez l'hallali contre la profane chrétienne que je suis !

Je sais, c'est du "z'affreux conspirationnisme".

Il faudrait rayer leurs noms, ces absents qui ne sont jamais là, même présents, puisqu'ils n'existent pas.

- Absent, levez-vous ! Vous en êtes ?

- Non.

Soyez heureux, les frères, d'être dans le camp des plus forts.

Parce que le plus fort n'a jamais tort.

Dix mille euros pour tout effacer ?

Alors qu'il aurait suffi de saisir MEDIAPART ou de  demander "gentiment".

Mais quel plaisir y a-t-il à ne pas voir souffrir ?

Sachant que je n'ai jamais refusé de modifier ou de supprimer des articles, si tel était le désir exprimé.

J'ai toujours estimé que passer sa route était mieux que trépasser dans le doute d'avoir fait mal.

Est-il correct de demander la suppression d'articles prescrits ?

Si un juriste peut me répondre sur ce point ?

Jean-Luc DOOMS, le Président du Tribunal de la Correction à Perpignan, semble avoir été si pressé par le temps qu'il n'a pas pris le temps de vérifier quels articles étaient atteints par la prescription du temps, un temps ordinaire du droit de la presse qui se règle en trois mois.

Encore le chiffre "trois", comme trois audiences plutôt que deux audiences disciplinaires.

Mais peut-être n'ai-je pas tout compris ?

De toute façon, les petites gens indigentes peu intelligentes font partie, non pas du gratin élyséen, mais du menu fretin nazaréen.

Si vous allez voter dimanche, pensez à moi, les sottes petites gens de gauche et retroussez vos manches d'électeurs.

N'ayez pas peur de ce pouvoir qui vous a été donné de ne plus vouloir, ni subir ni mourir sur place.

N'oubliez pas de botter en touche  dans l'urne : ni justice, ni police. 

Vous, devenus acteurs de leurs peurs, faites dire à votre bouche ces mots qui ne les touchent plus : - "République sans publics". 

Cette présidence de gauche nous aime, j'en suis la vivante preuve. 

Quant au principe de résilience, j'espère que vous en serez l'oeuvre arrivante.

La nouvelle vague des pauvres,  cette blanche écume qui éclabousse leurs pieds, n'a pas connu le bonheur de dormir sur les plages dorées de cette "gauche-bobo", "Paris-Plage" et "Perpignan-blackboulage".

Lanceurs d'alerte et syndicalistes, salariés, ouvriers et chômeurs, camarades, vous aurez payé le prix fort de cette mascarade politique, la parade médiatique de ces passants impuissants que nous avions élus et qui nous poussent à les rendre à leur liberté.

Pour qu'ils nous rendent notre liberté !

Liberté de dire, liberté d'écrire et liberté de rire.

Une voix, la vôtre,  contre ces élus  pour chaque voix qui s'est tue à jamais.

Pour nos morts dans les rues, pour nos jeunes qui se suicident, pour nos vieux qui abrègent leur fin de vie et pour nos travailleurs qui n'ont plus que la peur comme salaires. 

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