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Billet de blog 22 juillet 2013

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Histoires de "robes" : quand le Diable se dérobe à nos yeux et s'enrobe de maux religieux.

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Etre ou ne pas être enrobé(e) ?

Avant les hommes portaient la robe, plutôt la toge. C'était la tenue antique, pour ne pas être vu tout nu.

Ils la portent encore, marque honorifique et distinctive, mais non discriminatoire sexuellement : robe du magistrat, de l'avocat, ou toge et robe universitaire.

Or, aujourd'hui, ce bout de chiffon mène son monde dans une ronde infernale, la Kabale du voile, la danse des sept voiles.

Il y a toujours trop ou pas assez de tissu.

 Certain(e)s prétendent qu'il faudrait couvrir ce corps et cacher ce sein qui se montre, politique et  un rien  impudique, et d'autres affirment qu'il faudrait au contraire dénuder ce corps et ce visage qui se cache, pudique et tout théocratique.

Polémique portant non pas sur la robe, mais sur l'objet du délit ou plutôt du délire, l'Eternel Féminin, le corps de la femme.  

Ah femmes, que ne portez-vous le pantalon ! Difficile de faire remonter un pantalon jusqu'au visage.

Mais enfin, ne serait-il pas plus sage que nous portions tous la robe, homme ou femme, femmes et hommes ?

Le Diable existe-t-il pour ainsi nous faire nous diviser et deviser sur un patron de robe ?

N'avons-nous pas assez d'avoir à porter sur le dos nos patrons, tous les jours que Dieu fait, pour encore nous en inventer d'autres et toujours nous chamailler à leurs sujets ?

Pardon de viser maintenant l'image de la sage-femme, femme sans âge, puisque sans visage. A-t-elle un patron ?

Ou est-elle sans travail ?

Car enfin, j'aimerais fort que l'on me montrât une femme toute enrobée devant travailler dans une usine ou dans un hôpital.

Pareil déguisement de carnaval ne se prête guère à l'activité productrice dans une société où nous dépendons toutes et tous du travail d'autrui,  à moins que l'on ne fuie le travail, mais pas les ennuis et le bruit des médias, jusqu'à vouloir la mitraille.

Aussi aux  marâtres qui arborent ce corps d'albâtre tout de noir revêtu, vase sans anse et cervelle sans cases, je poserais juste cette question : - Travaillez-vous, mesdames ? Et dans quelles mailles ou état vestimentaire, allez-vous travailler ? Pour avoir l'air de quoi ? D'épouvantails sur pied ou de folles harpies prêtes à réduire en charpie  toute chair humaine rencontrée sur votre chemin ?  Faces bien molles lorsqu'il s'agit d'aller chercher du travail. Allez, on s'y colle ?

Non.  Vous vivez de la solidarité publique.

Cette solidarité qui impose à des femmes moins enrobées d'aller travailler pour pouvoir vous vêtir des pieds à la tête, en ponctionnant sur leurs salaires de quoi vous enrubanner, encapuchonner, bref embaumer, comme une momie.Qu'importe si ces femmes survivent dans des conditions autrement plus précaires que les vôtres ! 

Et si ces autres femmes qui ne s'habillent pas comme vous, les "morues", décidaient tout à coup de ne plus respecter ce principe de solidarité ? Et donc de ne plus cotiser pour vous permettre de vivre aux "frais de la princesse" sur le territoire français ? Vous diriez quoi, les mordues de la robe noire  qui attisez le feu de la haine ?

  • Qu'il faut respecter la Loi française ?

Plus fort !  

Je veux l'entendre de votre bouche, derrière le voile qui vous sert de masque et vous permet si courageusement de défier cette République qui vous nourrit et vous habille "en robe", grâce à la solidarité des autres femmes françaises qui portent le pantalon ou la robe courte, parce qu'elles travaillent, elles.  C'est plus seyant, même si c'est moins distrayant. La Loi française ne vous touche pas, sauf quand on touche à votre portefeuille.

Pourquoi ce  billet ? Parce que l'argent n'a pas de couleur, ni d'odeur lorsqu'on le reçoit de l'Etat français. Il  n'est pas raciste, l'argent publique. Sans mentir, certains se couchent tôt et se lèvent encore plus tôt pour vous offrir de quoi vous vêtir.

Ce qui s'est passé dans la ville de Trappes n'est pas un hasard. C'est un "chausse-Trappes", un traquenard religieux qui a provoqué un véritable bazar.

Ne pas respecter la Loi française est une provocation. Mal-agir sous couvert de la religion, début de l'Hégire, est une incitation à la haine raciale. C'est volontaire, dans un esprit antisocial, un appel à la guerre  qui est intolérable et inconcevable pour l'Islam.

Il est facile de se cacher sous un linceul noir, éteignoir de la paix sociale. Encore faut-il en assumer les responsabilités, toutes les responsabilités. Accuser les autorités est facile, quand vous ne respectez pas, vous-même, l'autorité. 

Le Diable aime la guerre. Il aime parler au nom de Dieu pour que les hommes se tuent, s'entretuent et se prostituent au nom de leur religion, une religion qui les blâme.

Car "religion" veut dire "relier", créer  du "lien". Pas détruire, détruire pour un rien, un bout de chiffon, le crépage de chignons de femelles en chaleur et en robe. 

Maudites soient celles par qui le scandale arrive ! 

« BISMILLAHIR-RAHMANIR-RAHIMI

Mes chers compatriotes,

En cette veille du Mois Béni de Ramadan, je voudrais au nom du Président de la République, Chef de l'Etat et du Gouvernement, vous souhaiter un bon Mois de Ramadan fait de paix et de dévotion envers Allah Le Tout Puissant, le Tout Miséricordieux.

Mes chers compatriotes, L'année dernière nous avions vécu un Ramadan marqué par l'afflux dans notre pays, de réfugiés fuyant des violences armées ayant cours dans certains pays frères voisins. Cette année, par la grâce d'Allah, la Paix tant attendue est progressivement de retour, avec l'aide de la Communauté Internationale. Prions pour que le retour de cette paix soit global et durable dans tous les pays du Sahel. N'oublions jamais, chers compatriotes, les effets dévastateurs des conflits que nous avons connus au Niger et que connaissent encore certains Etats de la région et du monde.

 Prions pour que l'Islam, Religion faite de tolérance et de pardon soit le vecteur de l'unité, de cohésion et de paix pour notre pays. C'est pourquoi j'exhorte nos différents chefs religieux à prêcher ; prêcher le pardon mutuel, l'entente, l'unité et la paix sociale, au cours de ce Mois Béni de Ramadan. J'exhorte également nos opérateurs économiques à faire preuve de sacrifice et de solidarité par la révision à la baisse des prix des denrées de grande consommation en ce Mois Béni de Ramadan.

Puisse Allah nous gratifier d'un hivernage fécond, d'une paix et d'une stabilité sociales pour nous-mêmes ainsi que pour toute la Oumma Islamique. Bon début de Ramadan.

ASSALAMOU ALEIKOUM WA RAHMATOULLAHI WA BARKATOUHOU! »

Mardi 09 juillet 2013, début du Ramadan, message du Premier ministre Brigi Raffini pour le Président de la République, Chef de l'Etat du Niger.

La France a joué un rôle considérable dans le retour de la paix au Mali et au Sahel. Des militaires français sont morts à la guerre pour protéger des populations musulmanes.

Alors, les bonnes femmes, vos histoires de robes, ça me gave grave ! 

Quant aux hommes musulmans qui confondent robes et religion, ce sont des ânes ignares. Le Prophète n'a jamais demandé aux femmes de porter la Burka ou la Niqab (For-Niqa(b)tion).   

La femme orientale représente le rêve de toutes les petites filles :

Et vos "momies"  noires, le cauchemar de tout homme normalement constitué :

Plus chic en gris, le "Hic", euh pardon, le "Haïk", hips...  le "Hijab", hips...

Mon frère, tu veux faire porter le Hackich à ta femme ? Commence d'abord par respecter les préceptes du Prophète  : arrête de boire de l'alcool ! Chacun son rôle. 

Au fait, tu comptes combien de femmes voilées sur la photo ?

Et tu pourrais me dire où est Bonbonne (de rhum), hips, Bobonne  ?    

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