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Billet de blog 26 mars 2013

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La police nationale en "bala(n)de" !

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Il était temps.

On n'y croyait plus.

Un peu de balade, de dépaysement, de nouveaux horizons.

Des bonnes nouvelles : on peut enfin ouvrir sa fenêtre de bureau et découvrir un autre monde, celui de la police nationale 2012. On n'est plus enfermé(e) dans sa petite boite d'ordinateur, sans connexion avec la tête pensante parisienne et sans cerveau, le cerveau gestionnaire national, régional ou zonal.

Peu importe où le regard se porte, pourvu qu'elle pense, cette tête, qu'elle imagine, et qu'il raisonne ce cerveau, qu'il objective et échappe au subjectif émotionnel des règlements de comptes.

L'horizon s'étend à perte de vues, de liens en liens, comme un chef qui saurait enfin créer du "liant".

Avant 2012, sur le site INTRANET du ministère de l'intérieur, chaque fois qu'on cliquait sur une information "pertinente", on lisait : "Espace réservé" [Tenue de soirée obligée]. Même les circulaires, instructions et  rapports étaient soigneusement enfermés dans un coffre-fort dont l'accès était uniquement réservé aux têtes pensantes. C'est là, à partir de ce heurtoir informatique, que les policiers comprenaient qu'à partir du code Oignon 2, ils étaient intellectuellement débiles et non plus aptes à se servir de leur tête. On pensait pour eux. Il leur restait les yeux pour pleurer, car les accès restreints par le code Oignon, ça fait pleurer le travailleur actif ! Ou aller dormir dans le dortoir des ânes batés avec leur bonnet de nuit.    

Le site INTRANET de la police nationale fourmille tout à coup de vues, de vie et de communication : de liens inter-actifs, du droit de regard sur les bilans, comme celui de l'action sociale, d'informations pédagogiques et hiérarchiques, ou hiérarchiques et pédagogiques, une bonne instruction se devant d'être pédagogique. Le policier frappe à la porte, même en short et baskets,  "tire la chevillette, la bobinette cherra" et l'information devient accessible. Et le policier reprend possession de son intelligence, récupère sa capacité à penser  et à raisonner. Sa tête fonctionne et son cerveau s'active. Fiat lux ! 

Scoop, du jamais vu ! En octobre 2012, les personnels autrefois "discrets" pour ne pas dire "placardisés", les "obscures petites mains" administratives, techniques et scientifiques ont été mises à l'honneur par la diffusion d'un dépliant expliquant leur droit à exister et à être reconnus, sinon la nécessité de les intégrer dans le corps purement "actif" de la police nationale.

Diffusion qui s'est appuyée tant sur l'attrait d'une brochure-papier-glacé assez réussie (18/20) que sur la  communication "dématérialisée" mais convaincante du site INTRANET de la police nationale. Une partie historique rappelait le rôle d'agents administratifs ayant courageusement résisté sous la période de l'occupation allemande. Pour être courageux, il ne suffit pas de porter un "flingue" ou d'être un "flic".

Il était juste temps ! Ce geste a été salué par les "travailleurs de l'ombre", ces corps de soutien administratif, technique et scientifique écrasés par un sentiment de honte "curieux" : prendre la place de policiers actifs qui aimeraient bien  être à la place des "passifs" dans leur bureau.

Moi je ne suis pas surprise. Je connaissais déjà celui qui n'hésitait pas à s'arrêter dans le couloir pour venir vous saluer ou qui acceptait, sans contrainte, sans qu'on le supplie, ni encore moins qu'on soit obligé de le rappeler à certains devoirs moraux et sans vous "bala(n)der, d'aider un "petit" "tout petit" agent de rien du tout pris dans des difficultés financières, sociales ou professionnelles.

Mieux : jamais je ne l'ai entendu répéter l'antienne :

"- Qui vous z'êtes d'abord ?"

Ensuite le refrain :

" - De quel droit intervenez-vous pour l'agent Truc ou Shnock ?"

Enfin la fredaine :

"- Si toi être gentille, moi être gentil !"

On reconnaît la grandeur d'un homme à sa capacité à se pencher vers les "petites tailles". L'altitude intellectuelle se mesure aux pas faits pour combler l'écart qui sépare le chef des petits agents.   

Cette envie de communiquer fait ressembler le ministère  à une ruche bruissante et ruisselante d'informations qui donnent sens aux différents corps de métiers qui vivent en son sein. La DCSP (Direction Centrale de la Sécurité Publique) a enfin son journal d'informations : "Conf 17". Le périodique met en avant l'activité des "gardiens de la paix",  ces héros du quotidien qui sauvent régulièrement des vies humaines, policiers  empêchant une jeune femme de se suicider ou sauvant celui qui a sauté à l'eau du haut d'un pont, policiers pénètrant dans un appartement en flammes juste avant l'arrivée des pompiers pour en sortir un garçon et sa soeur, policiers en action démantelant un trafic de stupéfiants, etc.. La zone SUD embraye et la préfecture de région transmet  son petit journal-choc avec une sélection d'articles qui décloisonnent les services, libérant la parole pour créer des ponts et des passerelles entre des polices, des gendarmes et des pompiers qui s'ignoraient.

Alors vous me direz : - "Ca change quoi dans mon quotidien à moi ?" Pour l'instant, pas grand-chose. Mais des policiers qui se sentent mieux compris dans leur métier, plus écoutés, avec un exemple qui vient d'en haut, car l'impulsion doit venir du haut, de la tête et de son cerveau, ce sont des policiers qui seront plus efficaces et moins sur la "défensive".

Il faut donner du temps au temps.

Un policier du CIC (Centre de Commandement et d'Information) me faisait part de sa satisfaction d'avoir appris que les services d'action sociale avaient reçu instruction de s'occuper AUSSI de la famille des policiers mis en accusation, "ayant failli" ou réformés médicalement. La tête pensante et le cerveau organisateur avaient estimé que les familles n'avaient pas à subir une double sanction, punition du policier fautif et refus d'aider les enfants et son épouse, famille se retrouvant souvent seule, isolée, parias de la société, sans aucun revenu du jour au lendemain.

Autre geste d'humanité, car comment l'écrire autrement ? La réforme des procédures disciplinaires. Le DGPN a repris les propositions du rapport GUYOMAR dans une circulaire interne datée du 22 octobre 2012, circulaire élaborée, sans révolver posé sur la tête pensante du plus haut "chef", pressions, menaces et chantage syndicaux. On est bien d'accord : un "chef", c'est d'abord une tête pensante.

Cette circulaire, c'est une révolution qui vient consacrer la réflexion innovante et puissante d'un Daniel VAILLANT. Ce devrait être la fin du montage des procédures disciplinaires, genre "gâteaux mille-feuilles" pour agents gâtés et chefs gâteux. Il fallait beaucoup de courage pour contrarier les vilaines habitudes de la "maison-poulaga" et oser s'affranchir des pressions d'une hiérarchie policière esclavagiste et peu "éclairée", même si se prétendant "fraternellement" liée. 

Je me dois d'écrire que Frédéric PECHENARD, l'ancien DGPN (Directeur Général de la Police Nationale) avait initié prudemment cette réforme des procédures disciplinaires, pensant sans doute pouvoir s'appuyer sur le projet de loi GUYOMAR qui devait venir couronner ce travail de mise en friche d'une terre devenue stérile, la police nationale, à force d'être labourée n'importe comment et arrosée de pesticides ou pestiférées mises en accusations grotesques mais mortelles par des "petits chefs" dont la tête n'est plus pensante depuis belle lurette.

Nous devons réfléchir tous ensemble à assainir l'environnement professionnel. C'est un geste écologique fort que de refuser les comportements toxiques et les accusations empoisonnantes. Les policiers ont besoin de pouvoir respirer sans masques à gaz dans des ambiances de travail sereines et apaisées. Pour obtenir ce résultat, il faut des "chefs", des têtes pensantes qui n'ont pas peur du contact avec la base et qui acceptent de respirer l'air vicié de leurs effectifs, pour l'expirer et inspirer un autre air, l'air de la réconciliation et du changement. Il faut en finir avec la haine, la peur de l'autre, de son mécontentement,  due à l'incapacité paralysante de penser le changement et de l'initier. 

Oui, vous avez raison : [source EMP]

Pour les Champs-Elysées, certains n'auraient pas dû y aller et d'autres y sont allés un peu trop fort. Expliquez-moi pourquoi les bourge' de droite veulent toujours aller manifester Faubourg Saint-Honoré ou sur les Champs-Elysées ? Ils pouvaient pas choisir d'aller Place de la Bastille ?

- "Ah ça ira, ça ira, ça ira !"      

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !

 Suivant les maximes de l’évangile

 Du législateur tout s’accomplira.

Celui qui s’élève on l’abaissera

 Celui qui s’abaisse on l’élèvera.

 Le vrai catéchisme nous instruira

Et l’affreux fanatisme s’éteindra.

Pour être à la loi docile

 Tout Français s’exercera.

Le peuple de droite découvre la répression policière :  "Marine Le Pen bientôt au côté de Jean-François Copé dans un défilé ? La présidente du Front National ne l'exclut pas. Ce jeudi 1er novembre, elle a déclaré qu'elle serait prête à participer à des manifestations organisées par l'UMP  contre la politique du gouvernement, une idée lancée par l'actuel secrétaire général et candidat à la présidence de l'UMP Jean-François Copé." Le Nouvel Observateur - 1er novembre 2012

 Mêmes effets plus violents :

 _ 19 blessés légers chez les policiers et 6 parmi les manifestants,

pas  mêmes causes :

-  fermetures d'usines et chômage. 

  Nouvelle manifestation des ouvriers de Goodyear à Rueil-Malmaison

Publié le 22/03/2013 par xxx |

Le Parisien, 22 mars 2013 :

"Après la manifestation du 7 mars, qui avait fait 19 blessés légers dans les rangs de la police et 6 parmi les manifestants, le siège de Goodyear, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), accueille ce vendredi un nouveau comité central d’entreprise extraordinaire sur le projet de fermeture de l’usine d’Amiens-Nord (Somme)."

Les bourgeois découvrent la répression policière, cette violence insoutenable, et Christine BOUTIN "s'évanouit", elle qui voulait bouter hors de France les "unionnistes".

Tout s'enfuit : " ta jeunesse fout le camp" !

Excusez du peu : les gens de droite ignorent ce qu'est un coup de tonfa, de matraque ou un tir de flash-ball qui vous rend borgne à vingt ans.

Dans une manif, faut s'bouger ! Bouge, bouge, bouge. Sinon les coups, c'est comme les bourgeons au printemps, il en sort de partout !

Moi j'aurais aimé qu'un million de catholiques manifeste pour demander la fin de la pauvreté en France, la fin des expulsions des familles pauvres, la fin des coupures énergétiques, ledébut des réquisitions des logements pour les SDF et surtout, surtout, du travail pour les jeunes.

Le peuple français veut une révolution pour les pauvres. Pas pour les riches. 

  • Me trompè-je ? Parce qu'un éléphant, ça trompe énormément !

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