En fait, depuis deux jours, COLUCHE attend que je publie cet article.
Mais, en cette période trouble et lourde d'interdits, où l'humour est considéré comme l'exercice antidémocratique d'un terrorisme intellectuel ou considéré comme un crime de blasphème ou de lèse-majesté, ou comme un crime d'inconvenance sociale, selon que l'objet comique est religieux et/ou politique et/ou... terroriste, il faut bien tourner cent fois, sinon mille fois son crayon-mitrailleur dans sa main.
- "Mais mentir davantage aux populations est-ce "normal" ?" demande COLUCHE.

Alors, tant pis, j'ai pris du temps, le temps de ne pas paraître écrire cet article pour faire de la publicité sur la mort, un très court instant de vie qui emporte tout vers une autre Vie.
Je suis en retard, COLUCHE.
En retard sur un événement qui arrivait et que personne ne pouvait éviter, donc à quoi bon l'annoncer à l'avance ?
Silence, silence avant l'événement, silence après l'événement, pas un commentaire de ma part, pas un article, nulle part, sur aucun média.
Le seul qui a été mis dans la confidence est mon "cher et tendre" à qui je n'ai pas manqué de faire remarquer que c'était encore COLUCHE qui avait raison et que peut-être, j'aurais dû l'écrire comme il me l'avait demandé, dès le 24 mars 2015.
Une réaction humaine que l'on peut fort bien comprendre quand on voit ce que l'on prend dans la gueule pour oser dire la Vérité quand c'est du passé certain, alors de l'avenir incertain !
Mon cher et tendre est parti au travail et je reste seule avec... COLUCHE qui ronge son frein.
Le temps est passé.
On sait.
Qui n'a pas compris ?
Alors j'écris comme si c'était le mardi 24 mars 2015 ce que je devais écrire.
D'aucuns diront que c'est facile après et que le témoignage d'un mari n'est pas jamais une preuve.
C'est vrai.
Ainsi vous pourrez douter et c'est mieux... de pouvoir douter, même si ce n'est pas l'avis de COLUCHE.
COLUCHE, y dit simplement :
- "Ne doutez pas que vous mourrez vous aussi un jour, à la revoyure !"
Attention, COLUCHE ne se moque pas.
Au contraire !
C'est vous qui avez peur de la mort.
Il est là pour vous dire que c'est "normal" de mourir.
Par contre, il dit que ce n'est pas toujours "normal" de mourir dans certaines conditions.
Et surtout pas "moral" !
Mais y va pas vous faire la morale, pas à vous...

Y disent que c'est un accident.
Ah bon, y savent déjà ?
Et comment qu'y sont sûrs, sans rien savoir du tout ?
Alors là, faudra "con" m'explique, pass"que çui qui dit ça c'est un con.
L'avion, mécanique, technique et robotique, tout va bien.
C'est quoi un accident ?
Si c'est pas l'avion, c'est quoi, un accident ?
Vous en connaissez beaucoup des Compagnies Aériennes qu'y vous disent :
- "On veut payer, c'est d'not'faute !"
avant même d'avoir récupéré les corps et les morceaux de l'avion, si récupérables.
Trop fort !
Et la Maison "Noire", non Blanche, qui annonce de suite que c'est un accident ! Pas un acte terroriste.
Ca y est, j'l'ai dit.
Les mots qu'il ne faut pas dire : "acte terroriste".
L'erreur est humaine.
P'te ben qu'oui, p'te ben que non, quand c'est une erreur.
J'me casse, z'êtes tous trop cons !