Il paraît que je délire, au pays des "Zoulous", le pays des "Loustics" qui croient en rien et croient en tout.
Il paraît que je serais folle au pays des "Zou-fous-loups", un petit tour et puis : "- Zou !, chez les fous qui sont parmi les loups ou les loups qui sont parmi les fou(le)s."
Comment peut-on encore parler religion, christianisme, dans un pays évolué, athée, bref développé ? Très développé, si développé qu'il n'arrive plus à croître et à accroître ses richesses intérieures. Peut-on croître, sans se développer intérieurement ?
Première question fondamentale :
Véro, pourquoi tu nous fais "chier" avec ton christianisme ?
Parce que, bande de Zoulous, vous êtes dans un pays à dominante chrétienne ! Un peu comme le climat qui serait plutôt continental, avec quatre saisons, même si la haine est devenue incontinente, sans raison, et que les zouaves n'arrivent plus à la retenir dans leur culotte. Ca déborde !
Vous habiteriez en Inde, je vous ferais l'exégèse ou plutôt m'efforcerais de vous faire l'exégèse de la Baghavad-Ghita. Vous habiteriez en Iran, j'essaierais, en toute modestie, de vous aider à appliquer, selon la Lettre, un Coran, ouvrage d'un Ange, donc oeuvre spirituelle.
Mais voilà, chez les Zoulous, vous habitez en France, pays majoritairement chrétien : de tradition catholique, il paraît, avec une présence ancienne, donc légitime, des pratiquants juifs et une présence plus récente, donc contestée, des pratiquants musulmans, le tout sur fond de lecture des protestants qui nous interpellent sur l'authenticité du "papisme" et ses dérives "à la française".
Tout va bien ! Nous sommes en Gaulle et nous savons tous que les Gaulois n'ont qu'une seule crainte : - Que le Ciel leur tombe sur la tête !
Devenu gallo-romain, le pays "François" s'est christianisé, il y a de cela bien longtemps, mettant fin aux sacrifices humains. Car le premier bienfait du christianisme a été de remplacer le sacrifice d'hommes et d'animaux par le sacrifice d'un seul homme. Plus la peine de tuer un être humain, un agneau ou une colombe, un homme était mort pour le salut de tous.
Le salut de tous a signifié le salut de "tous" : le "larron" sur la croix, les prostituées au pied de la croix et les exclus portant leur croix : les esclaves, les lépreux, les handicapés et les "sans domicile fixe" ou les "sans droits-sans toits". Tous peuvent être sauvés.
Le christianisme a apporté son souffle révolutionnaire, créant les premières communautés de partage des biens, où les riches mettaient leur "tout" en commun avec les pauvres qui n'avaient rien. "La propriété, c'est le vol !" affirmera bien plus tard Pierre-Joseph PROUDHON au XIXème siècle. Il avait ré-inventé l'anarchisme chrétien.
Un chrétien, pauvre ou riche, devait travailler pour la communauté. Pas question de vivre en profitant du travail des autres ! Le travail est, avant d'être un droit, un devoir chrétien. Le travail est ce que nous devons à la communauté qui nous entretient.
Ce petit rappel, les Zoulous, était nécessaire pour aborder le problème de votre comportement étrangement erratique.
Vous vous prétendez aujourd'hui "athées", nés sans Dieu et morts sans Lui.
Alors, sans vouloir vous la jouer trop "L'être persane", moi qui suis de nature tout à la fois orientale et occidentale, je vous interroge, comme aurait pu le faire un Perse né de l'Esprit critique d'un Montesquieu.
- Oui, je voudrais vous comprendre, vous les Zoulous, qui ne croyez plus en rien, pourquoi vous croyez en tout ?
La preuve par l'observation simple et très abordable des moeurs des "Zou-fous-loups" :
Nés sans Dieu et vous préparant à mourir sans Dieu, dites-moi : pourquoi ?
Pourquoi faire baptiser vos enfants, au nom d'un Dieu que vous méprisez ?
Pourquoi vous marier dans une Eglise, au nom d'un Dieu que vous n'adorez plus ?
Pourquoi choisir d'enterrer vos morts, après une messe dite par un curé que nous n'irez plus jamais entendre vous sermonner ?
Alors, à toutes celles et ceux qui me pensent rentrer en religion comme on quitterait ce monde pour rentrer dans un asile d'aliénés, la philosophe, amie de la sagesse, interroge la folie des hommes qui se disent "non aliénés".
Vous prétendez ne pas croire et vous raccrochez à la religion, votre religion de naissance, comme d'autres se tiennent à la branche d'un arbre pour ne pas se noyer, après être tombé(e)s dans l'eau d'une rivière. La rivière, c'est votre vie. Vous êtes balloté(e)s comme un morceau de bois, roulé(e)s dans la farine, desséché(e)s sur une berge et brûlé(e)s, après vous être consumé(e)s de tous les désirs qui vous habitent. Point de Berger, mes agneaux ! Ainsi l'avez-vous décidé. "IL" n'existe pas.
Tu veux avoir raison ? C'est moi qui serais folle de te rappeler ce qu'est la religion chrétienne, cette religion qui rythme encore les saisons de ta vie quand tu ouvres les portes de la maison du Seigneur, ce Seigneur qui n'existe pas, puisque c'est folie que d'en parler ou d'écrire sur Lui.
Alors sois cohérent avec toi-même. Sois rationnel, le Français ! Ne fais plus baptiser tes enfants lorsqu'ils sont bébés, puisque Dieu n'existe pas. A quoi bon ? Ne te marie plus à l'Eglise avec celle que tu aimes. Son amour, l'amour de ton épouse, ne te suffit-il pas comme gage de fidélité et d'assistance dans les pires moments de ta future vie ? Et si ton père, ta mère meurent, si ta fille ou ton fils meurent, si ton époux(se) meurt, enterre-les ou brûle-les sans plus de cérémonie. A quoi bon ? Puisque Dieu n'existe pas.
Qui des deux, de toi ou de moi, le Zoulou, est-il le plus fou ?
La philosophe trouve intéressant de jauger les Français à l'aune de cette religion judéo-chrétienne dont ils se réclament pour se prétendre supérieurs aux autres peuples ou aux autres cultures de ce monde, fondement de leurs idéaux républicains, même s'ils s'en défendent "mordicus", mordus de rationalité, cette banalité vendue par notre société de consommation.
Tu es athée ? Voyons si ta vie est en conformité avec cette certitude. Au moment de mourir, s'il te souvient que Dieu existe, suppliant quelque prêtre de t'apporter la dernière onction, alors tu sauras avoir été simplement fou de L'ignorer de ton vivant. Et s'il s'agit de la mort d'un de tes proches, familles ou amis, je le répète, pourquoi accompagner ce corps mort dans une Eglise, ce temple de l'absurdité, ce triomphe de la folie sur la sagesse humaine ? Pourquoi demander une messe pour un mort, toi le vivant qui ne vas jamais à la messe ?
Peut-être, j'écris bien peut-être, te dis-tu qu'au fond, la Vie ne peut finir ainsi, que la Vie ne peut pas mourir. Peut-être...