Vous rentrez dans une administration qui vous note, vous apprécie ou pas, vous place en fonction de vos compétences ou pas sur des postes qualifiés techniquement ou pas, toutes choses probantes, car facilement prouvables.
Vous réussissez des examens vous qualifiant professionnellement d'analyste-programmeur, puis de chef de projets informatiques, poste que vous occupez pendant dix ans.
Vous devenez le directeur du projet "ELOI", projet d'envergure nationale, pour la DCPAF, Direction Centrale de la Police aux Frontières, des frontières floues lorsqu'il s'agit de faire respecter les conditions d'emploi des personnels administratifs et techniques.
Le projet étant achevé, l'arrêté de publication de l'application nationale interministérielle ELOI paru dans le Journal Officiel (JO), vous êtes mis à disposition de l'ex-préfet des Pyrénées-Orientales, Thierry LATASTE, actuel directeur de cabinet de l'actuel ministre de l'intérieur, Manuel VALLS.
Et puis, un jour, un 31 mars 2008, un certain ex-directeur départemental de la PAF, Thierry ASSANELLI, parce que votre épouse, une syndicaliste défend des agents harcelés sans céder à ses pressions, décide de supprimer votre mise à disposition. Mais pas seulement : il supprime aussi votre poste d'informaticien et prévoit de vous envoyer comme "scribouillard" jouer la secrétaire dans un petit secrétariat d'un service déconcentré de sa direction, situé dans un village transfrontalier avec l'Espagne.
Comme vous avez un enfant handicapé dont la scolarisation en milieu scolaire ordinaire dépend de votre capacité à pouvoir le récupérer rapidement, pour éviter garderie, cantine et études surveillées à l'équipe pédagogique, être affecté dans un service situé à trente kilomètres de son école, puis collège, ne peut que vous aider, surtout lors des grandes migrations touristiques vers l'Espagne, congés d'été, mais aussi d'hiver, sans oublier le ravitaillement en cigarettes et alcool.
Entretemps le chef "assassin" ne manque pas de demander à votre épouse si elle est heureuse :
- "Alors heureuse, Madame Hurtado ?"
Oui, je suis très heureuse.
Très heureuse de constater qu'un Tribunal Administratif peut ne pas lire des documents écrits et se contenter de l'affirmation d'un juriste du SGAP de Marseille qui prétend que mon époux n'a jamais été informaticien. Il suffit.
Le dossier individuel de l'agent ? A quoi bon...
Les feuilles de paie sur lesquelles figurent les primes qu'il percevait pour sa fonction d'informaticien ? Quelle importance...
L'informaticien a déposé des demandes de mobilité qui n'ont jamais été soumises à l'avis des CAP, chaque année depuis 2008. Normal...
Pourquoi transmettre une demande de mobilité, quand vous pouvez "casser" un agent directement placé sous votre autorité, son épouse, la "vilaine" syndicaliste, n'ayant pas cédé à vos exigences patronales ?
Des magistrats qui ne lisent plus les écritures des requérants, depuis que la voie d'appel a été supprimée pour les contentieux de gestion de carrière, c'est devenu la norme.
Surtout si vous n'avez plus d'argent pour payer un avocat.
Alors merci de prouver à toutes et à tous que la justice administrative est la justice de l'administration, une couverture pour des chefs de service qui vont pouvoir continuer à harceler leurs agents.
Une grande victoire de la fonction publique d'Etat !
Pourquoi le rapporteur public a-t-il attendu deux ans pour rendre de pareilles conclusions, puisque la lecture des mémoires l'insupporte et qu'il n'est point besoin de documents administratifs officiels, autres que les affirmations du SGAP de Marseille ?
Pourquoi avoir conduit une instruction sur une deuxième demande d'exécution d'un jugement jamais exécuté intégralement, le réexamen de la situation professionnelle de l'informaticien, en prenant soin d'éviter que cette ouverture d'instruction soit officiellement enregistrée ?
L'absence de numéro SAGACE ne permet pas de savoir ce que devient cette deuxième requête qui vise l'arrêté de régularisation du 26 décembre 2012, justement celui qui va servir à faire rejeter la requête de 2011 : rejet au fond.
Rejet au fond, monsieur le requérant, puisque l'administration a régularisé votre situation administrative, en vous plaçant sur un ex-poste de catégorie C ne correspondant pas à votre qualification d'informaticien.
Rejet au fond par non traitement et non-enregistrement d'une requête visant l'arrêté de régularisation, malgré une instruction à ce jour clôturée.
Comment peut-on encore ouvrir une instruction sur une requête, sans l'avoir enregistrée et sans lui avoir attribué un numéro SAGACE ?
Donc l'arrêté de régularisation du 26 décembre 2012 reste valable, puisque la requête officiellement n'existe pas.
Donc vous restez sur un poste de catégorie C et continuez de distribuer des crayons et des cartouches d'encre.
Merci, qui ?
C'est une deuxième grande victoire de la fonction publique d'Etat !
De l'intérêt de tout enregistrer ou pas... A votre avis ?