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Billet de blog 31 mai 2014

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Si j'ai écrit contre FO ? Oui, parce qu'il le faut. Si j'ai écrit pour FO, oui aussi, quand il le faut. C'est pas FO, c'est vrai

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Pour la relance du conseil de discipline prévu la semaine prochaine, une "balance" a  glissé dans la procédure disciplinaire un courrier syndical où je condamne, sans réserve aucune, le choix de FO Marseille d'avoir publiquement défendu le sortant, élu politique de droite, Jean-Claude GAUDIN.

Ce courrier qui a trouvé place dans un dossier administratif  est censé habilement venir semer la zizanie entre les camarades syndicalistes FO qui, eux, n'ont pas forcément voté pour Jean-Claude GAUDIN, puisque FO Marseille n'est pas la France. Sauf que Marseille, c'est le siège de la préfecture de région qui nous gère, nous, le grand SUD, de Perpignan à Nice, en passant par la Corse, ce qui vous indiffère, mais pas moi.

Excusez-moi du peu, étant syndicaliste de gauche,  d'avoir voulu souhaiter l'élection d'édiles de gauche  pour gérer un grand Sud rempli d'imbéciles qui pourrit sur pieds, pris dans ses pratiques locales et déloyales de prévarication et de corruption, où le droit coutumier municipal est supérieur à un droit national anémié.

 http://www.mediapart.fr/journal/france/260314/marseille-lalliance-gaudin-guerini-fo-acheve-la-gauche

Article de Louise FESSARD, une journaliste non syndicaliste, je le précise.

Rassurez-vous, camarades syndicalistes de FO, je ne retire pas un iota de mon courrier syndical où je manifeste clairement mon soutien à un ex-ministre de l'intérieur, Manuel VALLS, qui s'est battu sur le terrain pour redonner à Marseille des chiffres de la sécurité intérieure plus qu'honorables. C'est une réussite !

http://www.leparisien.fr/marseille-13000/delinquance-a-marseille-des-chiffres-en-baisse-sur-les-8-premiers-mois-de-2013-06-09-2013-3112953.php

Si honorables que la ville de Marseille affiche aujourd'hui une baisse des délits et des crimes qui prouve que, quand on veut politiquement, on peut ! Cette réussite de la gauche sur une politique de sécurité dite son point faible a été malheureusement  très peu publicisée par des médias tétanisés par leur volonté de (re)trouver l'échec de la gauche sur le plan sécuritaire. Les efforts de l'austère préfet de police, Jean-Paul BONNETAIN,  sont à l'image de son premier portrait sur  le site Internet des services publics, aussi peu  explicités et soulignés.

Pour les locataires de la Mairie de Marseille, ce silence médiatique fut une aubaine, alors que les collègues sur le terrain sont à la peine. Le syndicat majoritaire de gauche, FO, aurait pu et aurait dû faire grand tapage sur cette réussite, message syndical positif, la réussite des policiers de la base, plutôt que d'aller nous la jouer "si votre ramage se rapporte à votre plumage" au corbeau Jean-Claude GAUDIN qui "crôa" que c'est l'Etat qui va résoudre tous les problèmes de Marseille.  C'est pas FO !  La preuve... Manuel VALLS a réussi à Marseille, ville de toutes les peurs, à faire baisser la délinquance et la criminalité, ce qu'aucun ministre de l'intérieur avant lui n'avait réussi à faire.

Donc oui, j'ai trouvé inadmissible de la part d'un syndicat dont l'orientation est clairement affichée à gauche qu'il trahisse un gouvernement de gauche, à Marseille, pour des raisons qui relèvent d'une soupe locale qui a trop mariné dans le même bocal. Ce fut un message politique négatif.

Tous les importants investissements apportés par l'Etat français dans cette ville, toutes les accaparantes modifications en temps et en hommes opérées par l'ex-ministre de l'intérieur ont permis seuls cette victoire de la gauche dans une ville où la gauche a pourtant  perdu les élections.

L'espoir d'une réforme nécessaire est tombé dans le port de Marseille. La corruption et la pollution sont circulaires. L'air sédentaire n'y circule plus, il est recyclé dans les mêmes tuyaux séculaires.

J'aurais mieux compris que l'ex-ministre de l'intérieur Manuel VALLS perde un  pari impossible à tenir, obtenir la baisse des statistiques de la délinquance... à Marseille.  Peut-être même que Marseille, au fond, n'avait pas envie de devenir "normale". C'est d'un banal, la tranquillité !

Alors oui, je l'ai écrit, j'aurais préféré que la gauche gagnât. J'avais l'espoir de pouvoir mieux travailler avec un gouvernement de gauche qu'avec un gouvernement de droite. C'est mon rêve, même si des fois, j'ai l'impression que j'en crève. Mais comment gagner à gauche, sans ses soutiens de gauche ?

Des petits "MAL-ins" se sont emparés de mon courrier syndical, lequel circule "adroite-ment" sous le manteau,  pour obtenir des camarades syndicalistes FO qui n'ont pas voté pour Jean-Claude GAUDIN, même s'ils sont à FO, mais pas à Marseille,  et n'ont pas  plus soutenu des chefs de service marqués à droite, très à droite,   même s'ils sont à FO, mais pas  à Marseille, de se désolidariser de mon combat syndical, qui est le leur. Procédé peu amical !

Vous admettrez cependant, camarades syndicalistes FO si inquiets, qu'il faut être marseillais pour soutenir des chefs de service harceleurs, marqués à droite, et très à droite,  aux deux sens du terme :

1)  parce que ces chefs de service affichent leur couleur politique, la droite, sinon d'extrème- droite ;

2) et parce que la droite se fiche de ces chefs de sévices incompétents qu'elle avait "virés" ou placardisés.

Alors pourquoi soutenir ces chefs de service ?

Pourquoi FO à Marseille, syndicat de gauche, a fait le choix de soutenir fraternellement des chefs de service de droite ?

Parce qu'Alain JUPPE allait revenir et devenir Premier Ministre ?

Sachez que, moi, si  je vote à gauche et soutient Manuel VALLS qui combat le fachisme, certain chef de service  préfère le bruit des bottes, principalement celui qui demande mon passage en conseil de discipline. Si vous avez peur du FN, alors pourquoi ne craignez-vous pas davantage l'extrème-droite, la vraie, celle des néo-nazis ?

Donc, oui, j'ai protesté, fait part de mon incompréhension dans ce courrier syndical, ce qui n'est pas un scoop, si vous lisez régulièrement les billets de mon blog, mais un sale coup de ces cheffaillons qui cherchent à me coller un baillon sur la gueule et sur mon blog. Le mal, c'est eux, pas moi. 

Oui, mes billets ne sont pas toujours des billets doux adressés à un gouvernement de gauche qui est un peu le mien, puisque j'avais voté "pour" la gauche.

 Mais introduire la copie de ce courrier syndical adressé au ministre de l'intérieur dans un conseil de discipline pour tenter de me nuire, et peut-être de lui nuire,  comme s'il s'agissait d'une grave faute professionnelle, courrier dans lequel je fais part de mon incompréhension de voir un chef de service aux opinions extrèmes et à la vindicte obsessionnelle décider de mon avenir, c'est une petite oeuvre de MAL-faisance, un chef-d'oeuvre de malveillance réelle. La pieuvre mafieuse a glissé cette couleuvre pernicieuse aux camarades syndicalistes pour leur faire avaler que j'étais systématiquement contre FO et toujours contre FO, comme si tous les camarades syndicalistes de FO habitaient  Marseille et avaient voté Jean-Claude GAUDIN.

Est-ce suffisant pour masquer une indigence intellectuelle profonde comme une tombe ? Les bras m'en tombent de ce bas procédé inqualifiable.  Le manque d'argumentations autorise-t-il ce type de récupérations injustifiables  qui en dit long sur l'impartialité du futur conseil de discipline ?

Dans une période sombre qui est la montée de la haine en France et la remontée des effluves souterraines, je suis fière d'avoir écrit, au risque d'un schisme syndical au sein de FO,  que je préfère un gouvernement de gauche qui combat le fachisme à la trahison d'un syndicat de gauche à Marseille, le syndicat régional FO, qui a soutenu une gangrène locale qui freine toute possibilité de réforme à Marseille  et encourage les archaïsmes.

Je ne suis pas une hypocrite.

Je suis pour la transparence des positionnements, l'affichage des opinions et le libre choix de sa religion dans un espace de discussion publique.

Ce qui est trahir, c'est écrire qu'on est à gauche et voter pour des élus de  droite qui vous remplissent votre gamelle marseillaise d'une bonne soupe, la bouillabaise.

Nous avons la liberté de pouvoir changer la France, comme nous avions la liberté de pouvoir voter pour l'Europe qu'on voulait construire. Même le président de la république française, François HOLLANDE, nous l'avait dit : - "Votez pour l'Europe que vous voulez construire !" Il n'est pas fachiste, François. Il ne nous imposait pas de voter pour lui ou pour tel ou tel parti politique. Nous étions libres ! Mais c'est sûr qu'il dut être triste, lui aussi, que cette liberté ait servi à voter contre les libertés publiques, à refermer les portes des prisons et à donner raison à des peurs physiologiques, animales, si peu cérébrales. Il suffisait d'aller voter ou de voter à gauche. Comment voulez-vous qu'il représente une France de gauche, le président de la France, si les seuls Français  qui vont voter sont ceux qui votent à droite ou à l'extrème droite ?  

- "Mais il fait rien, François HOLLANDE", dites-vous.

Et nous ?

FO, en particulier FO SNIPAT, a évolué. Je l'ai déjà écrit. La direction syndicale a réussi à reprendre la main sur le clan marseillais, ce qui fut une claque nationale pour la clique locale. Mais une grande victoire pour nous tous, les agents, camarades syndicalistes ou pas !  Il était juste temps.

Je pourrais ressortir aussi des courriers écrits par des camarades syndicalistes  de FO SNIPAT dénonçant les manipulations opérées par le clan des Marseillais, et ce depuis quelques années. Allez-vous me soutenir que ces camarades syndicalistes, eux-mêmes représentants de FO SNIPAT, sont des traîtres, parce qu'ils dénoncent ce que j'énonce ?

Je ne suis pas l'unique syndicaliste à Perpignan à avoir écrit contre des syndicalistes FO, ceux de Marseille, pour leurs choix iniques, et pas seulement leur choix politique.

C'est pour cette raison que le clan marseillais a perdu les élections internes au SNIPAT  !

Trop de compromissions tuent le syndicalisme.

Ce n'était pas la mission du SNIPAT de servir la soupe aux patrons et c'est le SNIPAT qui en a décidé ainsi.

Sans cracher dans la soupe orageuse, c'est la vérité, leur vérité courageuse.

On peut être syndicaliste et être honnête.

On peut être du même syndicat, FO SNIPAT, et rester honnête, plutôt à Paris qu'à Marseille.

C'est pour cette raison que j'ai remercié les camarade syndicalistes FO des Pyrénées-Orientales pour s'être ralliés à notre cause, avoir défendu nos dossiers parce que ce sont leurs dossiers, pour éviter que des agents ne soient radiés des cadres, agents dont ils sont légitimement les représentants, en tant que syndicat majoritaire.

FO n'est pas née d'hier.

Le SNIPAT, aussi.

Il a fallu à mes camarades syndicalistes faire le ménage au sein de leur propre syndicat.

Et eux, les camarades syndicalistes de FO SNIPAT ont eu le courage de faire ce ménage.

De ce fait, j'ai retrouvé, avec un plaisir que je ne cache pas, des camarades syndicalistes qui avaient été planqués dans des placards, du temps du clan des Marseillais.

Ils ne sont pas bavards, les camarades.

Mais ils savent.

Et surtout, ils ne sont pas bêtes.

Ils ne bavent pas.

Ils sont honnêtes.

Les basses manipulations de l'administration pour couvrir des chefs de service indignes d'occuper des fonctions de commandement, ils connaissent, les camarades syndicalistes.

 Mais,  s'il pleut plus à Paris qu'à Marseille, les syndicalistes de FO SNIPAT à Paris ne sont pas nés de la dernière pluie, ce qui ennuie certains "chefs de sévices", ces ladres macabres marqués à l'extrème droite, aujourd'hui pressés de faire fermer ma gueule et mon blog, parce que se disant blessés, eux qui ont fait le mal et ont agi mal.  

Donc je vous rassure :

- Oui, j'ai écrit contre FO à Marseille.

- Oui, j'ai écrit pour FO à Paris et à Perpignan.

Et sur mon blog, vous retrouvez ces mêmes prises de position publiques, sans mensonges et sans trahison. 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.