A 20 jours du premier tour de l’élection présidentielle et à l’heure de la sortie du dernier livre de François Bégaudeau : Comment s’occuper un dimanche d’élection aux éditions Divergences, où , sans appeler à l’abstention, il questionne cet acte qui serait un acte important en démocratie, je suis tombé sur un document du conseil de l’Europe sur l’animation socioculturelle que j’aimerais, ici, vous faire découvrir.
Ce ne sera peut-être pas une surprise pour vous, mais pour moi, qui depuis 20 ans travaille en tant qu’animateur socioculturel dans différentes structures, ce document est une découverte.
Pour François Bégaudeau, reprenant Elisée Reclus, « Voter, c’est abdiquer ». Voter, c’est tout sauf de la politique. Pour lui, la meilleure occupation un dimanche d’élection serait d’aller soutenir les luttes des collectifs qui défendent leurs droits.
L’abstention ne cesse d’augmenter d’élections en élections sans que les politiques publiques n’y changent rien. Sans que les acteur·rices politiques ne tentent de remédier à cet acte qui pour François Bégaudeau pourrait devenir un acte politique si ces citoyen·nes abstentionnistes rejoignaient les piquets de grève et retrouvaient et usaient de leur capacité à questionner « les décisions des autorités qui affecte leur vie. » Pas une fois tous les 5 ans, non, au quotidien.
Pour revenir au fameux document, en fait il s’agit de deux documents, un de 1972 et un de 1974, produit par le Conseil de Coopération Culturelle du Conseil de l’Europe quand l’Europe n’était encore constituée que de 6 pays : L’Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Ils seront rejoints en 1973 par le Danemark, l'Irlande et le Royaume-Uni.
Les objectifs de l’Europe étaient alors de construire la paix entre les vainqueurs et les vaincus de la Seconde Guerre Mondiale et d’approfondir la coopération entre les 6 pays fondateurs dans « les domaines économiques, mais aussi politiques et sociaux. »1
Prenant la parole au Colloque d’Arc-et-Senans de 19722, le Ministre français des Affaires culturelles a annoncé que les gouvernements avaient un nouvel impératif moral, celui de ne pas se contenter de prévoir dans les textes les droits et possibilités culturels du peuple, mais de veiller, par tous les moyens possibles, à ce que celui-ci les exerce et les exploite.
Permettre au peuple d’exercer ses droits et pas simplement de lui en prévoir.
Dans cette déclaration adoptée au Colloque sur la Prospective du Développement Culturel (7 au 11 avril 1972), un groupe international de spécialistes de diverses disciplines dont Edgar Morin et Michel de Certeau pour la France vont tenter de définir le rôle que la culture est appelée à jouer dans le développement.
La première phrase de cette déclaration finale résonne drôlement à l’heure de la sortie du 2ème volet du 6ème Rapport du Giec. Les auteurs écrivaient déjà : « Le développement industriel épuise la nature et se retourne contre l’homme. La prise de conscience de ce qu’il coûte à la société et les sous-produits négatifs qu’il engendre font qu’on s’interroge partout sur son futur. »
« L’avenir de l’homme ne saurait sortir des ordinateurs comme une fatalité inévitable : les « tendances lourdes » de la société y compris l’aspect démographique, ne sont pas irréversibles pour peu qu’une prise de conscience responsable introduise dans l’action politique le poids de valeurs, de cultures, de forces sociales diverses. Elles seules permettent de contrôler les processus socio-économiques qui menacent notre biosphère.
S’il ne peut être question d’arrêter la croissance économique (ne serait-ce qu’en raison de la situation du tiers monde), il est indispensable qu’un sursaut – de nature culturelle – conduise à transformer une croissance quantitative en amélioration qualitative du niveau de la vie.
Dès lors, l’action culturelle est celle qui permet de penser différemment la société et qui prépare chacun à être responsable de l’évolution possible de celle-ci, à faire face aux crises, à maîtriser et non à subir son destin. »
Cette introduction montre bien l’importance d’une politique qui prépare chacun à être responsable. Cette responsabilité ne peut être déléguée à des représentants par l’élection qui ne sont d’ailleurs pas représentatifs de la population, comme le montre l’observatoire des inégalités3.
La déclaration d’Arc-et-Senans, se poursuit par une précision sur ce terme de « culture » qui ne correspond pas à la conception élitiste que nous en avons aujourd’hui. En 1972, ils écrivent : « parler aujourd’hui de culture signifie parler des systèmes scolaires, des grands moyens de communications de masse, des industries culturelles (du journal au livre, du disque à la vidéo-cassette, du cinéma, de la publicité, de l’habitat, de la mode).
Leurs orientations sont sans appel et tellement actuelles :
« Des actions immédiates s’imposent déjà :
- accélerer la mutation du système scolaire en système d’éducation permanente répondant aux intérêts et aux besoins réels des différents groupes de la population ;
- disjoindre les organisations de communication de masse du pouvoir politique et des pouvoirs économiques (monopoles, etc.) ;
- définir et appliquer une politique à l’égard des industries culturelles ;
- réaliser les conditions d’une « démocratie culturelle » comportant, dans une perspective de décentralisation et de pluralisme, l’intervention directe des intéressés. »
Et que rajouter à leurs conclusions :
« Les tâches graves qui sont devenues les nôtres et les possibilités techniques dont la société dispose désormais exigent et permettent un renversement dans l’orientation des politiques :
- substituer à la passivité de la consommation la créativité de l’individu ;
- faire place à une responsabilité de l’homme là ou prévaut la contrainte des technologies ;
- ne plus se limiter à la démocratisation de la culture d’héritage ou d’élite et promouvoir une diversité d’expressions culturelles fondée sur un pluralisme social ;
- donner la priorité à la restauration de l’accord entre l’homme et son milieu ;
- passer d’un système culturel qui ne vise qu’à reproduire l’état de fait actuel pour s’orienter vers la protection – y compris aux niveaux politiques et techniques – des groupes et des personnes dont les facultés créatrices constituent le meilleur moyen de faire face aux situations provoquées par le choc du futur. »
Quinze jours plus tard, ces conclusions seront confirmées par les travaux du Symposium sur l’animation socio-culturelle, réuni à San Remo (25-29 avril 1972). Symposium qui a permis à plus de cent délégués venus des pays membres de s’informer mutuellement de leurs progrès et de leurs difficultés. Le rapport de ce Symposium propose à l'action du Conseil de Coopération Culturelle certains «principes directeurs» dont le premier est défini comme suit : «Mieux convaincre les gouvernements centraux et locaux que l’animation socio-culturelle est un domaine d'activité d’une importance politique et socio-économique primordiale auquel les gouvernements doivent appliquer une politique précise servie par des ressources suffisantes et par une structure judicieusement intégrée des organes ministériels.»
« L’animation socio-culturelle (l’équivalent anglais étant «socio-cultural community development») est une tentative pour apporter une solution à un problème grave qui, à l’heure actuelle, touche tous les pays : l’existence d’un «fossé» culturel qui non seulement est en contradiction avec notre idéal de justice sociale, mais de surcroît sape l’effet des mesures économiques, politiques et éducatives visant à apporter à nos sociétés une démocratisation en profondeur, une humanisation et une réelle égalité des chances. »
L’animation socioculturelle ne serait donc pas une simple institutionnalisation de ce que pouvait être l’éducation populaire qu’Emmanuel Porte, chargé d’études et de recherche à l’INJEP présente dans une fiche repère comme relever en France « à la fois d’un idéal d’émancipation et de pratiques associatives de formation du citoyen ancrées dans des cadres collectifs. Difficile à définir et dater précisément, elle trouve ses origines dans un long mouvement de réflexion et d’expérimentation autour de l’éducation, du Rapport sur l’instruction publique de Condorcet (1792) en passant par la création de la Ligue de l’enseignement (1866), des premières universités populaires (1890-1910), des Scouts de France (1920) ou par le Front populaire (1936). »4
L’animation socioculturelle portait bien en elle un caractère profondément politique, qui s’est perdu peut-être à cause du terme ambiguë « d’animation » qui a été récupérés et dépolitisés.
Utiliser « community development » plutôt qu’« animation » aurait peut-être permis que les professionnel·les du secteur de l’animation socioculturelle ne deviennent pas seulement des « gentils organisateurs ».
Car de nos jours être animateur ou animatrice fait penser davantage aux nombreux emplois qui se développent un peu partout : « animateur de vente, animateur commercial, animateur 3D, animateur sécurité environnement, Animateur réseau vitrage pare-brise, Animateur qualité, animateur amélioration continue… qu’à un acteur qui accompagne l’émancipation individuelle et collective des communautés socioculturelles.
En 1974, le Conseil de Coopération Culturelle sortira un rapport sur cette fameuse « animation socio-culturelle »5 afin d’expliciter les objectifs d’une nécessaire politique à mettre en œuvre par les membres de l’Union Européenne.
« "Citoyenneté active", "participation à la communauté" - quel que soit le nom qu’on lui donne, l’animation socio-culturelle ne peut devenir une réalité que si les conditions sont favorables, c’est-à-dire si l’individu peut voir clairement que son action a une influence réelle sur les décisions qui affectent la communauté dans laquelle il vit. Lorsque son influence se réduit à une approbation machinale, lorsque les véritables décisions se prennent hors de sa portée dans les antichambres des fonctionnaires ou les cabinets des technocrates - lorsque toute mise en question des décisions autoritaires des hommes politiques, des administrateurs ou des experts scientifiques est mal vue, découragée et ignorée - parler de participation n’a aucun sens, la démocratie devient un article de plus dans la panoplie des mécanismes possibles de gestion d'une organisation. C’est pour cette raison que l’animation socio-culturelle cherche à promouvoir la société de participation et, dans la mesure où c’est là un objectif politique, elle ne peut prétendre être apolitique. Elle l’est toutefois, en ce sens qu’elle n’est liée à aucun parti ou programme politique de droite ou de gauche et que ce n’est pas par leur intermédiaire qu’elle travaille à l’instauration d’une société véritablement démocratique. Elle n’envisage pas non plus cette société en termes de choix entre tel ou tel type de législation ou de structure socio-économique, mais au niveau de nouveaux modes de relations humaines, d’un nouveau climat d’opinion publique et d’une meilleure qualité de la vie. Elle tend vers une «société ouverte» - au sens où K. Popper employait cette expression - dans laquelle existe une multiplicité de dialogues fondés sur une égale considération pour les opinions et valeurs du conducteur d’autobus et du chirurgien, de l’évêque et du hippy, de l’industriel et de la femme d’ouvrier. L’animation aspire à une société dans laquelle serait pleinement reconnu le droit de l’homme de la rue à mettre en question les décisions des autorités - autorités politiques, sociologues, scientifiques et experts culturels - dans laquelle ces autorités tiendraient compte de cette contestation, et où l'élément le plus humble des «masses anonymes» se sentirait aussi assuré d’avoir son mot à dire dans les décisions qui affectent sa vie que le sont aujourd’hui ceux qui ont un nom, les «grands» de l'industrie et de la technologie, des syndicats, de la littérature et des arts, dont nous savons d’après leurs journaux et leurs mémoires, avec quelle facilité ils modifient le cours de l’histoire ou «arrangent les choses» par un mot ici, un appel téléphonique là, par la formation d’une «junte» - communications confiantes d’une fraternité qui comprend gouvernants et gouvernés. L'animation socio-culturelle veut étendre cette fraternité à tout un chacun. Et - ce qui est tout aussi important - elle tend vers une société où l’on reconnaîtra le droit à résister à la pression de la majorité – le droit, comme l’а dit Camus, de «faire face à l’histoire et à ses succès» - le droit de servir les intérêts de la minorité. »
Si ce rapport est une mine d’informations pour les acteur·rices de ce secteur, et notamment concernant la place et le mode d’action des professionnel·les : « L’animation est plus une attitude qu'une action spécifique, une manière d’agir plus qu’un contenu de l'action. », c'est une des conclusions qui m’a particulièrement interpellé par rapport à notre sujet de l'abstention.
Cette conclusion concerne l’évaluation de ces politiques publiques qui pour les auteur·rices de ce rapport doivent être d’une importance comparables à celles de l’éducation ou de la protection sociale.
L’évaluation d’une telle politique ne pouvant-être quantifiable, les auteur·rices proposent de l’évaluer en utilisant comme critère : « le nombre de personnes exerçant leur droit de vote lors des élections de quelque nature qu’elles soient. »
Les taux d’abstention des différentes élections ont-ils déjà été utilisés comme indicateurs des politiques publiques ?
Bien que la France ait mis en place une politique d'animation socio-culturelle, la lutte contre l’abstention ne passerait-elle pas par la mise en place d’une véritable politique d’animation socio-culturelle comme définit dans ce rapport ?
Ils seraient intéressants que la lecture de ces rapports soit de nouveau encouragée pour permettre la construction d’une véritable Europe sociale et solidaire, plus que nécessaire à l'heure de la Guerre en Ukraine et du changement climatique.
1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_europ%C3%A9enne
2 https://rm.coe.int/CoERMPublicCommonSearchServices/DisplayDCTMContent?documentId=09000016806b23f3
3 https://www.inegalites.fr/L-Assemblee-nationale-ne-compte-quasiment-plus-de-representants-des-milieux
4 https://injep.fr/wp-content/uploads/2019/05/FR44_educ_pop.pdf
5 https://rm.coe.int/0900001680937ed8
Annexes :
Les conclusions sont tirées d’un article de J. A. SIMPSON (1974), ASPECTS GÉNÉRAUX DE L’ANIMATION SOCIO-CULTURELLE, Principes directeurs d’une politique, Conseil de la coopération culturelle, Conseil de l’Europe présents dans le rapport de la CCC6 :
« Il est donc instamment recommandé :
- Que les gouvernements prennent davantage conscience de tous les handicaps dont souffrent leurs populations, et qu’ils se rendent compte que les autorités existantes ne peuvent y remédier comme il le faudrait. Celles-ci ayant, en effet, des responsabilités diverses, - éducation, santé, logement, protection sociale, etc. - aucune ne s’est vu confier la mission de s'atteler à cette tâche, en la considérant comme hautement prioritaire.
- Que les gouvernements définissent une politique précise et complète d’animation socio-culturelle, qui aurait une importance comparable, dans la planification nationale, à celle intéressant l’éducation, la protection sociale, etc.
- Que cette politique vise les objectifs suivants :
- atténuer, pour finalement éliminer, le handicap socio-culturel et donner à tous des chances égales dans ce domaine ;
- diminuer, pour finalement combler, le fossé socio-culturel entre les couches sociales ;
- créer des conditions propres à inciter le plus grand nombre de personnes à mettre pleinement en valeur leur potentialité propre ainsi que les ressources qu’elles peuvent trouver dans l’association avec d’autres.
- Que, tout en sachant que l’effet d’une telle politique ne peut être quantifié, l'on prévoie un moyen d’évaluer objectivement les progrès réalisés en faisant appel périodiquement à des indicateurs tels que :
- le nombre de personnes participant activement à des groupements bénévoles, associations de locataires, associations parents-enseignants, groupes de contestation, formations religieuses, sociales ou politiques ;
- le nombre de personnes exerçant leur droit de vote lors des élections de quelque nature qu’elles soient;
- le nombre de personnes participant à des activités musicales ou dramatiques d'amateurs ou pratiquant un sport ou participant à des activités éducatives ou fréquentant les bibliothèques publiques.
- Que, par des arrangements administratifs, la mise en œuvre de cette politique soit confiée à un organe regroupant les ministères, les pouvoirs locaux et les organisations non gouvernementales, et que cet organe soit doté de ressources suffisantes.
- Que la première tâche soit de planifier et d’aménager – au niveau des programmes et de l’organisation - un système pour la formation des animateurs professionnels ainsi que de tous ceux, quelle que soit leur profession, dont l'activité sert ou peut servir l’animation
socio-culturelle. - Que l’établissement de liens opérationnels entre l’animation socio-culturelle et l’éducation, visant à ce que les deux secteurs se complètent et développent au maximum leur efficacité, soit considéré comme une tâche d’égale importance.
- Qu’une priorité comparable soit reconnue à la définition de techniques et de méthodes permettant à la radio et à la télévision, qui exercent une influence énorme et durable sur la masse de la population, de se développer de manière non seulement à offrir une distraction passive mais à appeler une réponse active, critique et créatrice à laquelle il faudra donner des moyens matériels de s’exprimer.
- Que dans l’énoncé comme dans l'application de cette politique il soit bien précisé qu’en dehors de l’affirmation de la conviction fondamentale qu’il faut promouvoir la liberté, il n’est pas question d'imposer telle ou telle valeur culturelle, tel ou tel type de vie ou de comportement. Il faut préciser que cette politique vise une démocratie culturelle véritable dans laquelle tous les modes de vie et formes d’activités légitimes seront respectés dans la mesure où ils permettent l'expression et la réalisation personnelles ainsi que la communication sociale. Cela s ’étend, bien entendu, à des types de culture qui auparavant étaient inaccessibles à la majorité mais qui actuellement se démocratisent.
- Qu'il soit également précisé, sur le plan théorique et pratique, que si l'initiative vient dans de nombreux cas des gouvernements ou d'organes dépendant des gouvernements, l'un des éléments fondamentaux de l’animation socio-culturelle est qu’elle comporte une participation aussi complète que possible des individus et des communautés intéressés au niveau de la planification et de la direction, et que cette participation est indispensable, tant comme méthode que comme objectif.
- Que l’on se rende compte qu'il est d’autant plus difficile d’obtenir cette participation que le handicap socio-culturel est plus marqué; d’ où la nécessité de faire appel à des techniques spéciales tenant compte des possibilités de retard et des obstacles qui doivent être surmontés patiemment grâce à un véritable dialogue, même si les planificateurs n’en voient pas l’intérêt.
- Que l’on reconnaisse franchement que l’animation socioculturelle implique une modification des relations personnelles dans l’ensemble de la société; qu’elle souhaite un type de vie socioculturelle et socio-économique plus humain et plus égalitaire grâce à l’élargissement de la prise de conscience, des facultés critiques, des compétences, de la confiance dans l’expression personnelle et le respect de soi-même, et que, agissant sur tous les plans, y compris la vie économique et politique, l’animation socio-culturelle est un facteur de changement social, tout en restant apolitique en ce sens qu’elle n’est le résultat ni le corollaire d’ aucune action de parti.
- Qu’il faut veiller à ce que l’animation socio-culturelle ne soit pas mal comprise et considérée comme concernant exclusivement une sphère particulière d’activités, telle que les arts ou la culture au sens traditionnel du terme, ou réservée à certaines catégories sociales: faibles revenus et nécessiteux ou habitants des taudis. Si les plus déshérités sont au tout premier plan de nos préoccupations, il n’en reste pas moins que l’animation socio-culturelle englobe tous les domaines d’activité communautaire à tous les niveaux de la société.
- Que les gouvernements, en planifiant la mise en oeuvre de leur politique, tiennent compte des recherches en cours et des études comparatives ainsi que des rapports établis sous l’égide du CCC dans des domaines tels que les méthodes d’ évaluation, les structures gouvernementales, la formation des animateurs, les relations entre les programmes éducatifs et socio-culturels, l’ animation par les massmedia et les techniques permettant d’obtenir une participation positive. »