Alors oui
Vous m’avez eu
Une fois la seule
Dans une matinée de janvier
Mais je vous l’affirme
Putain vous m’aurez plus
Alors oui
L’effroi
Alors oui
Toutes les larmes de mon corps
Alors oui
Désormais je dois poursuivre avec une brèche
Béante
Et j’écris déjà qu’elle ne se refermera pas
Jamais
D’ailleurs
Tout de suite
La fureur
L’insurrection
Dans la chair
Rejaillissent
Comme un défibrillateur sur ma poitrine
Car vous n’aurez rien d’autre
Face à cela
À tout cela
Retrouver prairies et clairières
Regagner l’espace des grands songes dévorants
Réinsuffler le fragile
Chanter à nouveau
Réaffirmer l’éblouissement de l’amour
Se lever et dire aux autres le caractère intrinsèquement
[indomptable de la Liberté
Recouvrer l’élan
Devenir l’inextinguible subversion parmi les bruits du Monde
Extraire la substance
Plonger
Parce que la simple ligne d’un baiser peut déjouer les pièges
Parce que le désir et le sensuel
Parce que l’insolence et le sauvage
De ces corps
De ces êtres
Parce que je savais mal l’incompressible force d’un éclat de rire
Parce que vous m’avez fait comprendre la puissance de l’encre
Donc avoir
Au temps d’Harmonie
Comme
Horizon et volonté
La détermination aussi
Alors oui
Aujourd’hui
Brûlant
Entre pleurs et rage
Je vous le confirme
Putain vous m’aurez plus.
Victor Simonnet
A Bruxelles
Du 07/01/2015 au 14/01/2015
Article publié à l'origine sur http://victorsimonnet.wordpress.com .