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Billet de blog 1 juillet 2009

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Pandémie : les hôpitaux français déjà débordés.

« La France se prépare à une grippe plus sévère à l’automne » titrait Le Figaro en manchette la semaine dernière. L’article reflétait une certaine prise de conscience du fait que nous n’assistons pas à une grippe usuelle et que des pans entiers des plans anti-pandémiques peuvent se révéler des lignes Maginot redoutables. Autrement dit des passoires inefficaces.Plusieurs aspects préoccupent les spécialistes. D’abord, le fait qu’en plein été, une période théoriquement peu propice à la grippe, le virus H1N1 a réussi à flamber à Paris en quelques jours. Les experts estiment qu’à l’automne entre 25 et 50% de la population pourrait être touchée. « L’hypothèse la plus plausible est la survenue d’une deuxième vague à l’automne avec un assez grand nombre de cas, du fait de la forte contagiosité de ce H1N1 », assure le Pr Patrick Berche (chef du service microbiologie à l’hôpital Necker de Paris) « Dans ce cas, l’épidémie sera difficile à contrôler pendant 8 à 10 semaines durant lesquelles il faudra probablement envisager des mesures d’isolement collectives », poursuit-t-il.Une fois qu’on fait le calcul, on comprend l’inquiétude. Si 30 millions de français attrapent une grippe saisonnière (dont le taux de mortalité est 1 pour 1000), cela fait déjà 30.000 morts. Mais si le taux de mortalité est deux ou trois fois plus élevé, comme c’est le cas pour la grippe A, il faut multiplier d’autant le nombre de décès.En bref, dans un scénario catastrophe (mais hautement probable), on ne peut plus exclure la possibilité de 90.000 morts d’ici l’automne. Mais cela n’est valable que pour un virus H1N1 n’ayant pas muté vers une forme infiniment plus virulente : celle qui peut arriver par une combinaison entre (H1N1, celui de l’actuelle grippe porcine dite « grippe A », peu virulent mais très contagieux et (H5N1), le terrible virus de la grippe aviaire, très virulent (60% de mortalité), mais peu contagieux.Les plans mis en place contre la pandémie révèlent leurs lacunes. Exemple : « A l’hôpital Necker, aux urgences pédiatriques, les cas suspects côtoyaient encore les patients atteints d’une toute autre maladie. Une telle situation ne devrait plus être possible », relate Le Figaro. Il est extrêmement dangereux de recevoir les grippés à l’hôpital. Il faudrait ouvrir des services hospitaliers contagieux séparés et même assez loin des services de chirurgie ou de médecine. Il peut-être dangereux pour sa propre vie d’être obligé d’avoir recours à l’hôpital en temps de grippe !Roselyne Bachelot a annoncé dans ce sens une « évolution du plan pandémie grippale » et demande, contrairement à ce qui était prévu, que les généralistes soient au centre de la prise en charge. « La progression de la pandémie et l’augmentation du nombre de cas nous pousseront certainement à étendre, dans le courant de l’été, la prise en charge des patients en milieu ambulatoire » affirme-t-elle. Si les médecins généralistes sont envoyés en première ligne sur le front, les malades sont renvoyés en famille avec des masques et des instructions permettant (en théorie) d’éviter toute contamination. Tu parles… Un emplâtre sur une jambe de bois.En tout cas, toute cette affaire n’est qu’un triste aveu que nos hôpitaux, déjà saturés par d’autres pathologies, sont dans l’incapacité d’affronter une grande pandémie ou les victimes d’une catastrophe majeure. Madame la ministre, avant de la voter, il fallait la lire, la loi Bachelot !On touche du doigt les difficultés de faire face à une pandémie grave dans nos pays développés. Alors imaginez ce qui se passera - lorsque la mutation du virus sera réalisée, le transformant en un implacable tueur de masse – dans des pays à forte densité de population et faibles infrastructures hospitalières ! Au Nigéria, en Indes, en Chine…Moi, je l’ai imaginé dans ce petit bouquin dont vous pouvez penser que je vous rebats les oreilles à chaque fin de mes billets. Et je puis vous dire que ce sera TER-RI-BLE ! Et encore pire.Sources : Solidarité en Progrès http://www.solidariteetprogres.org/sp_article-commentaires.php3?id_article=5559

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« La France se prépare à une grippe plus sévère à l’automne » titrait Le Figaro en manchette la semaine dernière. L’article reflétait une certaine prise de conscience du fait que nous n’assistons pas à une grippe usuelle et que des pans entiers des plans anti-pandémiques peuvent se révéler des lignes Maginot redoutables. Autrement dit des passoires inefficaces.
Plusieurs aspects préoccupent les spécialistes. D’abord, le fait qu’en plein été, une période théoriquement peu propice à la grippe, le virus H1N1 a réussi à flamber à Paris en quelques jours. Les experts estiment qu’à l’automne entre 25 et 50% de la population pourrait être touchée. « L’hypothèse la plus plausible est la survenue d’une deuxième vague à l’automne avec un assez grand nombre de cas, du fait de la forte contagiosité de ce H1N1 », assure le Pr Patrick Berche (chef du service microbiologie à l’hôpital Necker de Paris) « Dans ce cas, l’épidémie sera difficile à contrôler pendant 8 à 10 semaines durant lesquelles il faudra probablement envisager des mesures d’isolement collectives », poursuit-t-il.
Une fois qu’on fait le calcul, on comprend l’inquiétude. Si 30 millions de français attrapent une grippe saisonnière (dont le taux de mortalité est 1 pour 1000), cela fait déjà 30.000 morts. Mais si le taux de mortalité est deux ou trois fois plus élevé, comme c’est le cas pour la grippe A, il faut multiplier d’autant le nombre de décès.
En bref, dans un scénario catastrophe (mais hautement probable), on ne peut plus exclure la possibilité de 90.000 morts d’ici l’automne. Mais cela n’est valable que pour un virus H1N1 n’ayant pas muté vers une forme infiniment plus virulente : celle qui peut arriver par une combinaison entre (H1N1, celui de l’actuelle grippe porcine dite « grippe A », peu virulent mais très contagieux et (H5N1), le terrible virus de la grippe aviaire, très virulent (60% de mortalité), mais peu contagieux.
Les plans mis en place contre la pandémie révèlent leurs lacunes. Exemple : « A l’hôpital Necker, aux urgences pédiatriques, les cas suspects côtoyaient encore les patients atteints d’une toute autre maladie. Une telle situation ne devrait plus être possible », relate Le Figaro. Il est extrêmement dangereux de recevoir les grippés à l’hôpital. Il faudrait ouvrir des services hospitaliers contagieux séparés et même assez loin des services de chirurgie ou de médecine. Il peut-être dangereux pour sa propre vie d’être obligé d’avoir recours à l’hôpital en temps de grippe !
Roselyne Bachelot a annoncé dans ce sens une « évolution du plan pandémie grippale » et demande, contrairement à ce qui était prévu, que les généralistes soient au centre de la prise en charge. « La progression de la pandémie et l’augmentation du nombre de cas nous pousseront certainement à étendre, dans le courant de l’été, la prise en charge des patients en milieu ambulatoire » affirme-t-elle. Si les médecins généralistes sont envoyés en première ligne sur le front, les malades sont renvoyés en famille avec des masques et des instructions permettant (en théorie) d’éviter toute contamination. Tu parles… Un emplâtre sur une jambe de bois.
En tout cas, toute cette affaire n’est qu’un triste aveu que nos hôpitaux, déjà saturés par d’autres pathologies, sont dans l’incapacité d’affronter une grande pandémie ou les victimes d’une catastrophe majeure. Madame la ministre, avant de la voter, il fallait la lire, la loi Bachelot !
On touche du doigt les difficultés de faire face à une pandémie grave dans nos pays développés. Alors imaginez ce qui se passera - lorsque la mutation du virus sera réalisée, le transformant en un implacable tueur de masse – dans des pays à forte densité de population et faibles infrastructures hospitalières ! Au Nigéria, en Indes, en Chine…
Moi, je l’ai imaginé dans ce petit bouquin dont vous pouvez penser que je vous rebats les oreilles à chaque fin de mes billets. Et je puis vous dire que ce sera TER-RI-BLE ! Et encore pire.
Sources : Solidarité en Progrès http://www.solidariteetprogres.org/sp_article-commentaires.php3?id_article=5559

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!!!!! LA PANDEMIE PASSE AU NIVEAU 6 !!!!!!!

...et débarque à Toulouse, à Paris et ailleurs, des rugbymen l'on ramené d'Argentine...


NE TOUSSEZ PAS IDIOT !

de Jean-Victor Joubert (C'est moi!)

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