
- V’z’avez vu M’ame Chazotte, cette pauvre Carla. Son mari qu’a eu un malaise vaginal ! A son age, c’est pourtant pas la ménopause ?
- V’z’en faites un beau vous de malaise vaginal ! Votre « grand homme », comme un sale gamin qui n’écoute personne, il est allé courir comme un fada, au gros de la chaleur, sans même un bob ricard sur ce qui lui sert de tête, sans une goutte de flotte à boire, et comme sa Carlita le veut bien maigre et lui fait faire le régime pour éliminer sa ventrèche superflue, il n’avait probablement qu’une demi carotte dans l’estom ! Un peu débile tout de même. Aurait-on un président qui n’a pas toute sa raison ? C’tte fantaisie, c’est comme d’hab une opération de com. Et qui coûte cher. Quinze gardes du corps, vingt-cinq flics, deux hélicos, le Samu sur les dents, le Val de Grâce mobilisé…
- N’empêche, Carla a eu très peur, il paraît… C’est peut-être le cœur. D’ailleurs c’est ce qui a dit monsieur Lefèvre…
- C’est vrai que la Carlita, elle est venu récupérer son seigneur bonzaïe à l’hosto habillée en noir. C’est sûrement pour pas avoir à se changer au cas où… Quant à Lefèvre, son degré de connerie nous donne une idée de l’infini. Celui-là, il voudrait nous faire croire que le président a un cœur. Mais les pros de la com de l’Elysée ont vite rectifié le tir : pas d’arrêt cardiaque car pas de cœur ! Enfin. On croyait que Sarko était inoxydable, voire immortel. On est rassuré, c’est pas vrai : c’est un simple mortel qui veut péter plus haut que son cul. Au fait, les toubibs qui l’on examiné sous toutes les coutures, ben, z’ont pas trouvé les six cerveaux dont parle Carla…
- Il a bien besoin de repos. Et paraît qu’il est interdit de prendre l’avion !
- Le repos du guerrier peut-être ! Eh ! Il veut faire le d’jeun, il se tape une redoutable saute-au-paf habituée à autre chose qu’aux éternuements lapinesques d’un asthénique du périnée. Ma foi. Peut-être que tout ça sent le petit AVC sournois, ou les coronariennes ayant besoin d’un coup de Destop. Sarko se chiraquise ! Où alors il nous fait le coup des fonctionnaires qui tombent malades juste avant les congés pour rallonger un peu les vacances… Mais que ce « malaise » soit réel ou bidonné, ça occupe les médias pendant une bonne semaine. Celle pendant laquelle on fait passer le travail du dimanche, la privatisation de la Poste et autres sarko-saloperies. On ménage un suspense pour faire penser aux bons cons « et s’il mourait ? On ne nous a pas tout dit…». Et alors, voilà que le « surhomme » se lève, vient faire son cinéma devant les journaleux sur le perron de son gourbi, en s’excusant de nous avoir balader sur son « phlegmon » passé, en nous disant qu’il va bien… Ça pue la manip pour que le Français de base se dise : « quel président magnifique, un homme qui risque sa santé pour notre bonheur ! ». Allez va, Sarko, je te vois ! Va vite au cap Nègre, faut réparer les chiottes de la belle-dôche.
- Dites, M’ame Chazotte, on dit pas Cap Nègre mais Cap Homme de couleur.