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« Aujourd'hui, Sainte Geneviève saigne et pleure,
Je sens bien ses larmes chaudes sous mon képi,
Comme si sur moi SARKOZY faisait son pipi...
Soldats nous sommes, et c'est debout que nous mourrons.
Et à l'instar de CAMBRONNE, "MERDE" nous dirons.
Nous briserons nos armes, mais nous taire "Pas question ! "
Nous ne sommes que des hommes, soldats mais citoyens,
Et nos voix dans l'urne pèsent bien pour un scrutin...
Qu'on les entende ensuite, d'étonnant n'a rien.
Nous taire il ne faut point, surtout si c'est la fin !
Au pays des Droits de l'Homme, on dénie les miens.
Fidèle, loyal je suis, muet je ne suis point.
Même si tout est fini, que prévue est la fin,
Nous n'irons au sépulcre qu'après avoir tout dit.
Geneviève, Chère Patronne, Il pleut sous nos képis ! »
Moi qui, comme Brassens apprécie les pandores
Mais surtout lorsqu'ils prennent leur content de gnons
Cet adjudant poète, celui-là je l'adore
Parce qu'il ose donner, en vers, son opinion.
Lassés d'être traités comme esclaves muets
Les bourres se révoltent, ils osent critiquer,
Revendiquent bien haut leurs droits de citoyens,
Refusent d'accepter leur vie de galériens,
Incompris par le peuple, méprisés des puissants,
Obligés d'obéir, parfois en grimaçant,
A des ordres stupides les rendant vils et veules
Et de fermer leur gueule.
Honneur et gloire à toi, ci-devant adjudant
Las d'être compissé par le roi-président
Que des électeurs niais ont porté à leur tête.
Il pleut sur ton képi quand Sarko fait pissette,
Mais le mépris d'en-haut t'aura ouvert les yeux.
Retrouve enfin l'esprit des soldats de l'An II,
Au service du Peuple, retrouve les valeurs
De justice, courage, compassion et honneur.
Refuse de servir les intérêts d'un clan
Qui ruine le pays et te prend pour un gland,
Toi, fils de ce populo de la France profonde
Rejoins, avec tes armes, le fier peuple qui gronde.