
J’ai un ami qui m’a demandé, il y a trois ans, de faire son éloge funèbre. De son vivant, évidemment ! Il partait du principe bien établi que l’on ne nous trouve jamais autant de qualité que lorsqu’on est mort !
Allez les vers !
Et donc, à l’occasion d’une somptueuse bringue que nous fîmes au siège de la Commune Libre de Bandol, j’ai tissé à cet ami un costard dithyrambique à faire rire et pleurer toute la population de la C.L.B. Puis nous avons bu jusqu’à plus soif de ces superbes crus où le mourvèdre trouve sa plus belle expression… Mon ami n'en est pas mort !
Pour vous dire que depuis hier, les ondes à bourrage de crâne, les lucarnes à décerveler, les feuilles à mensonges dégoulinent littéralement de belles et bonnes paroles encensant le citoyen Seguin Philippe. Il y en a de sincères, comme celles de Fillon et de Guenaud ; mais il en est d’autres qui suscitent un sourire sarcastique, comme celles de papet Chirac, lui qui a largué Seguin – qui l’avait fait gagner – en lui préférant Juppé à Matignon ; et il y en a qui font franchement se tordre, ou qui donnent envie de dégueuler tant elles puent le cynisme : celle du Grande Laxatif de l’Elysée, Microlax 1er !
S’il en est un qui a dû franchement rigoler, qui a dû sabler le coca, qui a dû respirer un peu mieux, c’est lui ! Parce que le Flamboyant Emmerdeur qu’était le premier président de la Cour des Comptes ne lui faisait pas de cadeau au Plus Grand Nain du Monde : coût de la présidence française de l'Union Européenne, affaire des sondages de l'Elysée, sommet de l'Union pour la Méditerranée, qui a jeté par les fenêtres « 1 072 437 euros pour 200 personnes, soit 5.362 euros par invité », stupidité de la baisse de la TVA dans la restauration, contrôle des dépenses de l'Elysée, envolée des déficits publics, etc., etc..
Le superbe bouledogue à grande gueule qu’était Seguin, je l’appréciais, bien qu’étant à mille lieux de son bord. Parce qu’il était HONNÊTE. Une qualité si anachronique dans le mundillo politico économique actuel…
Comme disait le Tonitruant : TDC TVM (« tous des cons, tout va mal »)
A diable Philippe. Je vais boire à ta mémoire !