
On nous gonfle les aliboffis avec la nécessité incontournable de l’énergie nucléaire faute “ de retourner à la bougie”. La crise nucléaire ouverte avec Fukushima remet sérieusement en cause l’énergie nucléaire. Les nucléocrates nous assènent leurs “vérités” en disant qu’il n’y a pas d’alternatives, que c’est une énergie propre, pas chère et blablabla.
Or, tandis que la France gaspille des dizaines de milliards à maintenir en état des centrales nucléaires du passé, d’autres avancent sur des terrains nouveaux. Las Allemands avec l’éolien, le photovoltaïque, l’habitat économique; les Espagnols font encore plus fort: fermes photovoltaïques géantes, champs d’éoliennes et voilà du nouveau, et pas n’importe quoi: la conversion du gaz carbonique (responsable de l’effet de serre) en pétrole!
Une société espagnole BFS, Bio Fuel System, a mis au point et breveté un procédé de conversion accélérée du CO2 en pétrole artificiel. Issue d’une alliance universitaire entre les universités d’Alicante et de Valence, BFS a validé une technologie de synthèse contrôlée. S’inspirant d’un mécanisme naturel de formation du pétrole d’origine fossile, cette technologie s’appuie sur la captation des renvois de CO2 provenant de sites industriels en les transformant en un pétrole aux caractéristiques identiques à celui d’origine fossile, répondant aux normes IFT.
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme disait Lavoisier. Aujourd’hui, il est désormais possible de valoriser le CO2, en une véritable source d’énergie de qualité, similaire au pétrole d’origine fossile, propre, inépuisable et économiquement viable » annonce Bernard Stroïazzo-Mougin, Président-fondateur de bio fuel systems.
La formule de synthèse brevetée et développée par BFS utilise des composants comme l’énergie solaire (comme source principale d’énergie), la photosynthèse et les champs électromagnétiques associés aux propriétés organiques du phytoplancton (micro-algues marines) pour convertir le CO2 issu des rejets industriels, en une biomasse puis en un pétrole artificiel similaire au pétrole fossile, sans soufre et sans métaux lourds.
La régénérescence continue des micro-algues et la captation massive du CO2 s’effectue dans un espace clos, à l’intérieur de photobioréacteurs optimisant le contrôle et la rentabilité des propriétés de cet espace. Ces micro-organismes s’apparentent aux phytoplanctons, qui sont à l’origine de la vie animale et végétale. Leurs dégénérescences entraînent un processus de décomposition vers les formations géologique provoquant une roche liquide carbonée, le pétrole. La particularité de ces organismes est la capacité de produire de la matière organique tout en procédant à la réduction de matière inorganique comme le carbone. Un principe de photosynthèse en quelque sorte. Véritables fabriques biochimiques contrôlant la régulation du CO2, ces micro-organismes fixent près de 50 % le CO2 sur notre planète, véritable puits de carbone.
BFS a donc concentré ses recherches sur ces micro-organismes en formant de véritables usines de production de micro-algues, sans manipulation artificielle et sans prélèvement sur la biodiversité en sélectionnant les souches de phytoplancton à haute concentration en lipides. Un inventaire établi sur près de 30.000 espèces.
Le rendement de ces micro-algues est nettement supérieur à celui des plantes terrestres. En effet, certains de ces micro-organismes unicellulaires se divisent par mitose toutes les 24 heures et se multiplient à l’identique sans autre apport que la cellule d’origine, de la lumière, de l´eau et du CO2. La concentration cellulaire normale de ces micro-organismes dans l’eau de mer est de l’ordre de 100 à 300 cellules par millilitre. En milieu d’élevage, BFS atteint dans ses bioréacteurs une croissance exponentielle des micro-algues avec des concentrations de 300 millions à 1 milliard de cellules par millilitre ; une avancée technologique qui permet à BFS d’obtenir une biomasse à haut dosage énergétique puis, par extraction thermochimique, un pétrole artificiel de qualité élevée !
Le CO2 est le principal élément du cycle du carbone. Il intervient dans les échanges de carbone entre les êtres vivants, l’atmosphère et les éléments photosynthétiques. La technologie BFS vise à capturer le CO2 rejeté par les industries en installant ses implantations à proximité. Le processus de traitement du CO2 permet de passer d’un carbone gazeux capturé (CO2) à un carbone organique (1 kg de biomasse dispose de 52% de carbone) pour arriver à un carbone minéral avec 65% de carbone et produire en toute fin un hydrocarbure avec 85% de carbone ; garantissant dès l’origine un pétrole BFS pleinement utilisable dans un moteur à combustion.
Enfin, la production journalière BFS élimine 938 kg de CO2 issu des émissions anthropiques par baril produit et convertit 2.168 kg de CO2 par baril.
Les photobioréacteurs BFS disposent d’une large surface de réception à l’énergie lumineuse afin de fixer les photons et la production de biomasse en continu, avec un rapport m2/m3 optimisé. Ils ont été conçus pour être également « autonettoyants ». Le confinement du milieu d’élevage, assuré par le maintien constant d’une « pression positive », assure qu’aucun élément extérieur pathogène ou contaminant ne peut pénétrer le milieu de culture ni en altérer sa productivité.
A la différence des biocarburants produits à partir de matières premières agricoles qui ne peuvent être utilisés qu’à hauteur de 5 voire 10 % dans les moteurs, le pétrole issu de la technologie BFS est un excellent substitut au pétrole d’origine fossile. Il en présente les mêmes caractéristiques en matière de densité énergétique avec un pouvoir calorifique élevé, prouvé et certifié, de 9.700 kcal/kg*. Une fois raffiné, il peut donc être utilisé sans aucune adaptation particulière dans les moteurs. Ses coûts de raffinage sont par ailleurs moindres car exempts de souffre et de produits secondaires toxiques. A l’instar de son cousin d’origine fossile, le pétrole BFS peut également servir à fabriquer des plastiques, des solvants, des résines synthétiques, des détergents ou des engrais. *rapports Intertek et SGS .
Elaboré à partir des émissions de CO2 des industries dites polluantes telles les cimenteries, les déchetteries, les centrales thermiques ou encore les raffineries, le pétrole BFS est produit directement sur place ou, selon les options retenues, sur un site distant de transformation.
Alors que le pétrole d’origine fossile a nécessité des millions d’années pour se former à la suite d’un long et complexe processus de sédimentation, 48h suffisent à produire le pétrole BFS. Il faut en effet près de 24h pour obtenir le gisement de biomasse et autant pour en extraire le pétrole par voie thermochimique. Les installations BFS fonctionnent 24h/24 pour permettre l’absorption massive du CO2 et assurer une production en continu du pétrole.
Sur un cycle complet, de l’absorption du CO2 à la combustion du pétrole BFS obtenu à la suite du processus de transformation, le carburant BFS présente un bilan carbone négatif.
L’analyse des rejets de CO2 en fonction des sources de carburants effectuée sur la base d’un véhicule de 135 cv et parcourant une distance de 100 km présente + 19 kg de CO2 rejeté pour un carburant pétrolier d’origine fossile et + 25,4 kg pour le plus vertueux des biodiésels issu de la transformation du soja. Quant à l’électricité issue du nucléaire pouvant alimenter le même moteur, avec un rejet très faible de +0,3 kg de CO2 justifié par sa production amont (+0,5kg pour l’éolien quand le photovoltaïque est à +4kg) elle reste très au delà des - 48 kg de CO2 rejeté pour le carburant BFS.
L’empreinte positive sans concurrence du carburant BFS s’explique par le fait que le CO2 rejeté par le véhicule se trouve très inférieur à la quantité de CO2 absorbée par BFS pour produire le pétrole consommé sur les 100kms.
Le pétrole BFS satisfait donc aux exigences de la directive européenne sur les énergies renouvelables qui fixe l’objectif de 20% d’EnR dans le secteur des transports d’ici 2020 sous réserve du respect de certains critères de durabilité, dont la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 35% par rapport aux équivalents fossiles.
Plus de vingt brevets protègent le procédé BFS autour de la sélection des souches de micro-algues à haut potentiel, de la stimulation du processus de croissance et de démultiplication des micro-algues, du métabolisme et de la concentration énergétique…
http://www.blog-habitat-durable.com/article-convertir-le-co2-en-petrole-un-petrole-novateur-par-bfs-70577098.html
Primidi 21 Nivose 220
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